mercredi 12 mars 2014

Marco chante Monsieur le President

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Publiée le 12 mars 2014
Marco des deux rives

Université de Tizi-Ouzou : 03 Héroïnes Kabyles à (...) - Kabyles.Net

Tizi-Ouzou : 03 Héroïnes Kabyles à l’honneur

Université de Tizi-Ouzou : 03 Héroïnes Kabyles à l’honneur

Journée internationale des droits des femmes
mercredi 12 mars 2014par La rédaction
Dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la femme, l’association féministe « Asurif » en collaboration avec des étudiants du département d’anglais, a organisé, le 9 mars 2014 à l’auditorium de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou (Hasnaoua), une rencontre sous le thème de "la mémoire et des femmes qui ont payé de leur vie leur engagement pour la liberté". La rencontre qui a drainé une présence essentiellement estudiantine a été voulue en hommage à trois femmes Kabyles, symboles de la lutte contre l’intégrisme islamiste et pour la liberté de la femme que sont Nabila Djahnine, présidente de l’association « Tiγri n tmeṭṭut » assassinée en 1995, Katia Bengana, une lycéenne qui avait refusé de se voiler et qui a été assassinée par le GIA en 1994 et enfin, Amel Zenoune Zouani, une étudiante égorgée en 1997, par les mêmes terroristes islamistes pour avoir refusé l’interdiction faite au femmes de se rendre à l’école et à l’université.
Trois femmes courage, trois symboles qui ont été célébrées à travers cette rencontre entamée par une minute de silence suivie par une brève intervention de Saïd Khelil qui a évoqué « le combat de Nabila Djahnine à travers son action féministe mais aussi politique ». S’ensuivent les témoignages de Mme Houria Zenoune Zouani, la mère de Amel Zenoune Zouani, qui a tenu à rappeler la kabylité de sa famille originaire d’Adekar (Vgayet) et de M. Rachid Bengana, le père de Katia Bengana, qui ont suscité une vive émotion au sein des présents dont certains n’ont pas pu retenir leurs larmes. Des témoignages poignants de ces deux parents qui, dignes et résolus, sont, des années après les drames qui ont ébranlé les assises de leurs familles respectives, toujours loin d’avoir fait leur deuil. Et pour cause, la politique du Pouvoir actuel a été vilipendée et considérée, par les deux parents, « comme un deuxième assassinat de ces trois femmes et à travers elles, de toutes les victimes du terrorisme islamiste des années 90 ».


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Prenant la parole, le journaliste indépendant et auteur Allas DI TLELLI est d’abord revenu sur « la folklorisation des symboles de lutte et des repères dont le 8 mars et ce, conséquemment à l’amnésie collective imposée par le régime par la force de la manipulation, de la désinformation et de la corruption ». Soulignant le fait que la culture et la pensée kabyles ont été des éléments déterminants dans leurs engagements héroïques, puis, développant une rétrospective sur l’engagement militant de Katia Bengana, Nabila Djahnine et Amel Zenoune Zouani, Allas DI TLELLI a fait le parallèle entre « les circonstances de l’assassinat de ces trois femmes en rappelant le contexte sécuritaire pour aboutir aux raisons historiques et politiques qui ont érigé ces trois militantes qui n’étaient pas des victimes du terrorisme mais des martyres, au rang d’héroïnes qu’elles sont devenues malgré le black-out médiatique qui les frappe depuis une vingtaine d’années. Aujourd’hui, revenant sans cesse au souvenir du petit peuple, elles imposent le respect et constituent des phares guidant nos pas vers la Liberté malgré l’adversité, la désespérance et les reniements ».


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Rachid Bengana 4


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Enfin, Nora Yakoubi, psychologue et représentante du réseau ciddef, qui accompagne juridiquement et psychologiquement les femmes victimes de violences diverses, est revenue quant à elle, à travers quelques exemples troublants tirés de son expérience sur le terrain, sur « les drames que vivent des femmes isolées dans nos villages » et que leur réseau, constitué uniquement de bénévoles, « tentent de soustraire à la violence sans y arriver systématiquement, en raison de l’absence de l’État, d’une loi inique qui étrangle le mouvement associatif mais aussi en raison des lâchetés des gens qui refusent tout témoignage de peur des exactions notamment dans des cas d‘harcèlement sexuel dans les lieux de travail, d’inceste ou d’exploitation digne de l’esclavage dont sont victimes certaines femmes, souvent orphelines... »


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Après quelques interventions des présents dont celle de Anissa, la sœur de Amel Zenoune Zouani, l’animatrice de l’association féministe « Asurif », Ferroudja Ibrahim, a clôturé la rencontre non sans remercier les présents, notamment les familles Bengana et Zenoune Zouani, la sœur de Nabila étant en Europe, dans une atmosphère où la colère et la détermination s’imbriquaient dans l’émotion et le sentiment d’un devoir de mémoire accompli et d’une lutte qui reste, quant à elle, à poursuivre.


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La rédaction

Spectaculaire fermeture de « Al Atlas TV » | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie

Le régime dictatorial d’Alger ferme une chaîne de télévision privée
Cet acte, qui confirme encore plus que les tenants du pouvoir en Algérie sont des bandits de grand chemin, allergiques à toute voix discordante, est annonciateur d’une série infernale qui visera les autres médias. Le régime de Bouteflika continu de faire sombrer l’Algérie de plus en plus dans la dictature la plus absolue. Des pratiques despotiques dignes des régimes les plus fermés font leur apparition à la veille du simulacre électoral annoncé pour le 17 avril prochain.
12/03/2014 - 10:24 mis a jour le 12/03/2014 - 13:39 parAmenay A
Insultes du peuple, invectives, clochardisation de la scène politique, diabolisation des opposants aux 4e mandat sont le lot quotidien des algériens. Ce mardi après midi, c’est une nouvelle chaîne de télévision, « Al Atlas TV », qui fait les frais du régime dictatorial d’Alger. Les locaux de cette chaîne télévisée, sis à Birkhadem, ont été perquisitionnés par une section de gendarmes en civil. Ce groupe de barbouzes a séquestré tout le personnel de ce média, les empêchant de sortir.
Ces gendarmes en civil ont, ensuite, intimidé et filmé les présents à l’intérieur des locaux de Al Atlas TV, avant de confisquer tout le matériel se trouvant à l’intérieur.
Des caméras, des appareils photos et des micros ont été emportés par ce groupe qui se dit agir sous les ordres du procureur de Sidi M’hamed.
Cet acte, qui confirme encore plus que les tenants du pouvoir en Algérie sont des bandits de grand chemin, allergiques à toute voix discordante, est annonciateur d’une série infernale qui visera les autres medias.
Amenay A

Maatkas's Blog

Exploitation des gaz de schiste en Kabylie :
 
 
 

M. Mehenni parle d’une « catastrophe humaine et écologique annoncée » qui auront des conséquences désastreuses sur l’environnement et la santé publique en Kabylie. Il n’a pas non plus manqué de souligner que la France, soucieuse de ses propres intérêts, interdit l’exploitation des gaz de schiste sur son propre territoire.
10/03/2014 – 14:12 mis a jour le 10/03/2014 – 14:12 par La Rédaction
 

LETTRE OUVERTE de Monsieur Ferhat MEHENNI, Président de l’Anavad au Président de la République Française, Monsieur François HOLLANDE.
Objet : Demande d’annulation du contrat d’exploitation de gaz de schiste dans les eaux territoriales de la Kabylie, octroyé par le régime militaire algérien à la compagnie française « CGG-Veritas »
Monsieur le Président,
En 2010, après la catastrophe écologique et humaine de la plateforme pétrolière Deepwater-Horizon, dans le Golfe du Mexique, l’UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature et ses ressources) avait proposé un moratoire interdisant des forages offshore proches des zones peuplées. En soulignant le caractère extrêmement fragile et vulnérable de l’écosystème du bassin méditerranéen, notamment l’importance socio-économique des milieux naturels marins et côtiers de la Méditerranée, cette organisation internationale avait réitéré ses exhortations pressantes à l’adresse des Etats riverains de la Méditerranée.
A cet effet, le Congrès Mondial de la Nature, réuni à Jeju, en République de Corée, pour sa session du 6 au 15 septembre 2012, avait par le biais de la résolution WCC-2012-Rec-174-FR, demandé expressément aux Etats Méditerranéens d’encadrer strictement le développement des politiques et des projets d’exploitation pétrolière offshore, en :
• refusant les permis d’exploration ou d’exploitation gazière, pétrolière ou de quelque autre nature, au large de sites naturels qui revêtent une importance nationale ou internationale, si des impacts potentiels et des risques nuisibles sont dûment identifiés ;
• exigeant une application exemplaire de la réglementation, avec des études d’impacts complètes sur la biodiversité et par conséquent refuser ou suspendre tout projet d’exploration ou d’exploitation n’y répondant pas ;
• refusant d’attribuer des permis d’exploration ou d’exploitation gazière, pétrolière ou de quelque autre nature en zone sismique ou à risque naturel connu et clairement identifié ;
Cependant, ignorant toujours les recommandations des organisations internationales, comme à son accoutumée, le pouvoir militaro-mafieux d’Alger qui s’accapare les immenses réserves prouvées en pétrole et en gaz des peuples du Sahara, a annoncé fin 2013, à la surprise générale, sa décision de réaliser son premier forage offshore dans les eaux territoriales de la Kabylie, au large de la ville côtière de Vgayet (ex Bougie).
Ne souhaitant pas vous faire endosser la responsabilité des risques de catastrophe à grande échelle encourus sur le double plan écologique et humain (protection des populations kabyles riveraines des côtes méditerranéennes), par le contrat d’exploitation qui a été attribué le 23/12/2012 par Alger à la société CGG-Veritas (Compagnie Générale de Géophysique-Veritas) de droit français, nous nous permettons, au nom du peuple kabyle, de vous interpeller sur une catastrophe humaine et écologique annoncée.
En effet, il est apparu à nos experts que la mise en œuvre des périlleuses opérations d’exploitation de ces gisements offshore pourrait engendrer des impacts majeurs et présentant des risques bien réels sur la vie des hommes et celle de l’écosystème à très grande échelle. Une catastrophe majeure d’une telle ampleur, si elle advenait, engagerait la responsabilité directe de la France. Aussi, l’Etat français ne saurait ignorer ses responsabilités morales et matérielles inhérentes aux désastreuses conséquences, non maîtrisables, que la mise en œuvre de ce contrat provoquerait.
Monsieur le président,
Du fait que le peuple kabyle ne dispose pas encore d’institutions officielles propres, internationalement reconnues, à même de veiller efficacement à la protection de ses intérêts supérieurs, au nom du peuple kabyle et de son Anavad (Gouvernement Provisoire Kabyle), je vous demanderais d’user des prérogatives que vous confèrent la Constitution et les lois de la République Française pour intervenir d’urgence afin de résilier ce contrat. Je motive ma présente requête officielle par les considérations suivantes :
Considérations de santé publique, écologiques et environnementales Les seuls procédés industriels d’extraction de ces gaz de schiste permettant l’exploitation de tels gisements, avec un rendement acceptable, demeurent ceux basés sur la "fracturation » et la « perforation » hydrauliques. Cependant, ces méthodes sont unanimement jugées aussi dangereuses sur le plan sismique que hautement polluantes sur le plan sanitaire. C’est la raison pour laquelle votre ex-ministre de l’Ecologie, Madame Delphine Batho, déclarait le 20 juillet 2012 : "Nulle part dans le monde il n’a été prouvé que cette exploitation pouvait être mise en œuvre sans dégâts considérables sur l’environnement et avec les risques incalculables pour la santé". En effet, les sources potentielles de risques sismiques et écologiques liés à ce procédé d’extraction sont nombreuses, notamment la mise en œuvre de fluides de fracturation (ou de perforation), composés de produits chimiques cancérigènes, à haut degré de toxicité. Une fois qu’ils atteignent les fonds marins, s’ensuivra la destruction de ces derniers et la contamination à grande échelle de la chaine alimentaire qui portera gravement atteinte à la santé de nos populations.
D’ailleurs, cette technique expérimentée en Angleterre a provoqué, en 2011, les premiers séismes de cette île qui n’en connaissait presque plus depuis 1580. Or, vous n’êtes pas sans savoir que toute la rive Sud de la Méditerranée est sujette à une sismicité des plus redoutables au monde. Quelles pourraient-être les conséquences, y compris sur le Sud de la France, si un mouvement tectonique venait à être provoqué par la mise en pratique de la perforation hydraulique au large de Vgayet ? Il va sans dire que la part de l’imprévisible est susceptible d’en démultiplier les effets dévastateurs.
Considérations juridiques Les eaux territoriales kabyles ainsi que les richesses naturelles qu’elles recèlent sont une propriété inaliénable de la nation kabyle. Tant que le statut juridique officiel de l’entité kabyle n’est pas encore défini démocratiquement et entériné à travers un suffrage universel de l’ensemble de ses citoyens, elle ne saurait, de quelque manière que ce soit, être définitivement considérée comme partie intégrante de l’Algérie.
En effet, j’ai le devoir de porter à votre connaissance qu’un grave contentieux subsiste toujours entre la Kabylie et les autorités d’Alger. La nation kabyle est en rupture ouverte avec le gouvernement d’Alger et ne prend plus part à ses élections depuis 1999. Aussi, à travers ses mouvements de masse, elle ne cesse de revendiquer officiellement son droit à son autodétermination pour clarifier définitivement son statut juridique tel que le lui confèrent les dispositions des textes et chartes reconnues par le droit international. Le libre exercice de ce droit restituera à la nation kabyle sa dignité et sa liberté et permettra à son peuple de protéger efficacement les ressources naturelles de son territoire au bénéfice de ses générations futures. Par ailleurs, nous le croyons, ceci sera bénéfique aussi bien pour la paix, la stabilité, la coexistence pacifique que pour la prospérité économique des peuples de l’ensemble du pourtour méditerranéen, dont la France.
Considérations d’éthique Sur le plan de l’éthique, je considère que ces gisements de gaz de schiste que recèle la Kabylie, s’ils viendraient un jour à être exploités, selon de nouvelles technologies prémunissant la salubrité des populations et ne portant aucunement atteinte à l’équilibre écologique local et l’écosystème, devraient profiter avant tout au peuple kabyle et non à un régime militaire et assassin comme celui basé à Alger.
Par ailleurs, votre Premier Ministre, Monsieur Jean Marc Ayrault, vient de déclarer dans une interview accordée au quotidien « Le Parisien » du 02/03/2014, qu’en France « la loi interdit aujourd’hui l’exploitation des gaz de schiste ». Il ajoute : « Il n’y a pas un euro prévu pour la recherche d’une autre technologie dans le programme des investissements d’avenir ». Aussi, me voyez-vous si désappointé d’apprendre que la France, par principe de précaution et pour la protection de ses populations et de son environnement, s’interdit l’exploitation de ce type de combustible fossile sur son propre territoire pendant qu’elle autorise ses entreprises à le pratiquer en Kabylie. Ne serait-ce pas là une autre attitude néocoloniale française ? Car, pour des considérations élémentaires d’éthique, il relève d’une telle évidence que ce qui est nocif, nuisible, voire létal pour le peuple français, l’est également pour le peuple kabyle.
Si le régime colonialiste algérien s’empresse de brader à tours de bras, les richesses naturelles de la Kabylie, c’est en raison de sa conviction que l’avènement d’une Kabylie libre est non seulement inéluctable mais aussi si proche. Il y pratique déjà la politique de la terre brûlée pour y miner l’avenir. Sinon, et ce malgré les conseils de prudence et l’avis négatif unanime de ses propres experts, comment expliquer qu’il s’entête tant à mettre à exécution l’irresponsable projet d’exploitation des gaz de schiste en offshore à Vgayet, par perforation hydraulique, autrement que par sa volonté de malveillance, voire par racisme, envers la Kabylie et le peuple kabyle ?
Monsieur le Président,
Le contrat confié par le pouvoir algérien à la compagnie française CGG-Veritas est une catastrophe humaine et écologique annoncée. Vous en porteriez, si elle advenait, toutes les responsabilités.
La France a mieux à faire qu’à participer à la déprédation des richesses naturelles des peuples sans défense, comme ceux qui n’ont pas encore d’État reconnu. Elle gagnerait largement à aider le camp de la liberté contre celui des dictatures qu’elle a soutenues jusqu’ici. Elle s’honorerait à faciliter l’exercice du droit à l’autodétermination des nations comme celle de la Kabylie. L’émergence de celle-ci sur la scène méditerranéenne ne sera jamais de trop pour œuvrer de concert avec la France et les peuples méditerranéens pour la paix, la stabilité politique comme pour la prospérité économique dans la région.
L’Anavad ne manquera pas, dans les jours à venir, de proposer un moratoire à la communauté internationale pour que les pays et les entreprises étrangères s’interdisent de contracter avec le régime militaro-mafieux et illégitime d’Alger dans le domaine de l’exploitation des richesses minières kabyles. Avec toute ma considération personnelle.
Paris le 10/03/2014 Ferhat Mehenni, président de l’Anavad

Enquête | Trafic d'êtres humains : Khartoum - Le Caire, l'axe du mal | Jeuneafrique.com - le premier site d'information et d'actualité sur l'Afrique

Trafic d'êtres humains : Khartoum - Le Caire, l'axe du mal
12/03/2014 à 10:43 Par Baptiste de Cazenove

Réfugiés subsahariens brûlés au fer rouge et au plastique fondu, peu après leur libération. Réfugiés subsahariens brûlés au fer rouge et au plastique fondu, peu après leur libération. © Baptiste de Cazenove
Human Rights Watch dénonce la collusion entre les trafiquants et les autorités soudanaises et égyptiennes dans l'un des plus grands scandales humanitaires contemporains.
"Parfois ils m'électrocutaient, me brûlaient avec des fers chauds et faisaient dégouliner du caoutchouc et du plastique fondus sur mon dos et mes bras. Ils ont menacé de me couper les doigts avec des ciseaux. [...] Au cours de mes huit mois de détention, j'ai vu mourir six personnes des suites de ces tortures." Ces mots sont ceux d'un Érythréen de 17 ans qui a fui la dictature de son pays au péril de sa vie. En quête d'horizons plus cléments, il a trouvé l'enfer. Enlevé dans l'est du Soudan en août 2011, il a été transféré à des trafiquants bédouins dans le Sinaï, lesquels l'ont torturé jusqu'à ce que sa famille leur verse 13 000 dollars.
Ce témoignage n'est qu'un parmi d'autres dans la litanie d'horreurs rapportées par Human Rights Watch (HRW) et par une ONG égyptienne, qui ont interrogé respectivement 37 et 22 réfugiés érythréens. L'organisation américaine de défense des droits de l'homme les a rendues publiques le 11 février dans un rapport intitulé "Je voulais me coucher et mourir" : La traite et la torture d'Érythréens au Soudan et en Égypte". Si l'enlèvement, la torture et le meurtre de réfugiés, pour la plupart érythréens, dans l'est du Soudan et dans le nord de la péninsule égyptienne du Sinaï, à la frontière avec Israël, ont été documentés à maintes reprises par les médias, HRW dévoile aujourd'hui des éléments inédits et accablants pour Khartoum et Le Caire. "Des agents de sécurité soudanais et égyptiens ont facilité les exactions perpétrées par les trafiquants plutôt que de les arrêter et de porter secours à leurs victimes", dénonce-t-elle.
Les traficants jouissent d'une impunité presque totale
L'organisation a relevé 29 cas de complicité entre les trafiquants et les forces de sécurité locales. Dans l'est du Soudan, où convergent les réfugiés érythréens, des survivants rapportent que "des policiers les ont interceptés près de la frontière, placés arbitrairement en détention et remis aux mains de trafiquants". Les détenus étaient alors rançonnés une première fois par des membres d'une tribu arabe, les Rachaïda, avant d'être convoyés en Égypte. D'autres victimes déclarent que les trafiquants soudanais les ont confiés aux policiers ou militaires égyptiens à la frontière, lesquels les ont ensuite eux-mêmes livrés aux trafiquants égyptiens.
Cette collusion se poursuit lors de la traversée du désert jusqu'au Sinaï, malgré les barrages de l'armée. À l'entrée du tunnel sous le canal de Suez, les soldats en poste recevraient entre 1 000 et 2 000 dollars pour laisser passer des camions transportant jusqu'à 80 Subsahariens chacun, soutient HRW. Dans le Sinaï, à la frontière israélienne, deux militaires égyptiens en uniforme ont été vus à plusieurs reprises par des otages dans la villa d'un trafiquant. Un autre survivant raconte : "Certains Érythréens de notre groupe sont parvenus à s'évader. Certains ne sont jamais revenus, mais des soldats ont rattrapé un groupe de cinq personnes une heure après qu'elles se sont échappées et les ont remises au trafiquant qui nous détenait."
>> Lire aussi : Meron Estefanos, SOS Érythrée
"L'Égypte et le Soudan laissent aux responsables de la sécurité présumés corrompus les coudées franches pour travailler avec les trafiquants", déplore Gerry Simpson, chercheur principal du programme des réfugiés de HRW et auteur du rapport. De fait, les trafiquants jouissent d'une impunité presque totale. Fin 2013, le Soudan avait engagé des poursuites contre quatre responsables de la police. Mais, en Égypte, aucun membre des forces de sécurité n'a été inquiété. Le Caire et Khartoum violent non seulement leurs propres lois, mais aussi les obligations qui leur incombent aux termes de la convention des Nations unies contre la torture. Quant aux trafiquants, seul un complice va être jugé en Égypte, tandis qu'au Soudan les autorités ont ouvert 14 dossiers les impliquant. Une broutille quand on pense aux centaines de personnes impliquées dans le trafic.
"Le temps où l'Égypte et le Soudan pouvaient pratiquer la politique de l'autruche est largement révolu. Le moment est venu pour ces pays de prendre des mesures concrètes afin de mettre fin à ces effroyables violences", ajoute Simpson. L'ONG appelle désormais Le Caire à tirer parti de la vaste opération militaire en cours contre les islamistes dans le Sinaï pour faire cesser cette traite. C'est en effet l'anarchie régnant dans la péninsule qui a permis à cette crise de perdurer. Au début, en 2007, des réfugiés et migrants subsahariens avaient pu gagner Israël grâce à des Bédouins du Sinaï qui se chargeaient de leur faire traverser la frontière contre rétribution. Mais ces passeurs ont compris qu'ils pouvaient dégager davantage de bénéfices en rançonnant les migrants. Depuis 2010 et les mesures draconiennes prises par l'État hébreu contre les clandestins, le flot migratoire a diminué. Il s'est même tari en 2013 avec l'achèvement du mur le long de la frontière israélo-égyptienne. Aujourd'hui, les otages du Sinaï sont uniquement des personnes enlevées au Soudan et non plus des migrants en route pour Israël.
À ce jour, aucune personne liée à ce trafic n'a été condamnée, ni au Soudan, ni en Égypte, ni, a fortiori, en Érythrée. Pourtant, des enquêteurs du Groupe de contrôle de l'ONU sur la Somalie et l'Érythrée ont établi dans plusieurs rapports que des personnalités importantes des services de sécurité soudanais et égyptiens étaient impliquées dans le trafic et révélé que des rançons avaient été versées "directement à des représentants des autorités érythréennes".
"Commerce" juteux
Depuis cinq ans, Meron Estefanos, militante des droits de l'homme d'origine érythréenne, est en contact téléphonique permanent avec les otages dans le Sinaï et leurs familles. Également journaliste, elle est coauteure, avec deux professeures de l'université de Tilburg, aux Pays-Bas, d'un récent rapport sur cette traite. Au total, estiment ces chercheuses, 600 millions de dollars (440 millions d'euros) ont été extorqués aux familles des 25 000 à 30 000 survivants de ce trafic, à raison de 10 000 à 50 000 dollars par otage. Mais également aux familles des 15 000 à 20 000 disparus. Toujours selon leurs calculs, basés notamment sur les comptes rendus des morgues locales, 5 000 à 10 000 personnes auraient péri dans le Sinaï ces cinq dernières années. Plusieurs centaines de réfugiés sont toujours détenus dans les camps de torture à la frontière avec Israël.

Message à nos voisins algériens | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie

Nous sommes à l’aube d’un renouveau qui s’impose. La Kabylie, depuis la confiscation de l’indépendance en 1962, s’est engagée dans la démocratisation de l’Algérie qui l’a stigmatisée au retour. L’assassinat de ses 128 enfants en 2001 par les gendarmes, un corps de l’armée algérienne, n’a suscité aucune réaction ni indignation de votre part. Cela nous a montré le degré de votre méfiance à notre égard.
11/03/2014 - 00:05 mis a jour le 11/03/2014 - 00:49 parAfraniman Ifettiwjen
Votre aspiration à vivre libre est légitime, vous avez le droit de vous indigner face au mépris de ceux qui enchaînent votre destin à l’absurde et au désespoir, c’est même un devoir. Depuis 1962, les pouvoirs successifs qui ont prolongé le règne colonial vous ont fait croire que vous avez accédé à l’indépendance, or comme vous devez certainement le savoir, c’est eux qui ont évincé par un coup d’Etat le GPRA et qui ont confisqué le rêve de liberté des peuples d’Algérie.
La Kabylie qui a payé ce rêve de liberté par le sang de ses nombreux martyrs s’est retrouvée isolée, agressée et sommée depuis plus de 50 ans à rentrer dans le moule arabo islamiste. Une idéologie qui menace aujourd’hui jusqu’à son existence.
La Kabylie qui était indépendante n’a pas hésité à s’engager à vos côtés pour repousser l’invasion française le 5 juillet 1830. Elle a perdu, dans cette bataille, la grande moitié de ses soldats ayant été trahis par la régence turque d’Alger qui a négocié des privilèges et a accepté de vendre les territoires sous son contrôle.
La France a conquis progressivement les autres territoires indépendants et les a assemblés pour en faire un semblant de pays qu’elle a nommé, par décret du 14 octobre 1839, Algérie. La Kabylie a été envahie par la France en 1857 après la défaite d’Icherridhen suite à la guerre menée par Fadhma n Summer et a été définitivement annexée à cette "Algérie" après l’insurrection kabyle de 1871 qui s’est soldée par des massacres à grande échelle, des expropriations systématiques et des déportations massives.
La Kabylie s’est tournée vers l’ensemble des peuples d’Afrique du Nord pour affronter la grosse machine coloniale. Cette alliance stratégique l’a forcée à renoncer momentanément à sa souveraineté, croyant pouvoir reprendre la maitrise de son destin, une fois la liberté acquise. Ce ne fut pas le cas, car la France a piégé cet élan libérateur par des éléments du MALG et les DAF à qui elle avait confié la gestion de cet ensemble et qui, pour y parvenir, se voyaient dans l’obligation d’éliminer physiquement les véritables indépendantistes comme Abane, Krim Belkacem et bien d’autres.
Nous sommes à l’aube d’un renouveau qui s’impose. La Kabylie, depuis la confiscation de l’indépendance en 1962, s’est engagée dans la démocratisation de l’Algérie qui l’a stigmatisée au retour. L’assassinat de ses 128 enfants en 2001 par les gendarmes, un corps de l’armée algérienne, n’a suscité aucune réaction ni indignation de votre part. Cela nous a montré le degré de votre méfiance à notre égard.
La désinformation orchestrée par le pouvoir central assassin a eu raison de vous. Bien que nous soyons profondément choqués par votre indifférence devant les récents assassinats de Mozabites innocents, nous nourrissons l’espoir de vous voir déterminés à aller dans le sens de votre libération. Mais nous ne ferons pas la même erreur que nos prédécesseurs. Nous vous soutiendrons à la condition que vous respectiez la liberté de notre peuple, son droit de construire l’avenir qu’il souhaite pour ses enfants et son droit de recouvrir sa souveraineté. La Kabylie refuse d’être enfermée dans un autre Etat factice qui nous imposera au nom de l’union à renoncer à notre existence en tant que peuple et en tant que nation, cela reviendra à reconduire cet Etat hérité de la colonisation et donc la mort de notre liberté en participant à faire vivre la vôtre.
Au lieu de sauver cette entité coloniale qui est l’Algérie, ne vaudrait-il pas mieux sauver les peuples et les véritables nations d’Algérie ?
Pour y parvenir, il nous semble qu’une révolution pacifique est la meilleure des solutions. Nous comprenons que ce 4 ème mandat soit la goutte qui fasse déborder le vase mais ce n’est assurément pas là un objectif révolutionnaire. La chute du système est le minimum, ne vous laissez pas voler votre engagement à changer les choses, votre désir de vivre dignement. Nous connaissons les manipulations et les méthodes des criminels qui vous privent de liberté. Alors, organisez vous et fixez-vous comme objectif la chute de cet Etat conçu par la France coloniale et soutenu par elle pour ses seuls intérêts.
Vos voisins Kabyles ne sont pas vos ennemis, bien au contraire ! Nous, nous sommes si souvent sacrifiés que nous risquons aujourd’hui de disparaître. La générosité que nous érigeons comme valeurs cardinales doit vous inciter à comprendre que nous restons disposés à conjuguer nos efforts et ce sur la base du respect des intérêts de tous les peuples d’Algérie.
Notre proposition est simple. Si, demain, les Etat et les Nations qui vont naître sur les ruines de ce monstre colonial ressentent le besoin, l’envie et la nécessité de s’unir de nouveau, nous reconstruirons ce grand ensemble nord-africain sur la base, non pas de nos sentiments, de nos non-dits ou d’une quelconque entourloupe, mais sur la base de nos intérêts bien compris.
Afraniman Ifettiwjen