Smaoun (Bgayet) : le Projet pour un Etat Kabyle (PEK) adopté par la conférence nationale des cadres du MAK
De notre bureau, Saïd Tissegouine
Le dernier article du PEK stipule quant à lui : « Enfin, une constituante sera élue pour rédiger la future Constitution kabyle sur la base du choix exprimé par le peuple kabyle à l’issue du référendum ».
25/01/2014 - 13:24 mis a jour le 25/01/2014 - 14:55 par
Une nouvelle date entre désormais dans la longue et riche histoire de la Kabylie et de son peuple. Il s’agit du vendredi, 24 janvier 2014. En effet, c’est au cours de cette journée (soit donc, hier) que le Projet pour un Etat Kabyle (PEK) a été adopté à Smaoun par la conférence nationale des cadre du MAK, encore un lieu historique pour ses faits héroïques, par la grande famille militante et patriotique du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie.
Le document, élaboré par une commission mise sur pied à cet effet et dirigée par Mohand-Ouamar Hachim, est composé de six pages, lesquelles contiennent un (01) préambule, quatre (04) chapitres et trente-cinq (35) articles. Le premier énoncé du préambule est ainsi fait : « Considérant l’identité et la personnalité du peuple kabyle façonnée et affirmée au fil des siècles à travers une langue, une culture et une civilisation émanant de la grande famille amazighe, une conscience collective, une histoire commune, une organisation socioprofessionnelle à nulle autre pareille et un attachement séculaire et viscéral aux valeurs de démocratie, de liberté, laïcité, de solidarité et de respect d’autrui ».
Le dernier article du PEK stipule quant à lui : « Enfin, une constituante sera élue pour rédiger la future Constitution kabyle sur la base du choix exprimé par le peuple kabyle à l’issue du référendum ».
Notons d’emblée que l’adoption du PEK a été faite selon les normes de démocratie. Les articles ont été lus, étudiés et décortiqués et soumis au vote l’un après l’autre. (Certains ont été naturellement enrichis). La conférence nationale des cadres fut entaméE par le choix de la personne devant diriger les travaux. C’est Mohand-Ouamar qui a été choisi à cet effet lequel a choisi à son tour d’être secondé par Razik Zouaoui et Rachida Ider. Une fois le bureau chargé de diriger les travaux élu, celui-ci ordonna l’ouverture de la séance par l’écoute de l’hymne national du peuple kabyle lequel sera suivi par l’observation d’une minute de silence à la mémoire des Martyrs kabyle et des deux jeune mozabites assassinés par les arabes de châambas avec la complicité de la police algérienne.
La suite sera traduite naturellement par la lecture et l’étude des articles. Il faut reconnaître que Mohand-Ouamar et ses deux adjoints ont eu fort à faire. En effet, les débats ont été houleux. Certains articles ont été analysés par plusieurs intervenants. Et comme chaque intervenant –démocratie oblige – suggère sa propre formulation, il est alors facile d’imaginer l’atmosphère régnant dans la salle. Aussi, la proposition de chacun est soumise au vote. Celle retenue est celle jouissant de l’adhésion de la majorité. C’est pourquoi aussi, l’examen et l’adoption enfin du PEK a nécessité plusieurs heures.
Une fois le document adopté, les participants à cette rencontre ont ensuite entériné le statut et l’appellation du « Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie (MAK). Le troisième point de l’ordre du jour de la rencontre a été consacré à « la politique générale du MAK ». A cette occasion, les participants aux travaux, après examen, ont renouvelé à l’unanimité leur confiance à Ferhat M’henni, en sa qualité de président du Gouvernement Provisoire Kabyle (GPK) et à Bouaziz Aït-Chebib en sa qualité de président du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK).
Ces deux hommes et les instances qu’ils dirigent ont été jugés « très productifs » et leur production est de « qualité ». Par ailleurs, il y a lieu de signaler que la rencontre historique de Smaoun a été marquée par la présence d’une délégation Mozabite , conduite par Khodir Sekkout. Celui-ci sera invité à prendre la parole. Et à l’issue de son intervention, faite en mozabite et en français, Khodir Sekkout, informera l’assistance de certaines réalités vécues par le peuple mozabite inconnues jusque-là par le peuple kabyle.
Le délégué du peuple Mozabite commencera son intervention par manifester « la grande reconnaissance et la gratitude de mon peuple à l’endroit du MAK et du GPK pour leur solidarité et leur soutien indéfectibles en ces moments douloureux ». « Ferhat M’henni est un grand homme », ajoutera Khodir Sekkout avant de revenir sur les évènements de Ghardaia. L’orateur dira que le fonds du problème que connaît Ghardaia réside dans cette différence culturelle et coutumière entre les Mozabites et les Arabes. « On tente d’empêcher les Mozabites de vivre selon leurs propres concepts culturel et coutumier ». « Quand la violence a commencé, poursuit le représentant du peuple mozabite, laquelle a causé déjà trois (03) morts dans nos rangs depuis l’année 2013 à ce jour, les forces de sécurité algériennes se sont acharnées sur nous les Mozabites. Elles (forces de sécurité) saccagent nos maisons, elles pratiquent la torture à grande échelle sur nos jeunes, elles procèdent à des provocations et toutes sortes d’intimidations. A présent, nos enfants ne se rendent plus à l’école. Nous boycottons les commerces des Arabes. Entre nous et les Arabes, c’est la rupture totale ». Khodir Sekkout a souligné à Smaoun que « désormais, la solution définitive à notre problème n’est autre que l’autodétermination ».
« Nous voulons être nous-mêmes », a-t-il encore martelé avant d’informer l’assistance que mardi prochain, soit le 28 janvier 2014, quatre citoyens mozabites comparaîtront devant le juge pour les faits ayant un lien avec cette guerre que nous livre les Arabes avec la complicité du pouvoir ».
Le délégué du peuple Mozabite commencera son intervention par manifester « la grande reconnaissance et la gratitude de mon peuple à l’endroit du MAK et du GPK pour leur solidarité et leur soutien indéfectibles en ces moments douloureux ». « Ferhat M’henni est un grand homme », ajoutera Khodir Sekkout avant de revenir sur les évènements de Ghardaia. L’orateur dira que le fonds du problème que connaît Ghardaia réside dans cette différence culturelle et coutumière entre les Mozabites et les Arabes. « On tente d’empêcher les Mozabites de vivre selon leurs propres concepts culturel et coutumier ». « Quand la violence a commencé, poursuit le représentant du peuple mozabite, laquelle a causé déjà trois (03) morts dans nos rangs depuis l’année 2013 à ce jour, les forces de sécurité algériennes se sont acharnées sur nous les Mozabites. Elles (forces de sécurité) saccagent nos maisons, elles pratiquent la torture à grande échelle sur nos jeunes, elles procèdent à des provocations et toutes sortes d’intimidations. A présent, nos enfants ne se rendent plus à l’école. Nous boycottons les commerces des Arabes. Entre nous et les Arabes, c’est la rupture totale ». Khodir Sekkout a souligné à Smaoun que « désormais, la solution définitive à notre problème n’est autre que l’autodétermination ».
« Nous voulons être nous-mêmes », a-t-il encore martelé avant d’informer l’assistance que mardi prochain, soit le 28 janvier 2014, quatre citoyens mozabites comparaîtront devant le juge pour les faits ayant un lien avec cette guerre que nous livre les Arabes avec la complicité du pouvoir ».
Après l’intervention de Khodir Sekkout, plusieurs militants et cadres du MAK ont pris la parole pour « dénoncer vigoureusement la politique raciste du régime d’Alger » et renouveler « l’appui et le soutien indéfectibles de la Kabylie entière au peuple frère mozabite ». Enfin, il y a lieu de signaler que le MAK a renouvelé officiellement son soutien au peuple Mozabite à l’occasion de cette rencontre de Smaoun.
La conférence nationale des cadres du MAK a réitéré le rejet des élections présidentielle du 17 avril. Ce rejet va se traduire par des actions sur le terrain.
Signalons en fin que la conférence nationale des cadres du MAK a été dédiée à Matoub Lounes dont la date du 24 janvier coïncide avec le jour de sa naissance et à tous les peuples amazighs particulièrement le peuple mozabite, qui luttent pour leur dignité et leur liberté.
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