LE MONDE ASSOCIATION ET LE RÊVE KABYLE
Association Tudert, Akbou, Tamurt.info
Cet article porte un message d’un membre du mouvement associatif. Une vision sur un monde associatif qui rencontre des obstacles et des contraintes.
Je vais essayer de vous parler de mon expérience vécue au sein de notre association culturelle « TUDERT » village colonel Amirouche, d’Akbou.
Je vais essayer de vous parler de mon expérience vécue au sein de notre association culturelle « TUDERT » village colonel Amirouche, d’Akbou.
16/01/2014 - 00:10 mis a jour le 15/01/2014 - 21:49 par AMAR BENHAMOUCHE, étudiant en psychologie, Montpellier III
En 2007, notre association est crée grâce à la volonté de jeunes animés par des visions modernistes et progressistes pour apporter un plus pour notre culture et notre société enclavé dans le passéisme instauré par une école défaillante et une acculturation galopante.
Les esprits ont été nourris par des pensées très tribales et archaïques des plus rétrograde.
Pour lutter contre tout cela, il fallait montrer aux gens la nécessité de vivre dans un monde de paix et de respect, construit avec autrui dans la tolérance. Le système a toujours tenté de manipuler les associations pour les instrumentaliser et les utiliser à son profit dans des conflits inter-villages et régions. Il a aussi tenté de folkloriser leurs actions, de subventionner des activités qui cautionnent le système et de rendre leurs actions suicidaires et non créatives. La dernière loi sur les associations, adoptée par le régime d’Alger constitue une grande inhibition et restriction des droits du monde associatif. Le régime algérien a mit en place un système de contrôle qui va limiter le travail des associations en particulier sur : l’engagement politique, la collaboration avec les associations étrangères et toutes les actions qui touchent au régime autoritaire.
L’association culturelle “TUDERT”, m’a permis de découvrir pleins de choses : l’esprit du groupe, le respect de l’autre, l’art et le théâtre en particulier, mais aussi il m’a frayé la voie sur le monde de l’écriture. C’est cette association, qui regroupe les vieux, les petits, les jeunes, qui essayent dans un village masculinisé de dépasser un tabou causé par la morale anti-kabyle. Oui, une morale anti-kabyle imposée par les siècles, sinon, notre société respecte la femme, elle est une partie intégrante de ce socle égalitaire dont ses fondements ont été sapés par le joug colonial Arabo-islamiste.
Notre association regroupait aussi différentes confessions, des musulmans, chrétiens, déistes et athées, mais unis pour l’intérêt de notre culture. Une tradition héritée de notre ancienne philosophie kabyle très tolérante qui respecte toutes les croyances. Jusqu’à présents les kabyles jurent « jmaa liman », qui veut dire au nom de toutes les croyances, c’est la preuve tangible d’une culture qui dispose de véritables valeurs d’humanité.
Notre association envisage d’aller loin, de construire le rêve kabyle auxquels on est tous attachés et liés. De 2007 à nos jours, notre association progresse, elle veut dépasser le cadre local, pour avoir une dimension plus large au delà de la méditerrané. Une manière de faire entendre la vois d’une jeunesse kabyle d’Afrique du Nord qui souffre, mais aussi de montrer un talent longtemps ignoré ou méprisé localement ou mondialement. Notre existence est liée à nos actions et réflexions qui devaient éviter une mort programmée.
Par AMAR BENHAMOUCHE , étudiant en psychologie, Montpellier III
Membre fondateur de l’association culturelle TUDERT –village colonel Amirouche-AKBOU.
Membre fondateur de l’association culturelle TUDERT –village colonel Amirouche-AKBOU.