mardi 8 avril 2014

Marche pacifique à Béjaia contre le 4e mandat de Bouteflika



Entre 2500 et 3000 étudiants se sont rassemblés ce mardi 8 avril durant la matinée à Béjaia pour manifester “contre le système”. Une manifestation pacifique qui n’a pas connu de débordements.



Les étudiants de la région de Béjaia ont organisé ce matin une marche qui a démarré devant la maison de la culture, pour se terminer au siège de la wilaya. Les manifestants ont répondu à un appel lancé il y a dix jours, nous indique un confrère basé à Béjaia. La mobilisation était impressionnante ce matin pour dénoncer le “système” et appeler à “une transition en douceur”. Munis de pancartes “Système dégage”, ou “1 siècle ça suffit”, les étudiants ont achevé leur marche par une prise de parole et ont distribué des déclarations afin  de convaincre le public à prendre part à la fin du système.



Quelques jours après les émeutes à l’occasion du meeting d’Abdelmalek Sellal, un tel mouvement était attendu au tournant. Toutefois la marche s’est déroulée dans le calme, et était encadrée par un dispositif sécuritaire normal, nous explique encore notre confrère. Les étudiants  ne comptent pas s’arrêter à cette action mais prévoient également de tenir des assemblées générales afin de débattre de l’élection présidentielle et des moyens pacifiques de glisser vers un nouveau modèle.

Enquête - Le calvaire d'un ingénieur québécois emprisonné en Algérie



La corruption n’épargne pas l’ANP.

Pierre Demers, ingénieur canadien :
"Je veux que ça se sache que lorsqu’on dénonce la corruption en Algérie, au Maroc, en Tunisie, en Égypte, dans ces pays là, on se retrouve en prison, par vengeance ou par règlement de comptes."
Le témoignage du québécois Pierre Demers sur la Radio publique canadienne illustre un certain nombre de réalités algériennes. Tout d’abord la corruption est bel et bien présente dans l’ANP (Armée Nationale Populaire). L’armée algérienne n’est pas immunisée contre un fléau généralisé qui érode petit à petit le pays. Ensuite, le fait de dénoncer la corruption est considéré comme un crime de lèse-majesté, comme le prouvent plusieurs affaires ces dernières années. Dénoncer des malversations c’est s’exposer à des poursuites judiciaires. Enfin, les conditions de vie en milieu carcéral témoignent d’un déficit de considération aux droits humains des prisonniers. Bien que Pierre Demers ait semble-t-il été emprisonné dans un carré VIP, il n’a par exemple pas eu de traitement favorable dans les visites de proches au parloir. Au cours de ses 40 mois d’incarcération, l’unique visite de sa fille avait été limitée à 10 minutes maximum!
De quoi s’agit-il dans cette affaire ? Pierre Demers est un ingénieur qui construisait des hangars pour les avions dans des bases militaires algériennes. Sa société ScaTT avait formée un consortium avec la firme d’ingénierie RSW international. Puis des difficultés ont commencées avec ses partenaires d’affaires.  Doté d’un caractère assez procédurier, il se plaint par écrit à l’ANP que ses partenaires d’affaires tentent de le doubler dans l’obtention de nouveaux marchés. De même, il rapporte à l’ambassade canadienne ses soupçons d’actes de corruption de la part de RSW International.
En mai 2009 à l’une de ses arrivées à l’aéroport d’Alger, il est arrêté par le DRS (département renseignement et sécurité). Sans avoir été informé du motif d’inculpation, il est mis en prison. Ce n’est qu’après une grève de la faim qu’il apprend faire l’objet d’une accusation de corruption. Le DRS l’accuse d’avoir payé un pot-de-vin au colonel Bouabdallah, l’officier de l’ANP responsable dans l’attribution des contrats de construction de hangars sur les bases militaires.
Malgré ses dénégations, Pierre Demers est condamné à six ans de prison au cours d’un premier procès expéditif. Enfermé d’abord dans une prison à Constantine, il s’y retrouve avec ses coaccusés le colonel Bouabdallah et un homme d’affaires nommé Hamoud Si-Hassen. D’après le témoignage diffusé par Radio Canada, Si-Hassen est aussi un actionnaire de la société ScaTT.
Au procès d’appel, de nouveaux éléments apparaissent. Pierre Demers découvre un contrat signé entre Si-Hassen et Georges Dick, le président de la firme RSW International. Cette dernière a offert une commission  de 500 000 $ canadiens à Si-Hassen pour un rôle d’agent commercial.  De cette somme, 250 000 $ canadiens de pot-de-vin sont transférés en France au colonel Bouabdallah. Et ensuite RSW s’est faite rembourser la commission surfacturée à partir du consortium avec l’entreprise ScaTT. Malgré les aveux de Hamoud Si-Hassen et du colonel Bouabdallah, ils reconnaissent avoir partagé entre eux la commission sans Pierre Demers, ce dernier est de nouveau condamné à six ans de prison.
A-t-il fait l’objet d’une mesure de grâce à l’occasion du 50ème anniversaire de l’indépendance ? Toujours est-il qu’après quarante mois de prison à Constantine puis Blida,  sa détention se termine le 29 août 2012 de façon subite et sans signes annonciateurs. La grâce présidentielle ne concernait pas les deux coaccusés algériens qui sont eux toujours détenus. De son côté, la société RSW International continue de faire des affaires en Algérie.
Entre l’Algérie et le Canada, de multiples dossiers de pot-de-vin ont défrayé la chronique ces dernières années : Sonatrach 2, SNC-Lavalin, etc. Lors de sa dernière visite à Alger en septembre 2013, le ministre des affaires étrangères canadien John Baird affirmait que l’époque de la corruption était désormais révolue. On peut raisonnablement en douter.
Voici l’une des vidéos du témoignage de Pierre Demers.

Maatkas's Blog

Violences, Insultes Et Haines: Le Régime Récolte Ce Qu’il A Semé

Par Kamel Daoud

C’est Le Comble : Après Le Président-Candidat Absent, Assis, Muet Et Ailleurs, C’est Le Temps Des Meetings Animés À La Sauvette, Sous Protection Rapprochée Et Avec Des Yaourts Et Des Réponses Et Des Incendies En Réponse. Ce Pays Aura Donc Atteint Son Comble Meurtrier. A Béjaïa, La Violence A Été Spectaculaire, Effet Boomerang Pour Un Régime Qui En Usa Par Le Bras, Le Sens Et La Parole Depuis Une Décennie Et Plus. Où Va Ce Pays ? C’est La Question De Réveil Pour Chacun. Elle Fait Peur, Hante Et Vous Pousse À Regarder Vos Enfants Avec Angoisse Et Inquiétude. Où Les Emmener ? Où Les Mener ? Comment Les Sauver Dans Un Pays Que Certains Semblent Vouloir Incendier S’ils Ne Sont Pas Élus ? Que Leur Raconter, Des Années Plus Tard, Quand Il Faudra Leur Raconter Cet Immense Sacrilège ? 
Car Cela Fait Peur Maintenant, Après La Colère Et L’indignation. Il Semble Que L’équation Est Simple : C’est Moi Ou Le Déluge. Moi Ou Je Brise Ce Pays. A Tlemcen, Des Archs Ont Fait Allégeance À Bouteflika Dans La Pure Tradition Des Tribus. Fantasme Exaucé D’un Hassan III (Trois) Qui En Rêvait Depuis Toujours. Preuve Que Ce Pays Bascule Doucement Vers Sa Rwandisation Régionaliste. On Parle Aujourd’hui Peu D’Algériens, Mais De Chaoui, De Tlemcénien, De Mozabite, D’arabe, De Kabyle. Pour Ceux Qui Se Ferment Encore Les Yeux Et Les Oreilles, Il Faut Crier Que Ce Pays Est En Voie De Destruction. On Y A Détruit Le Sens De L’effort, L’envie De Rester, Le Sens De La Justice Et De L’équité Et Aujourd’hui, On S’attaque, Après Ses Institutions, Au Premier Capital Après Mille Ans De Servitude : L’unité Nationale. On Sauvera Donc Une Présidence Moribonde, Un Clan Et Une Famille Et Quelques Hommes D’affaires, Même Au Prix De La Fin Du Monde Pour Notre Monde. Et Juste Après L’inquiétude Pour Ses Enfants, On S’interroge : Comment Peut-On Être Aussi Mégalomane, Aussi Égoïste Pour Faire Passer Une Biographie Avant Une Nation ? Ceux Qui Aujourd’hui Font Campagne Avec Une Vieille Photo (Que L’on Acceptera Ni Pour Un Dossier De Permis Ni Pour Celui D’un Passeport Ou Une Carte D’identité) N’ont-Ils Aucune Limite ? 
Puis Retour Au Sujet Du Jour : Les Graves Incidents De Béjaïa. Faut-Il Les Condamner ? Oui, Avec Vigueur, Mais Pas Avec Les Airs Faussement Effarouchés Des Hommes De Bouteflika. Cette Violence N’est Que La Récolte De Trois Mandats De Gestion, De Matraque, De Gaz Lacrymogènes Et D’arrestations Abusives Et De Déni Des Droits. On A Accepté Et Toléré Et Encouragé La Violence, Dans Les Stades, Comme Expression Politique (Plus Monnayable Et Corruptible Que Les Sigles Des Partis), On L’a Légalisée Par Le Choix De Dialoguer Avec L’émeutier Et Pas Avec Le Militant, On L’a Illustrée Avec La Répression Policière Contre Ceux Qui Disent «Non» Ou Les Descentes Punitives Contre Les Chaînes TV Et, Aujourd’hui, On Joue À S’étonner De La Voir À Béjaïa. Bigoterie Risible Et Hypocrisie. Quand On Détruit Le Politique, Il Ne Faut Pas Venir Crier Au «Droit Démocratique De Bouteflika D’être Candidat». La Démocratie Est Un Tout : Elle Est Valable Pour Le Peuple Et Pour Le Candidat. Pour L’élu Et Le Manifestant. Puis, On Regarde Encore Ses Enfants Et On Comprend, Brusquement, Quelque Chose D’obscur : Tout Est Là, Sous Les Yeux. L’explication Est Un Coup Au Cœur Et Elle Éclaire Mieux Que Dix Mille Analyses : Certains Ont Des Enfants. D’autres Pas. D’où Cette Différence Entre : «Après Moi, Mes Enfants» Et «Après Moi, C’est Le Déluge». 

La Kabylie n'est pas à VENDRE !

TIZI OUZOU les hommes.



S'IL N'A PAS MAL A SA GUEULE APRES çA !
CE FUMIER VENDU N'A RIEN A FAIRE EN KABYLIE.
CES OMELETTES ACHETES AVEC DES BISCUITS, MAIS EN FRANCE ILS PAIENT 50 EUROS !
L'ALGERIE LA RISEE DU MONDE POUR LE ZOMBI DE BOUSSEKA NAA DIN N SEN !