dimanche 8 février 2015

Article n°7020

08/02/2015 - 15:12

" Le constat est alarmant. Cela fait 4 mois depuis que les deux campus de Targa Ouzemur et Aboudaw sont fermés. Les autorités algériennes concernées font dans l’indifférence et la sourde oreille afin de favoriser le pourrissement dans le seul et unique but d’anéantir les capacités et les potentialités de l’étudiant kabyle. Ce plan diabolique vise la destruction pure et simple de l’université kabyle afin de priver la Kabylie de sa matière grise qui est une condition préalable pour tout développement et émancipation d’une nation." Extrait de la déclaration du conseil universitaire de Vgayet dont voici, ci-dessous, l'intégralité.


Kahina Mébarki lors d'un meeting populaire du MAK à Vgayet, ici avec le président  du MAK, Bouaziz Ait-Chebib (PH/SIWEL)
Kahina Mébarki lors d'un meeting populaire du MAK à Vgayet, ici avec le président du MAK, Bouaziz Ait-Chebib (PH/SIWEL)


AFRANIMAN I TMURT N YIQVAYLIYEN 

MOUVEMENT POUR L’AUTODÉTERMINATION DE LA KABYLIE 

M A K 

Conseil Universitaire de Vgayet 

Déclaration 

L’université qui est censée être un lieu de rayonnement du s avoir et des valeurs universelles sombre dans un marasme multidimensionnel du fait de la politique de contre-développement et de dépersonnalisation menée par le pouvoir algérien en Kabylie. 

La révolte des étudiants kabyles est constante et ne cesse de s’amplifier. Il ne se passe pas un jour sans que l’on enregistre des actions de protestation dans différents campus et ce depuis plusieurs années. 

Le constat est alarmant. Cela fait 4 mois depuis que les deux campus de Targa Ouzemur et Aboudaw sont fermés. Les autorités algériennes concernées font dans l’indifférence et la sourde oreille afin de favoriser le pourrissement dans le seul et unique but d’anéantir les capacités et les potentialités de l’étudiant kabyle. Ce plan diabolique vise la destruction pure et simple de l’université kabyle afin de priver la Kabylie de sa matière grise qui est une condition préalable pour tout développement et émancipation d’une nation. 

Les étudiants de Vgayet sont encore une fois à l’avant-garde de la contestation estudiantine. Ils refusent l’injustice, l'ostracisme, le fatalisme, la soumission et de voir leur université transformée en une entreprise idéologique visant la dépersonnalisation de la Kabylie. Cette révolte renseigne sur le fossé idéologique qui sépare l’université kabyle des autres universités d’ « Algérie », victimes du véritable lavage de cerveau à travers l’école algérienne. 

Le Conseil Universitaire MAK de Vgayet apporte son soutien inconditionnel à la contestation estudiantine qui dénote à quel point le peuple kabyle rejette la politique coloniale incarnée par Bouteflika et ses parrains militaires. 

De 1949 à 2001, en passant par 1980 et 1981, la jeunesse estudiantine kabyle n‘a rien oublié du mépris qui a toujours été opposé au peuple kabyle. Elle vient de prouver encore une fois à travers les rassemblements et les marches organisés à Vgayet qu'elle sera à jamais digne du combat de ses aînés. 

Pour déjouer les manipulations du régime raciste d’Alger et ses relais locaux, le Conseil Universitaire MAK de Vgayet appelle l’ensemble de la communauté estudiantine à l’union, à la sérénité et à la concertation afin de bâtir une université kabyle moderne et progressiste. 

Il est plus qu’urgent de soustraire la Kabylie aux griffes de ses assassins pour instaurer un Etat kabyle, démocratique, social et laïque. 

Vive l’université kabyle 
Vive la Kabylie libre 

Université Abderahmane Mira, le 08 février 2015 

Kahina Mebarki, Présidente. 

SIWEL 081512 FEV 15

Matoub Lounes - lefraq

Tamurt n cafa3

Le dieu est kabyle ! Aussi ?

Chronique de Chafaa
Pour ceux qui sont nés après les deux printemps. Ceux qui entendent souvent parler de quatre-vingts, et n’ont pas vécu deux mille un. Pour ceux qui ne comprennent rien comme moi, ou ceux qui ont peur d’avoir trop de choix.
07/02/2015 - 20:00 mis a jour le 07/02/2015 - 12:30 parChafaï Chafaa
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En vérité je vous le dis mes amis...
La terre a toujours tourné en rond. Mais rien d’autre sur cette terre ronde ne tourne en rond. Les religieux se sont toujours parlés en se massacrant. Et aujourd’hui, ils deviennent tous des charlatans. Leur pièce théâtrale vire au cauchemar. Mais nous ne sommes pour rien dans cette bagarre.
Ils viennent nous expliquer les œuvres divines mais, ce sont eux les auteurs de ces doctrines. Ils savent que les hommes sont fragiles à ces toxines. En les avalants, ils deviennent des dobermans. Ils arrachent le cœur des fœtus dans le ventre des femmes. Ils enterrent les enfants vivants, à la fleur de l’âge. Et vendent leurs mères sur les marchés et dans les cages.
Jadis, on voyait tout cela de loin. Mais aujourd’hui, ils sont installés dans nos petits recoins. Ils décrètent l’arabe, langue officiel du paradis de dieu. La nôtre est celle de l’enfer et de l’anti-dieu. Ils veulent appliquer leur constitution sans la discuter avec nous. Ils veulent prendre les rênes. Diriger la terre sur une autre orbite. Et nous faire descendre à la prochaine gare. La vie pour nous est un voyage agréable, mais pour eux, la vie n’est que la destination finale. Ils nous promettent l’enfer ici et là-bas. Ici ça commence déjà. Des mosquées plus hautes que nos montagnes. Des barbes qui avalent même les gros peignes. Des voiles qui cachent nos belles femmes, elles qui étaient autrefois des reines. Des esclaves à cause d’eux, elles deviennent.
Nous ne figurons sur aucun de leurs registres. Mais nous nous ne descendrons jamais de la terre de nos ancêtres. Musulmans nous deviendrons, chrétiens peut être ou juifs, pourquoi pas bouddhistes, athées ou agnostiques. Ou bien, essayons tous les mélanges qui nous conviennent. Un verre de saint augustin par exemple, entre « el maghrev d’el aicha » ne gênera pas le bouddha. Si nous trouvons qu’il y’a trop de choix, jetons un dé à chaque fois, nous finirons par trouver la bonne foi. Ne craignez rien, dieu ne joue pas aux dés, mais les hommes si. N’oubliez pas « anzar » notre dieu de la pluie après chaque « salate el istiskaa ». Ils n’y sont pour rien mais ils seront associés au moins.
Devenez ce que vous voulez mes amis. Mais restez Kabyles. 
Si vous restez Kabyles, vous serez des musulmans qui ne tuent point. Vos femmes ne se cacheront pas dans le foin et vous serez pour vos enfants de bons témoins.
Si vous restez Kabyles, vous serez de bons chrétiens. Vous signerez vos nouveaux nés à la croix. Vous déposerez vos pères à la mosquée avant de partir à l’église du coin. 
Si vous restez Kabyles, vous serez de bons juifs, toujours vifs dans vos affaires. Concernant le conflit en Palestine, vous opterez pour le partage des terres.
Si vous restez Kabyles, vous serez des bouddhistes par nature, sans vous isoler dans les grottes des ait ouasif. Vous serez des Athées, et vous remercierez dieu pour ça. Ou des agnostiques en vous demandant ce que faisait dieu avant tout ça.
Le kabyle mes amis n’est pas qu’une langue, une terre ou une culture, c’est une vie , une philosophie de vie et un mode de vie. Vos mères vous le diront mieux que les meilleurs de ces chacals. Elles vous diront, ce que Confucius a dit, des milliers d’années avant eux. Ne jamais faire à l’autre ce que nous n’aimerions pas qu’on nous fasse.
Alors restez Kabyles, et vous serez des hommes libres et heureux mes amis.

EMOTION / Djamila rejoint dans l'éternité son premier grand amour, Matoub Lounès

08/02/2015 - 01:50

MARSEILLE (SIWEL) — Djamila Moula, 50 ans, premier grand amour de Matoub Lounès est décédée, ce samedi 7 février dans l'après midi à Marseille d'un cancer foudroyant du pancréas. Celle qui avait inspiré un amour fou au rebelle Matoub Lounès, s'est éteinte pour aller rejoindre le rebelle dans l'éternité.


EMOTION / Djamila rejoint dans l'éternité son premier grand amour, Matoub Lounès

Décrite comme une femme intelligente, courageuse et généreuse, en plus d'être belle à damner les dieux, Djamila qui fut l'épouse de Lounès de 1983 à 1988, n'était pas seulement dans le cœur de sa famille et de ses amis mais aussi dans celui de tous les Kabyles qui l'ont connue et aimée à travers les merveilleuses chansons que son premier et grand amour avait composées pour elle, en témoignent ces quelques vers : 

Aimée aux cils gracieux, montre-moi ton visage 
Je t’en supplie, à ta fenêtre apparais! 
J’ai en moi enfoui ton regard 
Ancienne est notre séparation 
Même toi mariée, entourée de tes enfants 
Mon cœur en son amour est demeuré tel 
Ton nom sur ma chair est gravé 
Tu me hantes, fine beauté... 

zp/wbw 
SIWEL 080150 FEV 15

EMOTION / Djamila rejoint dans l'éternité son premier grand amour, Matoub Lounès

EMOTION / Djamila rejoint dans l'éternité son premier grand amour, Matoub Lounès

EMOTION / Djamila rejoint dans l'éternité son premier grand amour, Matoub Lounès