Bouteflika et l’ONU ou le cynisme dans sa plus belle expression pour fêter les 68 ans de la Charte des Nations Unies
31/10/2013 - 20:18
ALGER (SIWEL) — à l’occasion de la journée des Nations Unies qui commémorait jeudi 24 octobre les 68 ans de la Charte des Nations Unies, Bouteflika a adressé un message à Ban Ki-moon, secrétaire général de l’ONU dans lequel il a évoqué « la nécessité de mettre sur pied un nouveau programme de développement pour l'après-2015 afin de répondre aux attentes des peuples pour un mieux-être » a-t-il dit le plus sérieusement du monde oubliant que charité bien ordonnée commence par soi. Mais, le comble est que le message du président algérien ait mis l’accent sur un accord sur les changements climatiques, tant il est vrai que l’Etat algérien contribue concrètement au changement climatique, notamment avec la désertification active de la Kabylie par une mise à feu annuelle et systématique de milliers d’hectares de forêts en Kabylie, sans compter les décharge publiques à ciel ouvert au beau milieu de ce qu’il a daigné laisser du patrimoine forestier kabyle.
Les Nations Unies et les dictatures partagent le même amour du cynisme et de l'hypocrisie. Deux spécificité qui ont conduit tant de peuple crédules au désastre. (PH/DR)
Le message de Bouteflika disait aussi que « L'Algérie s'honore d'être un membre actif et engagé de l'Organisation des Nations unies » et que « les contributions multiformes qu'elle n'a cessé d'apporter à l'œuvre de promotion de la paix et de relations amicales et de la coopération entre nations en font une ample démonstration ». Effectivement, l’Algérie a largement contribué à la promotion de la Paix, à commencer par la fabrication des terroristes dans ses écoles avant de les lâcher contre les civils pour ensuite les amnistier une fois la besogne bien avancée. Les terroristes ayant atteints le score très honorable de 200 000 victimes avec une bonne partie de l’intelligentsia kabyle liquidée, en particulier les Djaout, les Meqbel, les Tazrout et pour finir les Matoub, méritait amplement l’amnistie, les passes droits, les licences de commerces et les généreux pactoles octroyés aux repentis en plus de la protection de l’Etat contre les éventuelles protestations des familles des victimes. Nul doute également que l’AIS devenu GIA puis GSPC avant de prendre le nom définitif d’AQMI constituent une convaincante démonstration de la participation très active de l’Algérie officielle à « l’établissement de la paix et des relations amicales » entre les peuples.
D’autre part, c’est le plus sérieusement du monde que Bouteflika a énuméré « les actions de prévention et de résolution des conflits » auxquelles l'Algérie contribue et « son engagement contre le terrorisme et le crime transfrontalier », notamment en recevant officiellement et à plusieurs reprises les groupes terroristes du Mujao et d’Ansar Dine dans sa capitale quand le MNLA qui porte la problématique du conflit qui oppose l’Azawad au Mali depuis 50 ans est pourchassé au-delà des frontières algérienne et que les terroristes islamistes sortent du camps militaire de Bordj Badji Mokhtar pour attaquer les positions du MNLA. C’est sans doute pour œuvrer à la paix que l’Algérie a imposé aux touaregs l’organisation Ansar Dine, c’est aussi pour la établir paix qu’elle l’a amené à la table des négociations, quand celle-ci coupaient les mains et lapidait en Azawad avant d’aller attaquer la ville malienne de Kona pour justifier et donner prétexte au redéploiement français dans le Sahel.
Abdelaziz Bouteflika a également appelé à « un dialogue fécond entre religions comme entre civilisations », lui qui nie l’Histoire et la civilisation des amazighe sur leur propre territoire ou ne consent à les admettre que comme reliquats d’un lointain et irrévocable passé. Quant au dialogue fécond entre les religions, celui-ci consiste certainement à pourchasser les non jeûneurs et les chrétiens et à coller des immenses affiches sur des panneaux publicitaires rappelant que c’est l’Enfer qui attend ceux qui ne s’acquittent pas de l’obligation de prière; ou encore, enseigner dès la première année primaire comment laver les morts et comment se pratiquent les châtiments qui attendent les mécréants.
Enfin, Bouteflika n’a pas manqué de rappeler « le droit du peuple palestinien à un état indépendant et celui du Sahara Occidental à l’autodétermination » tout en passant sous silence le droits des Touaregs à vivre librement et dans la dignité sur leur territoire. Quant au droit à l’autodétermination des Kabyles, ce serait une hérésie, ne serait-ce que d’y songer bien que l’Algérie soit signataire de tous les textes qui reconnaissent ces droits à tous les peuples de la terre, y compris donc ceux de l’Algérie et du Sahel. Mais comme dirait Coluche, « on est tous égaux mais y’en a qui sont plus égaux que d'autres »
Et pour conclure, c'est la cerise sur le gâteau avec l’intervention de Mme Christine Amaral, coordinatrice résidente du système des Nations unies en Algérie. Celle-ci est revenue sur les réalisations de l’Algérie dont elle s’est dite fière. Portant le message de l’ONU, la représentante de l’ONU a déclaré que « 51 ans après son adhésion, nous pouvons être fiers et nous réjouir d’une coopération intense et qui ne cesse de se renforcer et de gagner en qualité ». Selon Mme Amara, les progrès réalisés par l’Algérie sont visibles à travers « les femmes dans les Assemblées élues », tout en omettant que les femmes en Algérie sont des sous-citoyennes régies par un infâme code de la famille.
Mme Amaral n'a pas hésité à affirmer que les progrès de l’Algérie sont également visibles à travers « la présence du système des Nations unies dans les principaux chantiers de développement et de soutien humanitaire en Algérie », alors que personne n’a vu de projet de développement ni de l’Algérie seule ni de l’Algérie avec les Nations Unies. Quand au soutien humanitaire en Algérie, de telles déclaration relève tout simplement de l’indécence car, du moins en Kabylie, au cours des intempéries qui ont très durement frappé les villages les plus reculés, personne n’a vu arriver de soutien humanitaire algérien, ni d’ailleurs ceux des Nation Unies. C'est la solidarité seule des kabyles qui est venue à bout du désastre, notamment par l'organisation de la diaspora kabyle qui s'était réunie autour du GPK pour lever une aide conséquente à la Kabylie. Mais peut-être que, compte tenu d'une vision internationale pour le moins sélective, Madame Amaral ignore qu'en Kabylie, les chasses neige servent à chasser les manifestants...pas la neige. Et c'’est toute honte bue que Madame la représentante de l’Onu a fait l’éloge des efforts de l’Algérie en matière de développement économique et de préservation de l’environnement … et pour couronner le tout, Mme Amaral a fait savoir que le message de Bouteflika « la guidait dans sa mission dans le cadre de son travail pour le compte du système des Nations unie », une déclaration qui, au vu de tout ce qui est énuméré plus haut, se passera de tout commentaire...
maa,
SIWEL 312018 OCT 13
D’autre part, c’est le plus sérieusement du monde que Bouteflika a énuméré « les actions de prévention et de résolution des conflits » auxquelles l'Algérie contribue et « son engagement contre le terrorisme et le crime transfrontalier », notamment en recevant officiellement et à plusieurs reprises les groupes terroristes du Mujao et d’Ansar Dine dans sa capitale quand le MNLA qui porte la problématique du conflit qui oppose l’Azawad au Mali depuis 50 ans est pourchassé au-delà des frontières algérienne et que les terroristes islamistes sortent du camps militaire de Bordj Badji Mokhtar pour attaquer les positions du MNLA. C’est sans doute pour œuvrer à la paix que l’Algérie a imposé aux touaregs l’organisation Ansar Dine, c’est aussi pour la établir paix qu’elle l’a amené à la table des négociations, quand celle-ci coupaient les mains et lapidait en Azawad avant d’aller attaquer la ville malienne de Kona pour justifier et donner prétexte au redéploiement français dans le Sahel.
Abdelaziz Bouteflika a également appelé à « un dialogue fécond entre religions comme entre civilisations », lui qui nie l’Histoire et la civilisation des amazighe sur leur propre territoire ou ne consent à les admettre que comme reliquats d’un lointain et irrévocable passé. Quant au dialogue fécond entre les religions, celui-ci consiste certainement à pourchasser les non jeûneurs et les chrétiens et à coller des immenses affiches sur des panneaux publicitaires rappelant que c’est l’Enfer qui attend ceux qui ne s’acquittent pas de l’obligation de prière; ou encore, enseigner dès la première année primaire comment laver les morts et comment se pratiquent les châtiments qui attendent les mécréants.
Enfin, Bouteflika n’a pas manqué de rappeler « le droit du peuple palestinien à un état indépendant et celui du Sahara Occidental à l’autodétermination » tout en passant sous silence le droits des Touaregs à vivre librement et dans la dignité sur leur territoire. Quant au droit à l’autodétermination des Kabyles, ce serait une hérésie, ne serait-ce que d’y songer bien que l’Algérie soit signataire de tous les textes qui reconnaissent ces droits à tous les peuples de la terre, y compris donc ceux de l’Algérie et du Sahel. Mais comme dirait Coluche, « on est tous égaux mais y’en a qui sont plus égaux que d'autres »
Et pour conclure, c'est la cerise sur le gâteau avec l’intervention de Mme Christine Amaral, coordinatrice résidente du système des Nations unies en Algérie. Celle-ci est revenue sur les réalisations de l’Algérie dont elle s’est dite fière. Portant le message de l’ONU, la représentante de l’ONU a déclaré que « 51 ans après son adhésion, nous pouvons être fiers et nous réjouir d’une coopération intense et qui ne cesse de se renforcer et de gagner en qualité ». Selon Mme Amara, les progrès réalisés par l’Algérie sont visibles à travers « les femmes dans les Assemblées élues », tout en omettant que les femmes en Algérie sont des sous-citoyennes régies par un infâme code de la famille.
Mme Amaral n'a pas hésité à affirmer que les progrès de l’Algérie sont également visibles à travers « la présence du système des Nations unies dans les principaux chantiers de développement et de soutien humanitaire en Algérie », alors que personne n’a vu de projet de développement ni de l’Algérie seule ni de l’Algérie avec les Nations Unies. Quand au soutien humanitaire en Algérie, de telles déclaration relève tout simplement de l’indécence car, du moins en Kabylie, au cours des intempéries qui ont très durement frappé les villages les plus reculés, personne n’a vu arriver de soutien humanitaire algérien, ni d’ailleurs ceux des Nation Unies. C'est la solidarité seule des kabyles qui est venue à bout du désastre, notamment par l'organisation de la diaspora kabyle qui s'était réunie autour du GPK pour lever une aide conséquente à la Kabylie. Mais peut-être que, compte tenu d'une vision internationale pour le moins sélective, Madame Amaral ignore qu'en Kabylie, les chasses neige servent à chasser les manifestants...pas la neige. Et c'’est toute honte bue que Madame la représentante de l’Onu a fait l’éloge des efforts de l’Algérie en matière de développement économique et de préservation de l’environnement … et pour couronner le tout, Mme Amaral a fait savoir que le message de Bouteflika « la guidait dans sa mission dans le cadre de son travail pour le compte du système des Nations unie », une déclaration qui, au vu de tout ce qui est énuméré plus haut, se passera de tout commentaire...
maa,
SIWEL 312018 OCT 13