La plus âgée des militantes du MAK, Nna Nouara a appelé les KDS (Kabyles de service) à quitter la Kabylie. Le vielle femme a fustigé les KDS comme Ould Ali Lhadi et lui refuse le droit de s'exprimer sur la Kabylie qui, dit-elle n'a rien à voir avec l'Algérie. Ecoutez !
13/01/2014 - 16:12 mis a jour le 13/01/2014 - 16:12 par Saïd Tissegouine
Ils étaient hier plusieurs centaines de citoyennes et citoyens kabyles à se rassembler devant le portail de l’université Hasnaoua I en vue d’effectuer une marche à travers les ruelles de Tizi-Ouzou laquelle a été initiée et programmée par le conseil universitaire du MAK. Même les représentants de la communauté M’zab de Ghardaia étaient au rendez-vous.
Ce qui devait être une fête, car l’action s’inscrivait en droite ligne avec l’authenticité historique des peuples de l’Afrique du nord, kabyle notamment, se transforma, hélas, par l’entêtement du régime d’Alger à vouloir poursuivre sa politique aventuriste aux lendemains absolument incertains, en cauchemar et en terrible frustration. En effet, tôt dans la matinée, une armada de policiers, armés jusqu’aux dents, boucla le passage que devaient emprunter les manifestants. Et à fur et à mesure qu’arrivaient les manifestants, l’étau policier se resserrait durement autour du point du rassemblement.
Et à l’heure prévue initialement pour le coup d’envoi de la marche pacifique, les policiers, avec leurs lourds boucliers et gourdins aussi grands et aussi durs que les battes de base balle, bousculèrent et acculèrent davantage les manifestants vers le mur d’enceinte de l’université, et avec en prime, des agressions verbales.
Leur chef, originaire d’Aït Khellili, daïra de Mekla lequel est connu pour sa haine viscérale à l’endroit des militants du MAK, s’est montré plus agressif et plus désagréable que les autres. Cependant, cet empêchement de la marche s’est transformé en un mémorable meeting, et, par conséquent, les résultats ont été fort probants. En effet, les cadres et dirigeants du Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie (MAK), à leur tête, Bouaziz Aït-Chebib, et les délégués du peuple mozabite, se sont succédés dans la prise de parole où le verbe a été fortement conjugué.
C’est Bouaziz Aït-Chebib qui ouvrira le bal. Le premier responsable du MAK dira : « Ce Yennayer est organisé sous le signe de la fraternité amazighe. Non seulement nous dédions cette manifestation au peuple mozabite qui subit l’apartheid du régime algérien mais il se trouve aussi qu’une forte délégation mozabite est présente avec nous aujourd’hui en ce lieu pour dénoncer ensemble l’oppression et la répression que subissent tous les peuples amazighs à travers toute l’Afrique du Nord. Nous soutenons les Mozabites parce que d’abord et avant tout, ils constituent un peuple opprimé et sont nos frères, ensuite le peuple kabyle est solidaire avec tous les peuples opprimés à travers le monde. Depuis l’année I962, les Mozabites, à l’instar de tous les peuples amazighs d’Algérie, subissent la politique d’arabisation et de dépersonnalisation de la part de l’Algérie arabe qui s’est substituée à l’Algérie française. Houari Boumediène est allé jusqu’à tenter de supprimer l’hymne national algérien, Kassamane, pour la simple raison qu’il a été composé par un Mozabite, feu Moufdi Zakaria en l’occurrence, lequel est mort en exil (Tunisie). Et si les peuples berbères sont victimes du néocolonialisme, c’est pour la simple raison qu’ils ne disposent pas de leurs propres Etats. C’est pourquoi aussi, nous appelons l’ensemble des peuples amazighs à mettre sur pied une organisation devant mener une lutte pour assurer leurs droits respectifs à l’autodétermination ».
A l’écoute de ces mots qui pénètrent les cœurs, la foule pousse des slogans si forts et si répétitifs que l’orateur a été obligé de s’interrompre un moment. En effet, des centaines de voix aussi bien masculines que féminines scandent en chœur : « Kabylie autonome ! », « Pouvoir assassin ! », « l’Algérie n’est pas arabe ! », (« … »).
Abordant ensuite le volet portant sur les élections algériennes d’avril prochain, le président du MAK dira : « La Kabylie n’a pas pris part aux élections présidentielles précédentes. Et elle rejettera de la même manière celles d’avril prochain ». Se voulant plus explicite sur la revendication de l’autodétermination, l’orateur criera que « Bouteflika n’est pas le président du peuple kabyle et son successeur ne le sera pas non plus ! ».
Mettant ensuite le cap sur la puissance et la légitimité du MAK, Bouaziz Aït-Chebib affirmera que « le MAK a démontré, encore une fois, qu’il est la seule force d’opposition qui incarne les aspirations du peuple kabyle et son statut fait qu’il constitue le trait d’union entre les différents peuples amazighs ».
S’agissant du monde arabo-musulman en Afrique du Nord qui n’est qu’imaginaire et chimérique, le président du MAK l’expliquera par ces faits et événements : « Après l’exigence des Berbères libyens d’avoir leur propre Etat et la volonté du peuple mozabite d’emprunter la voie du MAK, cela prouve d’une façon on ne peut plus claire que notre démarche est valable aussi pour les autres peuples amazighs ». « Nous menons un combat d’une façon civilisée dans un environnement barbare. Quand un régime oppresseur use d’une répression féroce, cela signifie que ses victimes sont près de mettre fin à cette barbarie. Et c’est notre cas justement, nous, peuple kabyle », a poursuivi Bouaziz Aït-Chebib avant de tourner ensuite en dérision le régime d’Alger dont la propagande ne porte guère mieux qu’un pet de lapin : « Quand on parle du MAK, le pouvoir algérien répond qu’il n’existe pas. Si réellement le MAK n’existe pas, pourquoi alors il mobilise un dispositif répressif aussi important à chaque fois qu’il (MAK) appelle à une marche ? Est-ce donc à comprendre qu’il réprime des fantômes ? ». A ce moment, les manifestants et les policiers éclatent de rire. « Je suis dans la contrainte de faire du néologisme en introduisant le mot « fantômage » car si on se limite aux explications du pouvoir, on ne peut que déduire qu’il fait dans ce « fantômage », a poursuivi le président du MAK avant de conclure avec sérieux : « La propagande du pouvoir vis-à-vis du MAK ne trompe personne ! ».
Pour sa part, Hocine Azem, après avoir souhaité la bienvenue aux délégués mozabites « en terre de Lounès Matoub et Ferhat M’henni », a dénoncé le régime algérien qui a toujours préféré « la solution policière à la solution politique ». Ensuite, il lancera un appel au peuple mozabite de constituer un mouvement politique lequel se chargera de la demande de l’autodétermination. « La destinée du peuple mozabite est entre les mains des Mozabites ! », a conclu l’intervenant.
Razik Zouaoui dira en ce qui le concerne que « Bien que nous luttons pour la liberté du peuple kabyle, il n’en demeure pas moins que nous nous montrons infailliblement solidaires avec les autres peuples amazighs. Et la libération de la Kabylie de ses oppresseurs sera un prélude à la libération de tous les peuples deTamazgha ».
Farid Djennadi, en dépit de son état encore frileux –une fièvre l’a cloué durant quatre jours au lit – trouvera la force nécessaire pour crier assez fort que le combat du peuple kabyle pour son autodétermination est juste et légitime. De même, l’intervenant incitera non seulement les kabyles à poursuivre leur lutte pour s’affranchir du joug du régime arabo-islamique d’Alger, mais aussi les autres peuples amazighs à se soulever contre les dictatures qui les opprime, « car il va de la survie et la dignité de chacun ».
Quant au président du conseil universitaire de Tizi-Ouzou, Mouloud Hamrani, il commencera par fustiger les policiers kabyles qui sous prétexte de gagner un salaire se sont enrôlés dans les forces répressives du pouvoir. « Nous, nous ne sommes pas enrôlés dans la police pour matraquer et réprimer nos frères et pourtant personne d’entre nous n’a crevé de faim », a martelé l’intervenant avant de dénoncer la politique du régime algérien vis-à-vis de la Kabylie et des autres peuples amazighs d’Algérie, notamment les Mozabites. Mouloud Hamrani, en parfait tribun, s’attaquera ensuite à ceux considérant, pour l’heure, que Yennayer est une simple journée de fête. « Nous sommes encore en lutte car le moment à la fête n’est pas encore arrivé », a crié le président du conseil universitaire qui, pour appuyer le bien-fondé de sa thèse, citera Adam Smith, le 2e président des Etats-Unis d’Amérique, qui, interrogé par une souveraine française sur son éventuel penchant pour les arts et les lettres, aura répliqué que les arts et les lettres n’étaient pas pour lui car il avait des préoccupations plus majeures (…). Analysant ensuite les moyens et la méthode opposés par le régime algérien à la démarche du MAK, Mouloud Hamrani conclura : « le dispositif répressif que nous constatons aujourd’hui démontre la faiblesse et non la force du pouvoir ! ».
S’agissant enfin de l’intervention des délégués mozabites, elle s’est focalisée sur deux points fondamentaux. Le premier a trait à la volonté du peuple mozabite de vivre dans le cadre de ses propres valeurs culturelles et, par conséquent, sa volonté à aller vers son autodétermination ». La seconde : des éclaircissements sur la manière dont ont été réprimés les manifestants mozabites. Les délégués ont témoigné sur les tortures subies par les citoyens mozabites dans les commissariats de police. Selon les témoignages de ces délégués, des policiers ont même perpétré des viols sur des manifestants à l’intérieur des commissariats. Pratiquer des actes de sodomie sur un homme est la pire des tortures. En 2001, les gendarmes ont torturé de cette manière les jeunes gens en Kabylie. En 2013, ce sont les policiers qui l’ont fait à Ghardaia. Au cours de la guerre d’indépendance de l’Algérie, les militaires français – et encore pas tous – ont commis des abus sexuels sur des femmes. Dans l’Algérie de Bouteflika où l’idéologie arabo-islamiste est véhiculée par des appareils, le viol sexuel touche aussi les mâles. L’ultime question qui reste posée à présent est de savoir si le Général Abdelghani Hammel, l’homme qui a dirigé la prestigieuse Garde Républicaine, avait donné son aval pour cette forme de torture ?
Yennayer 2964 : Le président du Congrès mondial amazigh, Fathi N Khlifa, présente ses meilleurs vœux aux Amazigh
13/01/2014 – 16:12
PARIS (SIWEL) — A l’occasion de Yennayer 2964, Fathi N Khlifa, président du Congrès Mondial Amazigh, a présenté ses vœux aux peuples amazighs. Dans une vidéo transmise à notre rédaction, où il transmet son message en amazigh de Libye, le président du CMA retrace la situation dans laquelle se trouvent les peuples amazighs. De l’Adrar Ineffusen, à l’Ahaggar, d’Agadez à la Kabylie, du Rif aux Aurès, du Mzab à l’Azawad, Fathi N Khlifa a adressé à tous les amazighs un message de soutien, de solidarité et d’encouragements à tous les amazighs qui luttent pour arracher leur liberté et leur dignité. A l’instar de Ferhat Mehenni, Fathi N Khlifa était hier à Paris, place Trocadéro, au rassemblement de solidarité avec les mozabites. Ci-après la Vidéo des vœux de Fathi N Khlifa, ainsi que la déclaration du Congrès mondial Amazigh (CMA) qui reprend dans ses grandes lignes le message transmis par son président.
L’opposant amazigh de Libye, Fathi N Khlifa est président du Congrès mondial Amazigh depuis le 2 octobre 2011à la suite de son élection au VIème congrès général du CMA (PH/DR)
L’opposant amazigh de Libye, Fathi N Khlifa est président du Congrès mondial Amazigh depuis le 2 octobre 2011à la suite de son élection au VIème congrès général du CMA (PH/DR)
Yennayer 2964 – 2014
Les années passent et les menaces qui pèsent sur l’existence du peuple Amazigh, sur sa langue et sa culture millénaires, demeurent bien présentes malgré de maigres acquis de nature plus symbolique que réelle.
A titre d’exemple, dans les deux pays qui comptent la grande majorité des amazighophones, l’Algérie et le Maroc, la langue amazighe qui a pourtant accédé au statut de « langue nationale » en Algérie depuis 2002 et à celui de « langue officielle » au Maroc depuis 2011, demeure très marginalisée aussi bien dans le système éducatif que dans les administrations publiques. Les deux chaines de TV (Tamazight TV) créées dans ces deux pays pour faire connaître et pour véhiculer la culture amazighe, sont en grande partie instrumentalisées au service de la folklorisation et la falsification de l’identité amazighe.
Dans l’Azawad, l’existence du peuple Touareg est plus que jamais menacée. L’opération Serval de l’armée française déclenchée il y a un an, officiellement pour chasser les groupes islamistes et les narcotrafiquants du nord-Mali, n’a non seulement pas atteint les objectifs affichés mais s’est révélée comme une simple opération de restauration d’un Etat malien en faillite. Comme à l’indépendance du pays en 1960, la France a choisi ses « fidèles » et a délibérément exclu les Touaregs du processus démocratique en organisant à marche forcée, des pseudo-élections auxquelles n’ont pas pris part une grande majorité des populations de l’Azawad ainsi que les
milliers de réfugiés dans les pays voisins.
Parallèlement, l’armée française qui a réintroduit l’armée malienne dans l’Azawad, ferme les yeux sur les nombreux crimes commis par les militaires maliens sur les civils Touaregs pour se venger d’avoir été chassés de l’Azawad par le MNLA en février 2012. La situation est très préoccupante pour les populations locales dramatiquement exposées aux effets de la guerre que se livrent les troupes étrangères et les groupes islamistes terroristes pour le contrôle de ce territoire et de ses ressources. Ce n-ième supplice imposé aux Touaregs, exige une solidarité effective de tous les peuples épris de justice et de paix avec ce peuple autochtone dont la survie nécessite sa mise sous protection de la communauté internationale.
Au Maroc, le CMA se réjouit de la remise en liberté de Jamal Ouassou et Loucine Ait-Baha, après 2 ans de détention pour avoir osé dénoncer la spoliation des terres des paysans Amazighs dans la région du sud-est du Maroc. Le CMA qui a soutenu ces deux défenseurs des droits humains dès leur arrestation, salue leur courage et leur digne résistance.
Nul doute qu’ils continueront à s’opposer à l’arbitraire et aux exploiteurs des citoyens pauvres. Le CMA persiste également à dénoncer l’injuste détention des prisonniers politiques Amazighs Mustafa Oussaya et Hamid Ouattouch, emprisonnés depuis 2007 pour avoir seulement défendu les droits du peuple amazigh, ainsi que Mustafa Ouchtoban incarcéré à cause de son action pacifique dans la défense des droits et des intérêts de la population de Imider, un village proche de Tinghir qui résiste vaillamment depuis plus de 28 mois contre l’exploitation illégale de l’eau et des terres collectives du village par la Société Métallurgique d’Imider (SMI).
A tous, le CMA leur exprime de nouveau sa solidarité et les assure de son infaillible soutien.
En Algérie, la communauté Mozabite qui vit depuis des siècles dans son territoire historique de la vallée du Mzab est, depuis quelques années et de manière répétée, l’objet de graves violences perpétrées par des groupes appartenant à la communauté arabe Chaamba, avec le soutien des forces de police algérienne. L’année 2013 a été la plus éprouvante pour les populations Mozabites qui ont subi les assauts d’une rare violence des Chaamba, faisant des morts, des blessés et de considérables dégâts matériels. Les témoignages des citoyens et des défenseurs des droits humains, les photos et les images vidéo montrent clairement le parti pris des autorités algériennes en faveur des arabes Chaamba, contre les Mozabites Amazighs. N’est-ce pas là, l’expression du racisme d’Etat algérien qui veut en finir avec les Ait-M’zab ?
Au mois d’août 2013, un autre conflit oppose la communauté autochtone Touareg de In-Ideq (Bordj-Baji- Mokhtar) près de la frontière algéro-malienne, à la tribu arabe « Brabiche ». Au cours des affrontements qui ont fait entre 9 et 40 tués selon les sources, de nombreux témoins affirment que l’armée et la gendarmerie algérienne ont pris fait et cause pour la communauté arabe, en la protégeant et en lui prêtant main forte dans les attaques contre les maisons et les commerces appartenant à des Touaregs. Cela démontre une fois de plus la volonté des autorités algériennes d’éradiquer les Amazighs d’Algérie.
Le même racisme d’Etat est à l’œuvre dans la région de Kabylie où le pouvoir algérien verrouille les espaces de liberté et use de la violence, de la corruption, de la paupérisation et de l’insécurité pour bloquer toute initiative citoyenne indépendante. Il est pour le moins étonnant que «le terrorisme islamiste» ait été éradiqué dans toutes les régions d’Algérie, sauf en Kabylie ! Cela sert ensuite à justifier la militarisation à outrance de cette région et ainsi la contrôler étroitement. Les défenseurs des droits des Amazighs et les membres du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie particulièrement, subissent un harcèlement policier et judiciaire permanent, réduisant drastiquement leur liberté d’action.
En Libye et en Tunisie, la chute des dictatures a malheureusement profité à la mouvance islamiste intégriste qui ne rêve que d’un seul projet : instaurer la Chari’a islamique et étouffer les libertés fondamentales des hommes et surtout celle des femmes. Dans des conditions de forte insécurité liée à l’activisme des groupes islamistes armés, les Amazighs qui ont été les premiers résistants face aux régimes totalitaires déchus, tentent de s’organiser pour se préserver des violences et pour faire entendre leurs droits fondamentaux.
Yennayer 2964 : Le président du Congrès mondial amazigh, Fathi N Khlifa, présente ses meilleurs vœux aux Amazigh
L’Archipel Canarien est le dernier bastion du colonialisme espagnol en Afrique. Ses ports, ses aéroports et ses routes sont sans cesse agrandis dans le but de convertir les Iles en un porte-avions, au service du programme de contrôle militaire du nord et du centre du continent Africain. L’eau, les fonds marins, le tourisme, etc., sont exploités colonialement. L’agriculture et la pêche sont démantelées en faveur des intérêts de la métropole.
Pour cette nouvelle année qui commence, conformément au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, le Congrès Mondial Amazigh soutient le droit des peuples Canarien, Kabyle et celui de l’Azawad, à leur autodétermination et recommande pour les autres Amazighs et conformément à leurs vœux, l’instauration
D’Etats fédéraux accordant une large autonomie aux peuples et aux territoires.
C’est l’unique voie qui permettra aux Amazighs d’accéder au développement économique et social, de préserver et de promouvoir leurs institutions, leur culture et leur langue.
Aux côtés du mouvement amazigh de tous les pays de Tamazgha, le Congrès Mondial Amazigh réitère sa revendication d’instituer Yennayer, Jour de l’An amazigh, comme journée fériée, chômée et payée.
Le CMA recommande vivement aux entreprises, aux collectivités locales, aux associations et aux citoyens, de l’appliquer sans attendre la décision gouvernementale. Il est du droit et du devoir de chacun-e de contribuer à la réappropriation du patrimoine culturel amazigh en faisant de Yennayer un jour de fête.
Les échanges entre les peuples du nord de l’Afrique et le développement de cette région sont largement contrariés par la fermeture de la frontière algéro-marocaine et l’exigence de visas par certains Etats.
Le CMA qui rappelle que la délimitation des Etats du nord de l’Afrique est le fait du colonialisme, exige l’ouverture de la frontière terrestre entre l’Algérie et le Maroc et l’abolition des visas pour tous les pays de Tamazgha (nord de l’Afrique). La liberté de circulation des citoyens de cette région ne doit être soumise à aucune restriction.
Imazighen, les Hommes Libres, font partie des derniers peuples opprimés dans le monde. Mais comme tous les peuples, leur destin est de vivre libres et dignes. Pour cela, ils doivent poursuivre l’action sans relâche pour faire reculer les injustices et obtenir la reconnaissance et le respect effectif de leurs droits et libertés. Par ailleurs, le dialogue international ne doit en aucun cas rester le monopole des Etats, excluant ainsi beaucoup de peuples.
En conséquence, le CMA réclame une représentation officielle des peuples sans Etat au sein de l’Organisation des Nations Unies, .selon des modalités à définir
Le CMA qui prépare son VIIème congrès général prévu l’été prochain en Libye, invite tous les Amazighs au rassemblement et à l’union pour porter haut nos ambitions de souveraineté. Le Congrès Mondial Amazigh souhaite à toutes et à tous beaucoup de force, de conviction, de courage et d’efforts afin de faire de l’année 2964-2014, une année décisive dans la reconquête des droits, des libertés et de la dignité des Amazighs.
Aseggas ameggaz, ifulkin, yeh’lan, ighudan, icnan, yulaghen,
bonne année, buen año nuevo, happy new year…
Paris, 1 Yennayer 2964 – 12 janvier 2014
Le Bureau et le Conseil Fédéral du CMA
Devant une salle archicomble dans laquelle on peut remarquer la présence de ressortissants Mozabites et après avoir rendu hommage à l’assistance, le conférencier a transmis les chaleureuses salutations du Président du GPK Ferhat Mehenni qui, précise-t-il vient de décréter le 12 janvier, journée nationale pour la Kabylie.
13/01/2014 - 07:28 mis a jour le 13/01/2014 - 07:36 par La Rédaction
À l’occasion de la célébration du jour de l’an amazi& 2964, le ministre de la culture et de la langue au sein de l’Anavad, Lhacène Ziani accompagné de son directeur aux relations, Kamal Serbouh a été invité à une conférence organisée par l’association Amazigh de Philadelphie.
Devant une salle archicomble dans laquelle on peut remarquer la présence de ressortissants Mozabites et après avoir rendu hommage à l’assistance, le conférencier a transmis les chaleureuses salutations du Président du GPKFerhat Mehenni qui, précise-t-il vient de décréter le 12 janvier, journée nationale pour laKabylie.
Et d’ajouter qu’il est plus que jamais opportun de nous réapproprier tous nos symboles. Le ministre explique ensuite la nécessité de prendre en charge sans délais tous les volets ayant trait à la culture et l’identité de son peuple. Il est, insiste-t-il, des choses que l’on ne peut sous-traiter ou confier à d’autres et pour cette raison la mise en place d’un État kabyle est incontournable. Il saisit l’occasion pour brosser un tableau des manœuvres du régime d’Alger destinées à réduire la Kabylie dans toutes ses dimensions.
La parole fut ensuite donnée À Kamal Serbouh aux fins de détailler le calendrier Amazigh et la nécessité de le transmettre aux jeunes générations. Le directeur des relations a terminé par appeler au resserrement indispensable des rangs pour notre culture et notre identité.
Le ministre reprend la parole pour réitérer l’engagement de la Kabylie dans le combat des frères Mozabites en dénonçant par la même les exactions de la police du régime et la volonté de ce dernier d’effacer toute trace d’amazighité.
La soirée s’est poursuivie par un concert agréablement assuré par le chanteur Kamal Zenia et Docteur Boubekeur Belkadi, président de l’association.
L’événement fut couronnée avec la remise de récompenses symboliques aux enfants et aux personnes âgées qui ont pris part la célébration de Yennayer. Les représentants du GPK furent à l’honneur lors du décernement de ces prix.
C’est devant une salle pleine à craquer et un public avide de connaissance de la culture kabyle que le vice-président de l’Anavad, Lyazid Abid a entamé sa conférence. D’emblée il donnera le ton en disant que : « Il faut connaître l’histoire d’Imazighen et leur précieux apport à la civilisation universelle pour comprendre le caractère arbitraire et l’illusion meurtrière de ceux qui prétendent que c’est l’Islam qui a libéré l’Afrique du nord de la sauvagerie et de l’ignorance ».
12/01/2014 - 15:06 mis a jour le 12/01/2014 - 19:38 par La Rédaction
Madame le Maire, Svobodova Lida, de la charmante localité de Nučice a rejoint la communauté kabyle pour célébrer l’évènement qui se veut un rapprochement prometteur pour les deux peuples.
Après un mot de bienvenue des l’organisateurs de cet évènement, Jacob Yakouben et Dda Ahmed, membres du bureau de l’association amitié Allemagne-kabylie (DKF), un joli bouquet de fleur et un cadeau symbolisant la Kabylie ont été remis à Madame le Maire.
C’est devant une salle pleine à craquer et un public avide de connaissance de la culture kabyle que le vice-président de l’Anavad, Lyazid Abid a entamé sa conférence. D’emblée il donnera le ton en disant qu’“Il faut connaître l’histoire d’Imazighen et leur précieux apport à la civilisation universelle pour comprendre le caractère arbitraire et l’illusion meurtrière de ceux qui prétendent que c’est l’Islam qui a libéré l’Afrique du nord de la sauvagerie et de l’ignorance”.
De fil en aiguille, le vice-président a rappelé les dures épreuves que le peuple kabyle a subi à travers l’histoire.
Traduit simultanément en tchèque par Madame Tereza Hyankova, Lyazid Abid dira à propos de l’officialisation de tamazight, actuellement en débat que : “La Kabylie refuse de confier son destin à autrui. Elle travaille d’arrache pied pour se doter de ses propres institutions souveraines, seules garantes de sa pérennité. Négocier avec l’Algérie coloniale cette souveraineté, qui commence à fleurir en Kabylie, pour une hypocrite reconnaissance officielle de Tamazight, lui serait tragique”.
Il rappellera aussi que : “La marche des Peuples amazigh vers leur liberté est entamée en 1922 par le Rifain Abelkrim Al Khattabi en mettant sur pied la République confédéré des Tribus du Rif. N’eut été l’acharnement de l’Espagne, des princes alaouites, mais surtout de la France qui voyait en cette république un précédent mortel pour ses intérêts, le Rif aurait été la première République issue d’une guerre de décolonisation au XXe siècle. Les Touaregs, en proclamant l’indépendance de l’Azawad, le 6 avril 2012, se sont affranchis, eux aussi, de la terreur des gardiens de frontières héritées de la décolonisation. Comble de l’histoire, c’est toujours la France, cette fois, au nom du sacro saint principe de l’intangibilité des frontières, qui intervient militairement pour empêcher cet autre peuple amazigh d’accéder à sa souveraineté”.
Apres avoir proclamé, au nom du GPK, qu’Amenzu n Yennayer est désormais jour férié, Lyazid Abid remercie d’abord les Tchèques pour leur hospitalité et l’honneur qu’ils font à la cause kabyle. A la communauté kabyle, il dira : “que vous soyez musulmans, chrétiens, juifs, animistes, athées, votre combat pour la libération de la Kabylie doit être un engagement de tous les jours”.
Il lancera aussi un appel à la communauté internationale pour venir en aide en tout urgence aux Mozabites, en Algérie et aux Nefoussis, en Libye qui se battent contre le fascisme vert des autorités algérienne et libyenne qui tentent de les assimiler par la force à la culture arabo-musulmane.
Cette formidable soirée est clôturée en apothéose par la vedette de la chanson kabyle, Ali Amran, qui tel un magicien a envouté le public par sa musique et sa belle voix.
Vive l’union des peuples dans la liberté Vive l’amitié entre le peuple tchèque et le peuple kabyle