dimanche 2 février 2014

ZEDEK MOULOUD TITRE INEDIT 03



Publiée le 30 janv. 2014
ZEDEK MOULOUD TITRE INEDIT 03

Le palais de Koceila (Tahouda)



Le palais de Koceila (Tahouda): quand un état efface délibérément l'identité authentique des Amazighs!

En le voyant, j’ai pris avec rage mon caméscope en pensant à cette mosquée de Okba. J’avais les larmes aux yeux en voyant dans quel état il est; on en a fait des toilettes, on y défèque. À l’intérieur, il est tout délabré, dans un état ruineux, bref, il ne reste plus grand-chose. Voilà ce qu’ils ont fait de notre patrimoine historique. De loin, le palais me parait comme une colline. En arrivant, j’ai compris que la moitié est enfouie sous terre, les vestiges ont été laissés à l’abandon, absence totale de cet état qui ne sait rien faire hormis de construire des mosquées, de coûteuses mosquées, un état protecteur du patrimoine arabo-islamique au détriment du patrimoine amazigh…

          Le printemps de l’année passée, en rentrant à Bgayet pour participer à la célébration de Tafsut parmi les miens, et participer au même temps à la marche des autonomistes, l’occasion m’est offerte pour visiter pour la première fois Biskra, la porte du désert algérien. Pour moi qui n’ai jamais franchi Sétif vers le Sud, je pensais que Biskra est ce désert impitoyable, je pensais trouver une région désertique, à feu, avec  du sable jaune étincelant sous un soleil de braise. Eh bien, il n’en fut rien, Biskra est une région semi-désertique, où la verdure résiste encore aux agressions perpétuelles du désert et surtout de l’homme.

    Dès mon arrivé, j’étais frappé par l’aménagement des routes, elles étaient larges et entretenues comparativement à la Kabylie en général et à Bgayet en particulier. Dans cette dernière, les nids de poule et les embouteillages rendent la vie cauchemardesque au citoyen. Pourquoi y a-t-il une telle différence? Est-ce la faute à nos élus qui ne travaillent pas assez comme leurs homologues de Biskra? J’étais effleuré, un instant, par une pensée négative envers cette société Kabyle qui prétend être une société modèle, très avancée, moins corrompue, travailleuse, intelligente, etc. Bref, j’ai failli penser que nous n’avons qu’une grande gueule et qu’en vérité nous sommes les derniers. Heureusement, la poursuite de mon périple m’a permis de trouver une réponse politique à tous ces défauts dont soufre  ma Kabylie orgueilleuse.

     Le lendemain, un cousin de la région, arabophone et musulman pratiquant, voulait s’enorgueillir des vestiges de sa civilisation, du moins ce qu’il prétend être sa civilisation et sa culture, il m’invite à faire un tour du côté d’une ville qui s’appelle Okba. J’avoue que j’ignorais l’existence de cette ville jusque-là, et ce, même si j’ai entendu, à plusieurs reprises, Matoub marteler dans une interview à la chaine de télévision franco-allemande ARTE : «Pourquoi honorer Okba au Détriment de Koceila, ils ont appelé un lycée Okba, une ville Okba… ». Je ne savais pas qu’il parlait de cette ville, Puisqu’il y’en a peut-être beaucoup  en Algérie qui s’appellent ainsi.

       En arrivant, un caméscope à la main, j’étais abasourdi par la préservation du lieu, par la grandeur de cette mosquée, par tous les moyens qui ont été mis pour honorer la dépouille, des siècles après, d’un certain Okba Ibnu Nafaa, un envahisseur de la berbérie, celui qui a permis par la loi du sabre et des razzias, le greffage de l’obscurantisme arabe et islamique pour l’éternité sur cette terre. J’ai décidé de ne pas filmer malgré l’insistance de mes compagnons.

       Ma tête bouillonnait en voyant ces gens vénérer et se prosterner devant le tombeau de ce Okba. J’ai eu tout de suite une pensée à Ferhat, en l’accusant du retard qu’il a mis pour venir mettre en œuvre le projet autonomiste. Oui, en voyant le fossé qui nous sépare, nos aspirations qui s’opposent diamétralement, et je suppose que cela ne date pas d’hier. Deux peuples différents, un qui accuse Okba de nous avoir imposé l’Islam et l’arabe, d’avoir exterminé nos ancêtres, et un autre peuple qui félicite ce même Okba de nous avoir arabisés, islamisés, et d’avoir exterminé les ancêtres berbères.

         Ma révolte s’est exténuée quand un de mes compagnons m’affirme que cette belle dalle de sol est faite en

La Kahina (Dihya): la reine berbère qui fait toujours peur aux idéologues des l’arabo-islamisme

marbre et que cela a coûté des milliards, pire, elle a été financée par l’Arabie Saoudite. Ce qui m’a révulsé le plus, était leur fierté d’affirmer que leur grand frère bienfaiteur Al-Saoud veille sur eux et sur leur religion. À un guide religieux qui nous expliquait l’histoire de Okba et ses hassanates aux paradis, je lui ai dit, est-ce que vous savez que ce sanguinaire que vous glorifiez a assassiné mes ancêtres, a effacé ma langue? Sa réponse était lapidaire et naturelle : «Oui, d’ailleurs c’est ce mécréant Koceila qui l’a tué à la bataille de Tahouda, pas loin d’ici, vous connaissez le palais de Tahouda?». J’ai répondu par le négatif en hochant ma tête. C’est alors qu’il continue : «Si vous aimez tant Koceila et sa Kahina, pourquoi venir ici? Il faut aller au Palais de Koceila». Le religieux déguerpit. Quoi, je n’étais pas sûr que j’ai bien entendu; je répète à mes compagnons, PALAIS DE KOCEILA ! L’un d’eux répond: oui, vous n’avez jamais entendu parler de ce palais? Ma réponse était claire : jamais!

        Pour moi, ces  histoires de la Numidie et des rois berbères relèvent plus de la mythologie que de la réalité historique, puisque nous ne disposons ni de livres écrits par eux, ni de traces archéologiques ou de ruines, les romains et les turcs, qui étaient de passage sur cette terre, nous ont laissé un tas de ruines dont Timgad, Djemila, Tigzirt, Casbah…etc. Par contre, les amazighs, à ma connaissance, par contre, nous ont rien laissé à part les ruines de rois berbères romanisés, le Tifinagh des touaregs et la langue que nous parlons plus au moins aujourd’hui. Ce que je vais découvrir va faire tomber mes croyances, je demande à mes compagnons, est-ce que ce lieu de bataille de Tahouda, je n’ai pas osé demander le palais parce que j’avais la certitude qu’il n’existe pas, est loin? Sinon, comment se fait-il que les historiens, les archéologues et les berbéristes nous aient jamais parlé de ce palais?

       À environ dix kilomètres (10 km), sur la route en direction de Seriana, de Mchounech et des Balcons de Ghoufi, on tombe sur une bifurcation, la plaque indique à gauche le village de Tahouda, ce nom m’a tout de suite interpelé, un nom féminin berbère vue sa morphologie. Le lien est vite fait, Tahouda, qu’on peut dire en kabyle Tahoudit, autrement dit, la Juive. Oui Kahina était de confession juive, du moins selon quelques versions, ce lieu tient-il son nom de cette reine berbère? En tournant à gauche, à quelque 300m, mes compagnons me montrent ce qu’ils appellent le Palais de Tahouda.

      En le voyant, j’ai pris avec rage mon caméscope en pensant à cette mosquée de Okba, j’avais les larmes aux yeux, en voyant dans quel état il est; on en a fait des toilettes, on y défèque, à l’intérieur, il est tout délabré, bref, il ne reste plus grand-chose.  Voilà ce qu’ils ont fait de notre patrimoine historique. De loin, le palais me parait comme une colline, en arrivant, j’ai compris que la moitié est enfouie sous terre. Les vestiges ont été laissés à l’abandon, absence totale de cet état qui ne sait rien faire hormis de construire des mosquées, de coûteuses mosquées, un état protecteur du patrimoine arabo-islamique au détriment du patrimoine amazigh. Dans l’état où est aujourd’hui ce palais, je peux affirmer qu’il était  intact ou presque il y a tout juste 50 ans, autrement dit, à l’indépendance. Le désastre est venu avec l’avènement d’un pouvoir qui s’est proclamé arabe et qui a tenté d’effacer toutes traces de notre berbérité. J’espère que la vidéo interpellera les historiens, les archéologues, mais surtout la société civile. Je peux humblement prédire que si on ne fait rien d’ici cinq ans, il ne resterait sur place que du vent et du sable, et ce jour là, nous aurons un sentiment de regret et de culpabilité d’avoir perdu une preuve de la grandeur de notre histoire.

Larbi. D


1er séminaire des peuples autochtones d'Afrique du nord | Kabyle.com

1er séminaire des peuples autochtones d'Afrique du nord



La Commission Africaine des droits de l’Homme et des Peuples de l’Union Africaine, en partenariat avec le Congrès Mondial Amazigh et l’ONG IWGIA, organise le premier séminaire sur les droits des peuples et communautés autochtones en Afrique du nord, les 5 et 6 février 2014 à Tunis.
 

Participeront à ce séminaire les membres du Groupe de Travail sur les peuples Autochtones d’Afrique de la Commission Africaine des droits de l’Homme et des peuples, des représentants des Nations Unies, les institutions consultatives nationales des droits de l’Homme, les organisations de défense des droits de l’Homme, des experts ainsi que des représentants autochtones de tous les pays du nord de l’Afrique, de l’Egypte jusqu’à l’Archipel Canarien, en passant par la Libye, la Tunisie, l’Algérie, le Maroc et l’Archipel Canarien.

 
Le programme de ce séminaire comporte notamment des présentations du cadre légal et institutionnel au niveau Africain et international relatif aux droits des peuples autochtones, la présentation des défis auxquels sont confrontés les peuples et communautés autochtones en Afrique du nord et une réflexion sur les stratégies de protection et de promotion des droits des peuples et communautés autochtones au niveau régional et international.

 
Les participants au séminaire devront également élaborer des recommandations destinées à sensibiliser toutes les parties prenantes à la question autochtone et à faire progresser la reconnaissance et le respect des droits des peuples et communautés autochtones du nord de l’Afrique.

 
Tunes, 20 Yennayer 2964 - 1 février 2014
Congrès Mondial Amazigh

BEDBEDOUINS - KDS - XOROTOS - DEHORS DE LA KABYLIE.





Publiée le 15 août 2013
VOTRE IZLAM AFGHAN NE PASSERA JAMAIS EN KABYLIE, LE JOUR DE COLERE APPROCHE ET VOS IMAMS REPARTIRONT SANS AVOIR LE TEMPS DE S'ESSUYER.; VOUS AVEZ TOUJOURS ETE LES MALVENUS EN KABYLIE, ET ENCORE PLUS MAINTENANT QU'HIER, NOUS N'AVONS RIEN A PARTAGER