lundi 17 février 2014

« L’anti-Berbèrisme ne date pas d’aujourd’hui » | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie



Selon maître Ali Yahia Abdenour
Selon Ali Yahia Abdenour, en 1936, Messali Hadj, leader de l’Étoile nord-africaine, avait déclaré que « l’Algérie sera éternellement algérienne ». Mais dix ans plus tard, il changea d’avis. Messali affirmait que « l’Algérie sera arabe », une phrase qui résume, à elle seule, l’état d’esprit des responsables politiques arabophones de l’époque.
18/02/2014 - 00:50 mis a jour le 17/02/2014 - 17:32 par Saïd F.
Le livre que vient d’éditer l’avocat Ali Yahia Abdenour, âgé de 93 ans, sur la crise Berberiste de 1949, dont il a été témoin, atteste que l’anti Kabylisme et l’anti-Berbérisme ne datent pas d’aujour’dhui. Un racisme contre les Kabyles et tous les Amazighes qui remonte au début du mouvement national durant les années 1930 et 1940.
Selon Ali Yahia Abdenour, en 1936, Messali Hadj, leader de l’Étoile nord-africaine, avait déclaré que « l’Algérie sera éternellement algérienne ». Mais dix ans plus tard, il changea d’avis. Messali affirmait que « l’Algérie sera arabe », une phrase qui résume, à elle seule, l’état d’esprit des responsables politiques arabophones de l’époque.
Ali Yahia explique que ce revirement est du à la rencontre du zaïm avec Azzam Bacha et Chekib Arslane à Paris. : « Après la Seconde Guerre mondiale, le PPA s’oriente totalement vers le Moyen-Orient et cela va s’accentuer avec l’arrivée de Jamel Abdennacer en 1952. Le parti n’emploie plus le terme d’Afrique du Nord mais du Maghreb arabe », fera remarquer Ali Yahia Abdenour.
La crise dite berbériste est donc issue d’un ensemble de dérapages idéologiques et de raccourcis pris sans la moindre réflexion, toujours selon Ali Yahia qui rappelle un mémorandum du bureau politique du PPA déclarant l’Algérie comme « une nation arabe et musulmane à partir du VIIesiècle ». Or, indique l’auteur de livre, les militants kabyles perçoivent cela comme un déni d’une Algérie qui a bel et bien existée avant l’occupation arabe. C’est cette même politique de ségrégation et de racisme qui a été prônée depuis 1962 à ce jour. Pis encore, les populations Amzighones font face à des assassinats et persécutions de tous genres.
Saïd F.

« Je ne suis pas arabe et le sommet arabe ne me représente pas » | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie



La journaliste amazighe libyenne Sana Mansouri :
En Libye, les Amazighs de ce pays frère sont sortis de l’ombre pour s’imposer et faire valoir leurs droits culturels. Une des plus célèbres journalistes de la chaîne de télévision Amazighe, Sana Mansouri, a eu le courage de dénoncer en direct le sommet Arabe qui parle au nom des Amazighs. Une première dans le militantisme amazigh.
17/02/2014 - 09:28 mis a jour le 17/02/2014 - 10:08 par Karima Oufli
Si la culture et la langue amazighes existent encore en Afrique du nord, c’est grâce aux femmes. C’est l’avis des historiens, linguistes et des chercheurs en ethnologie et en sociologie. Les femmes Berbères militent et défendent toujours leur identité avec courage et conviction. De nos jours encore, elles sont au premier rang dans le combat pour la sauvegarde de l’identité.
En Libye, les Amazighs de ce pays frère sont sortis de l’ombre pour s’imposer et faire valoir leurs droits culturels. Une des plus célèbres journalistes de la chaîne de télévision Amazighe, Sana Mansouri, a eu le courage de dénoncer en direct le sommet Arabe qui parle au nom des Amazighs. Une première dans le militantisme amazigh.
Elle a affirmé avec fierté qu’elle n’est pas arabe et son pays, la Libye, ne l’est pas non plus. « Mon pays n’est pas arabe, je ne suis pas arabe et le sommet arabe ne me représente pas ! » dira la journaliste amazighe libyenne Sana Mansouri. Une déclaration qui s’est répandue dans tous les pays de l’Afrique du nord.
Sana est devenu la femme la plus célèbre en Libye grâce à son audace. Ses déclarations sont perçues comme un acte de bravoure et de courage.
« Sana Mansouri vient de marquer notre histoire en lettres d’or et son nom s’ajoutera à ceux de la Reine Tinhinane, Kahina, …….. », nous a déclaré un de ses collègues de travail.
Depuis la diffusion de ces déclarations par la chaîne Amazighe Libyenne, des centaines d’Amazighes de ce pays ruiné depuis des années par la tyrannie de Kadafi viennent de toutes parts pour lui rendre visite et hommage au siège de la télévision.
L’héroïne Berbère Sana est saluée par tous les habitants deTamazgha. Elle a promis de continuer son combat pour l’Amazighité jusqu’au dernier souffle de sa vie !
Karima Oufli

Le pouvoir algérien interdit la vente de 250 livres en Algérie | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie

Dans le souci de préserver l’histoire et l’Islam !
Le responsable du secteur religieux algérien veut faire croire que « les livres portant atteinte à la religion et à l’histoire de la révolution algérienne et faisant l’apologie du chiisme, de l’extrémisme et du terrorisme sont interdits d’entrée en Algérie ». Un argument peu convainquant lorsque l’on voit des livres qui prônent le salafisme et le Djihad Islamique étalés partout dans les librairies !
17/02/2014 - 07:05 mis a jour le 17/02/2014 - 07:11 par Karima Oufli
Le régime algérien surveille tout ce qui bouge. Les journaux et les livres autorisés à la vente sont passés au crible. Plus de 250 livres importés sont interdits de vente en Algérie par la commission nationale mixte de contrôle du livre importé, pour le motif « d’atteinte à la religion et à l’histoire de la révolution algérienne et traitant de la sorcellerie ».
L’information a été confirmée par le directeur de la Culture Islamique au Ministère des Affaires Religieuses et wakfs, DrBouzid Boumediène en marge de la tenue du salon national du livre qui est organisés en ce moment à la ville d’Oran.
Les faits sont graves. C’est une atteinte à la liberté de l’expression que le régime algérien assume avec fierté.
Le responsable du secteur religieux algérien veut faire croire que « les livres portant atteinte à la religion et à l’histoire de la révolution algérienne et faisant l’apologie du chiisme, de l’extrémisme et du terrorisme sont interdits d’entrée en Algérie ». Un argument peu convainquant lorsque l’on voit des livres qui prônent le salafisme et le Djihad Islamique étalés partout dans les librairies !
Notre source précise également que parmi les livres interdits d’entrée en Algérie figure un titre, dont nous ignorons l’auteur, sur la biographie de l’Emir Abdelkader qui relate ses étroites relations avec les autorités coloniale. « La vraie raison de l’interdiction de ces 250 livres à mon avis est ce livre sur Abdelkader qui raconte sa vie et sa proximité avec le roi Français de son époque. Les contrôleurs ont trouvé ce subterfuge pour d’autres livre pour une interdiction collective », nous a affirmé un des responsables de ce salon à Oran.
Karima Oufli