samedi 22 février 2014

Karim Akouche: la laïcité contre l'islamisme



21/02/2014

Le québécois Karim Akouche dénonce ceux qui tolèrent l'islamisme

Maatkas's Blog

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Bouaziz Aït-Chebib à Bouzguène :
 
 
 

Le premier responsable du MAK a commencé son discours en rendant un vibrant hommage au colonel de l’ALN de cette région qui a donné le meilleur d’elle-même pour l’Algérie recouvre son indépendance, feu colonel Mohand-Oulhadj en l’occurrence.
22/02/2014 – 18:37 mis a jour le 22/02/2014 – 20:10 parSaïd Tissegouine
 

C’est sous une pluie torrentielle et continuelle – il tombait des hallebardes – que le président du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK), Bouaziz Aït-Chebib, a animé ce matin un meeting à Bouzguène devant une foule nombreuse et attentionnée. A l’issue de cette rencontre avec la population de Bouzguène, Bouaziz Aït-Chebib a mis l’accent sur de nombreux points lesquels ont tous plaidé pour l’autodétermination du peuple kabyle, car seule solution possible à sa survie en tant que peuple et nation.
Le premier responsable du MAK a commencé son discours en rendant un vibrant hommage au colonel de l’ALN de cette région qui a donné le meilleur d’elle-même pour l’Algérie recouvre son indépendance, feu colonel Mohand-Oulhadj en l’occurrence. 
Par cette même occasion, Bouaziz Aït-Chebib a révélé une vérité historique que beaucoup de gens ignorent car elle n’est pas enseignée dans l’école algérienne. « Le trois juillet 1962, jour de l’indépendance de l’Algérie, c’est le colonel Mohand-Oulhadj à qui il a été demandé de lever les couleurs nationales à Sidi-Fredj ; chose qu’il fera. Et sur insistance des personnalités présentes à cette cérémonie que le colonel Mohand-Oulhadj a fait son discours. En faisant part à ses interlocuteurs qu’il ne maîtrisait pas l’arabe, ceux-ci lui ont répliqué qu’il pouvait le faire avec la langue de son choix. L’essentiel est que le discours soit prononcé par un homme de valeur », a souligné le président du MAK pour ajouter aussitôt : « Oui, le premier discours officiel de l’Algérie indépendante a été fait en Kabyle et par un Kabyle ». 
Le discours sur le grand mérite du colonel Mohand-Oulhadj ne s’est pas arrêté là. En effet, Bouaziz Aït-Chebib dira encore que dans le cadre de la mise sur pied du Front des Forces Socialistes (FFS), c’est le colonel Mohand-Oulhadj qui a envoyé Si l’Hafiddh pour entrer en contact avec Hocine Aït-Ahmed. 
Dans le conflit appelé « Guerre des sables, c’est encore le colonel Mohand-Oulhadj qui a su rassembler les forces patriotiques algériennes pour dresser le barrage contre les envahisseurs. En mentionnant le passage de la victoire de l’Algérie sur la France confisquée, le président du MAK révélera que le colonel Mohand-Oulhadj, en dépit de son statut, a fait l’objet d’une surveillance par les nouveaux maîtres de l’Algérie. « En dépit de cela, le valeureux colonel Mohand-Oulhadj que la France coloniale a désigné, pour sa grande intelligence, par le terme « le Vieux renard » et que les Kabyles appelaient « Amghar (le sage) » pour sa grande connaissance et sa grande sagesse, n’abdiqua pas. En effet, quand la maladie a commencé à avoir de l’effet sur lui, le président Boumediène lui dit qu’à sa mort, il devait être enterré au cimetière des officiels à El Alia. « Je suis un homme libre et en tant que tel, j’ai choisi d’être enterré dans mon village », lui répondit le colonel Mohand-Oulhadj avec force et dignité », a souligné le numéro du MAK.
Une fois ce message concernant feu colonel de l’ALN, Mohand-Oulhadj, lequel a été porteur de beaucoup d’enseignements, passé, Bouaziz Aït-Chebib s’attaqua au chapitre portant sur les mœurs du régime algérien. « Le régime criminel d’Alger n’a aucunement l’intention de se corriger. Pour sauvegarder leurs intérêts et qui ne sont que bassement matériels, les détenteurs du pouvoir algérien sont prêts à toutes les aventures. En Ukraine, avec seulement 100 morts, le pouvoir a accepté de négocier avec l’opposition. Les Américains, après avoir été durant des siècles des esclavagistes et des ségrégationnistes, ont fini par comprendre qu’ils se sont trompés. Aujourd’hui, le président des Etats-Unis, Barak Obama en l’occurrence, est un homme de couleur. Ici en Algérie, ni les 200.000 morts de la décennie noire, ni les 127 Martyrs du Printemps Noir n’ont fait fléchir le régime », a lancé le président du MAK sans omettre de signaler que les événements sanglants de 200I ont été provoqués par le régime algérien. 
« Les événements du M’zab sont aussi fomentés par le pouvoir », a encore signalé Bouaziz Aït-Chebib avant de déclarer : « Aujourd’hui, seule l’autodétermination peut nous sauver de la disparition. Et pour cela, nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes ».
Le président du MAK expliqua que l’Occident ne recherche que « ses intérêts qu’il trouve d’ailleurs avec le régime algérien ». L’orateur ira jusqu’à dire que dans la réalité c’est la France qui commande en Algérie. A ce propos, le numéro un du MAK fera encore un rappel de l’histoire tout en mentionnant les points falsifiés et les motifs de falsification. Il mettra en avant « l’amitié inconditionnelle de l’émir Abdelkader envers la France après que celle-ci lui eut proposé des avantages matériels et politiques », la reconnaissance et la vénération d’Okba « l’envahisseur » alors que Koceïla et Dyhia ont été dépourvus du moindre de leurs grands mérites. Messali Hadj qui, dès 1927, année de sa rencontre avec un penseur oriental, ne reconnaissait que dans le cadre d’une Algérie arabe et islamique est reconnu comme le fondateur de l’Etoile Nord Africaine , d’où son « nationalisme indéfectible » alors ses fondateurs sont tous des Kabyles et que c’est Mohamed Djeffal de Larbaâ Nath Irathen qui, le premier, a assuré la direction de l’ENA et que le poste de secrétaire général a été occupé par Amar Imache.
Bouaziz Aït-Chebib a encore développé une multitude de thèses selon lesquelles la Kabylie n’a jamais appartenu et ne peut en aucun cas appartenir au monde arabo-islamiste. « Nous ne pouvons être que nous-mêmes », a-t-il dit avant d’entamer le sujet portant sur les élections présidentielles du 17 avril. Le président du MAK a déclaré que ces élections, comme les précédentes, ne peuvent en aucun cas intéresser la Kabylie laquelle ne manifeste d’intérêt que pour un référendum sur l’autodétermination. En guise de signal à ces candidats qui retirent les formulaires de candidatures que les portes de la Kabylie ne leur seront pas ouvertes, Bouaziz Aït-Chebib lâchera encore : « Abdelaziz Bouteflika n’a jamais été le président du peuple Kabyle et, par conséquent, son successeur ne le sera pas non plus ! ».
C’est sur cela que le meeting s’est terminé. A la fin de son intervention, le président du MAK était trempé jusqu’aux os. Et l’assistance aussi. Toutefois, malgré la fin du meeting et l’averse de pluie qui continuait, plusieurs citoyens se sont rapprochés de Bouaziz Aït-Chebib pour non seulement le remercier de ses performances oratoires mais aussi pour lui signifier leurs sympathie et adhésion inconditionnelles à la politique du MAK.
De Tizi-Ouzou, Saïd Tissegouine

tijemuεine timectah n tjmayin 'tajmayt' n tuddar Leqbayel

    AZAZGA : Arezki L’Bachir 
Le village Aït-Bouhini, qui a vu naître le célèbre bandit d’honneur Arezki L’bachir (1857-1895), décapité en 1895 sur la place publique d’Azazga, au terme d’un procès qui avait défrayé la chronique de l’époque, durant lequel il avait refusé de plaider autrement qu’en kabyle bien que maîtrisant le français, s’apprête à célébrer avec faste la journée du 20 août 1956.

La population est en effet mobilisée depuis quelques jours autour des préparatifs de l’événement qui s’inscrit sous le signe de “la mémoire et l’union”. Un grand hommage sera rendu un siècle après son exécution au “justicier” qui s’était soulevé contre l’ordre colonial et la confiscation des terres à la tête de 300 hommes. Outre l’inauguration des stèles érigées à la mémoire d’Arezki L’bachir et de son lieutenant Amar Oumaraf, le riche programme arrêté pour la circonstance comporte des activités culturelles et des conférences qui font la jonction entre la Révolution et le combat de ceux qui, avant cela, avaient menacé l’autorité coloniale

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Il est né en 1857 à Ath Bouhouni dans une famille aisée qui a été par la suite dépouillée de tous ses biens (150 hectares de terres, des champs d’oliviers et de figuiers...). Cet homme, dont le nom est toujours évoqué 110 ans après son exécution par l’administration coloniale, reste sans doute en pole position des bandits les plus célèbres de son époque, à l’instar de Améziane Mansour, compagnon d’El Mokrani, mort en 1874, les frères Abdoun (Mohand et Saïd), Boumezrane, mort en 1920 et Ahmed Oumeri tué par un de ses amis en 1947 à Ouadhias et bien d’autres encore.

A la tête de bandes regroupées en plusieurs dizaines de personnes, ces bandits d’honneur qui étaient des héros aux yeux de la population, régnaient en maîtres incontestés d’Azeffoun à Azazga et jusqu’à la Vallée de la Soummam. Ils prenaient aux riches et donnaient aux pauvres. Arezki a été profondément marqué par le malheur qui avait frappé sa famille et auquel il a assisté impuissant, même les biens meubles et immeubles de sa famille ont été saisis, la plongeant du coup dans une misère noire. En 1870, pendant et après l’insurrection d’El Mokrani, les forces militaires françaises ont lourdement pénalisé tous ceux qui se sont opposés à leur autorité. Arezki L’Bachir se trouva alors dans l’obligation de quitter son village pour Alger à la recherche d’un travail. Il a connu des moments extrêmement difficiles. Selon les propos rapportés jusqu’à nos jours, il exerça comme maçon jusqu’au jour où il est accusé du cambriolage de la villa Régina au mois de mars 1890. Les mêmes propos rapportent que c’est le propriétaire qui, ne voulant pas le payer, lui porta cette accusation par l’intermédiaire d’un manœuvre. Craignant sans doute l’emprisonnement, il retourna chez lui pour trouver refuge dans la forêt de Yakourène. C’est alors que l’«Amine» de Moknéa, El Hadj Ali, dont dépend son village, lui donna la chasse et retiendra sa femme qui allaitait, avant qu’elle ne soit déportée, par la suite, sur Alger. Mal lui en prit, puisque Arezki vengea son honneur en le tuant le 16 juillet 1892. L’administrateur français de l’époque, Albert, lança à sa recherche des gendarmes et des auxiliaires. Entre temps, Arezki avait déjà constitué sa bande, composée de personnes écrasées et dépossédées. Ils " rançonnaient " sans limites les riches et punissaient les délateurs et tous ceux qui étaient en mèche avec l’occupant. Cependant, il voua une amitié sans limites à certains Français dont l’instituteur d’Azazga, Faure. Un autre colon, répondant au nom de Reiber, a voulu qu’Arezki devienne le parrain de son fils. Sur les registres d’état civil de Yakourène, on peut encore retrouver le nom du filleul : Reiber Pierre-Arezki Oul Bachir. On ajoute que des colons victimes de vols et de cambriolages s’adressaient, par lettre, à Arezki. Les lettres étaient libellées : "Monsieur Arezki Oulbachir, bandit en forêt de Kabylie".

Mettant son honneur au-dessus de toute autre considération, il informait l’administration coloniale de tous les crimes dont il était responsable pour éviter à ce que les soupçons soient portés sur des innocents. D’ailleurs, cinq personnes soupçonnées d’être "impliquées dans l’assassinat de 14 «Amin» de Moknéa", ont été déportées à Cayenne. Cet homme d’honneur revendiquera, par la suite, l’assassinat de deux autres «Amin». Celui de Yakourène et celui d’Igaouène, Saïd Aoudia, accusé d’être cruel envers la population et d’avoir reçu de l’argent de l’administration.

Pourchassé et traqué sans relâche et perdant ses hommes l’un après l’autre, il se rendit au Cid Belkacem de Seddouk qui était son ami, selon les propos qu’il avait tenus lors de son procès en 1894. De Béjaïa, il a été transféré à la prison de Tizi Ouzou, avant d’être, de nouveau, transféré et enfermé au Fort Barberousse (Serkadji), où il attira la curiosité pour avoir été celui dont les exploits étaient toujours rapportés par les journaux. Son procès se déroula en 1895, au même moment que celui des frères Abdoun et des chefs de bande des Béni Flik. Son avocat, Me Langlois, fit tout pour éviter à ce que son procès ne soit une simple audience de délits de droit commun. On ajouta qu’il se présenta dignement, vêtu d’un burnous qu’on lui avait fait parvenir de son village natal. Aux questions du procureur, il répondit en kabyle et resta ferme tout au long du procès qui dura plusieurs jours.

Il a reconnu les trois meurtres, mais avait récusé l’accusation de vol. D’accusé, il accusa, à son tour, l’administration coloniale, en pointant le doigt sur des témoins appelés à la barre et qu’il avait aidés ou sortis de situations inextricables.

Arezki L’Bachir a été condamné à mort et il fut exécuté, en compagnie d’Abdoun, le 14 mai 1895, sur la place publique à Azazga. Aujourd’hui, d’aucuns pensent qu’il faut écrire l’Histoire de ces bandits d’honneur qui ont marqué la mémoire collective.

Brahim Boubchir
  1. Hassiba Abbassene
  2. S: ntefsut taberkant et MAK
  3. MAK n weγref Aqbayli 'du peuple'
  4. ANABAD n weγref Aqbayli
  5. RESEAU ANABAD: AZEṬṬA ANABAD n weγref Aqbayli

  6. Mon peuple vivra
  7. Ma Kabylie vaincra
  8. AZAZGA : Arezki L’Bachir 
  9. Le village Aït-Bouhini, qui a vu naître le célèbre bandit d’honneur Arezki L’bachir (1857-1895), décapité en 1895 sur la place publique d’Azazga, au terme d’un procès qui avait défrayé la chronique de l’époque, durant lequel il avait refusé de plaider autrement qu’en kabyle bien que maîtrisant le français, s’apprête à célébrer avec faste la journée du 20 août 1956.

  10. La population est en effet mobilisée depuis quelques jours autour des préparatifs de l’événement qui s’inscrit sous le signe de “la mémoire et l’union”. Un grand hommage sera rendu un siècle après son exécution au “justicier” qui s’était soulevé contre l’ordre colonial et la confiscation des terres à la tête de 300 hommes. Outre l’inauguration des stèles érigées à la mémoire d’Arezki L’bachir et de son lieutenant Amar Oumaraf, le riche programme arrêté pour la circonstance comporte des activités culturelles et des conférences qui font la jonction entre la Révolution et le combat de ceux qui, avant cela, avaient menacé l’autorité coloniale

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  12. Il est né en 1857 à Ath Bouhouni dans une famille aisée qui a été par la suite dépouillée de tous ses biens (150 hectares de terres, des champs d’oliviers et de figuiers...). Cet homme, dont le nom est toujours évoqué 110 ans après son exécution par l’administration coloniale, reste sans doute en pole position des bandits les plus célèbres de son époque, à l’instar de Améziane Mansour, compagnon d’El Mokrani, mort en 1874, les frères Abdoun (Mohand et Saïd), Boumezrane, mort en 1920 et Ahmed Oumeri tué par un de ses amis en 1947 à Ouadhias et bien d’autres encore.

  13. A la tête de bandes regroupées en plusieurs dizaines de personnes, ces bandits d’honneur qui étaient des héros aux yeux de la population, régnaient en maîtres incontestés d’Azeffoun à Azazga et jusqu’à la Vallée de la Soummam. Ils prenaient aux riches et donnaient aux pauvres. Arezki a été profondément marqué par le malheur qui avait frappé sa famille et auquel il a assisté impuissant, même les biens meubles et immeubles de sa famille ont été saisis, la plongeant du coup dans une misère noire. En 1870, pendant et après l’insurrection d’El Mokrani, les forces militaires françaises ont lourdement pénalisé tous ceux qui se sont opposés à leur autorité. Arezki L’Bachir se trouva alors dans l’obligation de quitter son village pour Alger à la recherche d’un travail. Il a connu des moments extrêmement difficiles. Selon les propos rapportés jusqu’à nos jours, il exerça comme maçon jusqu’au jour où il est accusé du cambriolage de la villa Régina au mois de mars 1890. Les mêmes propos rapportent que c’est le propriétaire qui, ne voulant pas le payer, lui porta cette accusation par l’intermédiaire d’un manœuvre. Craignant sans doute l’emprisonnement, il retourna chez lui pour trouver refuge dans la forêt de Yakourène. C’est alors que l’«Amine» de Moknéa, El Hadj Ali, dont dépend son village, lui donna la chasse et retiendra sa femme qui allaitait, avant qu’elle ne soit déportée, par la suite, sur Alger. Mal lui en prit, puisque Arezki vengea son honneur en le tuant le 16 juillet 1892. L’administrateur français de l’époque, Albert, lança à sa recherche des gendarmes et des auxiliaires. Entre temps, Arezki avait déjà constitué sa bande, composée de personnes écrasées et dépossédées. Ils " rançonnaient " sans limites les riches et punissaient les délateurs et tous ceux qui étaient en mèche avec l’occupant. Cependant, il voua une amitié sans limites à certains Français dont l’instituteur d’Azazga, Faure. Un autre colon, répondant au nom de Reiber, a voulu qu’Arezki devienne le parrain de son fils. Sur les registres d’état civil de Yakourène, on peut encore retrouver le nom du filleul : Reiber Pierre-Arezki Oul Bachir. On ajoute que des colons victimes de vols et de cambriolages s’adressaient, par lettre, à Arezki. Les lettres étaient libellées : "Monsieur Arezki Oulbachir, bandit en forêt de Kabylie".

  14. Mettant son honneur au-dessus de toute autre considération, il informait l’administration coloniale de tous les crimes dont il était responsable pour éviter à ce que les soupçons soient portés sur des innocents. D’ailleurs, cinq personnes soupçonnées d’être "impliquées dans l’assassinat de 14 «Amin» de Moknéa", ont été déportées à Cayenne. Cet homme d’honneur revendiquera, par la suite, l’assassinat de deux autres «Amin». Celui de Yakourène et celui d’Igaouène, Saïd Aoudia, accusé d’être cruel envers la population et d’avoir reçu de l’argent de l’administration.

  15. Pourchassé et traqué sans relâche et perdant ses hommes l’un après l’autre, il se rendit au Cid Belkacem de Seddouk qui était son ami, selon les propos qu’il avait tenus lors de son procès en 1894. De Béjaïa, il a été transféré à la prison de Tizi Ouzou, avant d’être, de nouveau, transféré et enfermé au Fort Barberousse (Serkadji), où il attira la curiosité pour avoir été celui dont les exploits étaient toujours rapportés par les journaux. Son procès se déroula en 1895, au même moment que celui des frères Abdoun et des chefs de bande des Béni Flik. Son avocat, Me Langlois, fit tout pour éviter à ce que son procès ne soit une simple audience de délits de droit commun. On ajouta qu’il se présenta dignement, vêtu d’un burnous qu’on lui avait fait parvenir de son village natal. Aux questions du procureur, il répondit en kabyle et resta ferme tout au long du procès qui dura plusieurs jours.

  16. Il a reconnu les trois meurtres, mais avait récusé l’accusation de vol. D’accusé, il accusa, à son tour, l’administration coloniale, en pointant le doigt sur des témoins appelés à la barre et qu’il avait aidés ou sortis de situations inextricables.

  17. Arezki L’Bachir a été condamné à mort et il fut exécuté, en compagnie d’Abdoun, le 14 mai 1895, sur la place publique à Azazga. Aujourd’hui, d’aucuns pensent qu’il faut écrire l’Histoire de ces bandits d’honneur qui ont marqué la mémoire collective.

  18. Brahim Boubchir

En Kabylie on célébre l'hymne de Matoub au lieu de Kassamen dans les écoles



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Algérie : Abdelaziz Bouteflika est candidat à sa propre succession pour la quatrième fois

Algérie : Abdelaziz Bouteflika est candidat à sa propre succession pour la quatrième fois

22/02/2014 - 13:23


ORAN (SIWEL) — Le premier ministre, Abdelmalek Sellal vient d'annoncer, à partir d'Oran, la candidature de Abdelaziz Bouteflika pour un quatrième mandat.


Malgré sa maladie, Bouteflika veut rempiler. PH/DR
Malgré sa maladie, Bouteflika veut rempiler. PH/DR
Après un suspense qui aura duré des mois, le chef de l'Etat algérien, Abdelaziz Bouteflika est officiellement candidat à sa propre succession. C'est le premier ministre qui vient de l'annoncer depuis Oran. 

Bouteflika, président depuis 1999 a tenu en haleine la classe politique sur sa candidature. Il a fini par se présenter malgré son handicap. Pour le moment, on évoque une intervention télévisée de Bouteflika pour s'adresser aux Algériens. 

aai 
SIWEL 22 1326 FEV 14

Izenzaren Hommage a Ferhat Mehenni (+playlist)

Bouteflika, le fantôme d'Alger

Bouteflika, le fantôme d'Alger

Alors que le président sortant est usé, malade et, surtout, pratiquement incapable de gouverner, son clan le pousse à se représenter. Le pays retient son souffle.

ALGER (ALGÉRIE) De notre envoyé spécial Frédéric Gerschel | Publié le 22.02.2014, 08h12
Alger, hier. Abdelaziz Bouteflika pourrait bien briguer un quatrième mandat à la tête du pays après déjà quinze ans de règne mais certains militaires font savoir dans la presse qu’ils sont contre.

Alger, hier. Abdelaziz Bouteflika pourrait bien briguer un quatrième mandat à la tête du pays après déjà quinze ans de règne mais certains militaires font savoir dans la presse qu’ils sont contre. |(LP/Zinedine Zebar.)

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Une pluie fine tombe par intermittence sur les immenses eucalyptus qui bordent le palais El-Mouradia, situé dans un quartier cossu d'Alger. Un  en uniforme, col de l'imperméable remonté jusqu'à sa casquette blanche, fait signe aux automobilistes de circuler prestement dans une autre direction. On n'approche pas du bâtiment de la présidence algérienne, protégé par des barrières métalliques et des caméras de surveillance, à moins de disposer d'une autorisation spéciale. « Vous cherchez Bouteflika ? s'amuse un marchand d'oranges, cigarette aux lèvres. De toute façon, il n'est plus là depuis des mois. C'est le fantôme d'Alger. »

Fatigué, malade, le vieux leader (76 ans) se repose à la résidence d'Etat de Sidi-Ferruch, à 30 km à l'ouest de la capitale. Une vaste propriété au bord de la mer, loin des regards. Victime d'un AVC qui avait nécessité une longue et pénible hospitalisation à  de quatre-vingts jours, le chef de l'Etat ne communique plus guère sur sa . Mais, à Alger, les rares personnes qui l'ont approché décrivent un homme usé, à bout de souffle, dépassé par les événements. 

Dernier vrai discours public en mai 2012 

Un familier du régime résume : « Il ne parle plus ou très difficilement. Il a perdu l'usage d'un bras, ne se déplace quasiment pas et marche à grand-peine. Il a aussi des trous de mémoire. Disons que sa lucidité n'excède pas quelques heures dans la journée, au mieux. Bref, ce n'est pas brillant. » Le dernier vrai discours public de Bouteflika remonte à mai 2012, à Sétif. Il y a presque deux ans... Le président avait alors paru prendre ses distances avec le pouvoir et préparer son retrait en douceur. Depuis, le vieux chef ne s'exprime plus que par communiqués, parfois très longs, sans que l'on sache exactement qui les rédige. Malgré son état de santé dégradé, son entourage laisse entendre qu'il briguera bien un quatrième mandat à la tête du pays, après déjà quinze ans de règne. « Ce serait une pure folie. Cela nuirait fortement à l'image de l'Algérie à l'étranger », s'alarme un homme d'affaires qui a pris ses quartiers à l'hôtel Safir, à deux pas de l'Assemblée. Le compte à rebours s'achève bientôt puisque la date limite du dépôt des candidatures est fixée au 4 mars à minuit. Le scrutin présidentiel proprement dit aura lieu le 17 avril. « Il peut annoncer sa candidature dès ce week-end ou en début de semaine prochaine, c'est imminent », croit savoir un journaliste du quotidien « El Watan ». En attendant la fumée blanche (ou noire), les Algériens assistent, sidérés, aux règlements de comptes au sein du pouvoir et de l'armée, l'institution qui dirige le pays depuis l'indépendance en 1962. Si certains militaires se sont prononcés logiquement en faveur d'un quatrième mandat, d'autres, comme le mystérieux et puissant patron des services secrets, Toufik Médiène, sont contre. Tribunes dans les journaux, interviews accordées à des sites Internet, confidences distillées dans les journaux : les deux clans se déchirent sans retenue. Accusé de corruption, l'entourage du chef de l'Etat -- dont Saïd Bouteflika, son frère et principal conseiller -- est soupçonné de vouloir forcer la main au président pour continuer à gouverner par procuration et échapper ainsi à la justice. 

Les partisans d'un quatrième mandat plaident, eux, pour la stabilité du pays, autour d'une personnalité certes affaiblie mais respectée par une partie de la population, notamment pour avoir lutté contre le péril islamiste à la fin de la guerre civile (1991-2002). Alors, Bouteflika, stop ou encore ? Le pays tout entier attend sa réponse.
Toufik, l'homme fort du pays
Il n'existe qu'une seule photo de lui. Elle a été publiée dans la presse algérienne il y a quelques années. « Au départ, on ne savait pas trop qui c'était », assure un photographe algérien. A 73 ans, le général Toufik Médiène, patron des services secrets (DRS), souvent présenté comme l'homme le plus puissant du pays, suscite crainte et admiration parmi la population. « Tout le monde connaît son nom mais rares sont ceux qui l'ont vu ou ont échangé quelques mots avec lui », raconte Fayçal, chauffeur de taxi. Depuis 1962, le président algérien est issu de l'armée. Son nom est choisi après une réunion secrète de généraux, surnommée le Conclave et présidée par le fameux Toufik, formé à l'école soviétique. Une cooptation qui assure au candidat une victoire écrasante. Jusqu'ici, le groupe parvenait toujours à un consensus. Mais la maladie de Bouteflika a changé la donne. « Toufik Médiène estime que le président n'est pas en état de se représenter, décrypte un ancien ministre algérien. Les services secrets ont diligenté des enquêtes pour corruption contre l'entourage du chef de l'Etat. La guerre est déclarée. » Pro-Bouteflika, Amar Saïdani, chef du FLN (Front de libération nationale), a contre-attaqué en accordant un entretien retentissant au site Internet TSA (Tout sur l'Algérie). A la stupéfaction générale, il a demandé la démission du général Médiène, l'accusant d'avoir noyauté le pays : « La présence de la sécurité intérieure dans toutes les institutions laisse une impression que le pouvoir n'est pas civil. Les agents de ce département sont partout. [...] Je ne comprends pas pourquoi les téléphones des responsables sont mis sur écoute. » Des propos désavoués par la présidence depuis. Si Bouteflika se représente, les observateurs algériens estiment qu'il sera réélu, grâce à la mobilisation de l'appareil d'Etat. Mais Toufik n'a peut-être pas dit son dernier mot.

Le Parisien