mardi 29 avril 2014

Google+



  • L'AFP qui a le devoir d'informer les français décide enfin de parler de la répression en Kabylie et de la marche du MAK, en prenant le soin d'insister que la Kabylie est algérienne, et que le nombre des marcheurs qui a dépassé les 100 000 personnes est réduit à 2000.
  • L'AFP à fait un grand effort d'évoquer une banderole sur laquelle est inscrit "Pour le droit à l'autodétermination de la Kabylie" Néanmoins Nous constatons que l'AFP est passé du black out totale à l'orientation de l'information.
  • Nous ne demandons pas à l'AFP de nous soutenir, nous lui demandons de faire son travail et d'arrêter de pervertir la vérité comme elle le fait dans l'Azawad à travers son correspondant Serge Daniel.
  • Mais qui est Serge Daniel pour décider de ce que 65 millions de français doivent savoir ou pas? Comme si les français étaient des enfants aux-quels on doit choisir avec délicatesse ce qui est bon ou pas de savoir.
  • Le mépris de l'AFP pour les français n'a l'air de déranger ni les journalistes, ni la classe politique française, ni les associations, ni les intellectuels.
  • Mais de quoi ont-ils peur toutes ces gens là? qu'est ce qui leur fait peur au point de sacrifier l'éthique et la déontologie, au point de mépriser leur propre citoyens?

Conférence de mass Lyazid Abid, vice président de l'anavad à Lausanne le...





Asarag n Mass Lyazid At Mraḥ di tmurt n Swiss

Le MAK à Illoula-Oumallou et Naciria | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie

Le MAK à Illoula-Oumallou et Naciria

De Tizi-Ouzou, Saïd Tissegouine
Concernant la première localité nommée, la mission de Bouaziz Aït-Chebib était d’honorer de sa présence, et ce naturellement en sa qualité de président du MAK, la commémoration du 12e anniversaire de l’assassinat du jeune Meziani M’henni par les gendarmes, événement préparé et élaboré par le comité lycéen du lycée Chahid Ammar Khodja Mehenna d’Illoula-Oumallou.
29/04/2014 - 08:39 mis a jour le 29/04/2014 - 09:10 par Saïd Tissegouine
Pour le président du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK), Bouaziz Aït-Chebib, l’heure n’est pas encore au repos malgré le calendrier, pourtant très chargé, largement honoré. En effet, le premier responsable du MAK a effectué hier un périple l’ayant conduit dans la matinée à Illoula-Oumallou et dans l’après-midi à Naciria (Boumerdès). Concernant la première localité nommée, la mission de Bouaziz Aït-Chebib était d’honorer de sa présence, et ce naturellement en sa qualité de président du MAK, la commémoration du 12eanniversaire de l’assassinat du jeune Meziani M’henni par les gendarmes, événement préparé et élaboré par le comité lycéen du lycée Chahid Ammar Khodja Mehenna d’Illoula-Oumallou.
A son arrivée sur les lieux de la manifestation commémorative, c’est-à-dire dans l’espace même de l’établissement éducatif, la conférence, qui était animée par le Pr Saïd Doumane de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou sur le mouvement du Printemps I980 et ses conséquences touchait presque à sa fin. Quelques instants plus tard donc, le conférencier déclara l’ouverture des débats et sa disponibilité à répondre à toute question venant de l’assistance, et ce dans l’esprit naturellement de faire la lumière sur une éventuelle zone d’ombre.
A ce moment justement, un jeune lycéen prit le micro et posa deux questions que même le conférencier reconnut « difficiles ». Cela veut dire donc « pertinentes ». La première avait trait à la défaillance de certains animateurs du Printemps 1980 survenue plus tard. Le jeune lycéen a utilisé le terme « trahison ». La seconde a porté sur l’affaire de la Grève du cartable. Dans sa réponse à la première question, le PrSaïd Doulmane n’a aucunement parlé de trahison. Il nous expliquera plus tard en aparté qu’il ne voulait pas décourager les futurs portes-flambeau de la Kabylie. « Bien sûr qu’il y a eu des éléments qui ont trahi la cause », nous avoua le conférencier dans un chuchotement à l’oreille. S’agissant de la seconde réponse, le Pr Saïd Doulmane se montra encore peu explicite. Il a voulu se montrer indulgent à l’endroit de tous les acteurs de la Grève du cartable et, du coup, a mis presque sur la même balance Ferhat M’henni que les autres.
C’est pourquoi Bouaziz Aït-Chebib, qui maîtrise à la perfection ce dossier portant sur la Grève du cartable, a décidé d’intervenir. Il décortiqua ce dossier. L’assistance, très nombreuse, apprit même le coup diabolique de la chaîne de télévision algérienne à l’endroit de Ferhat M’henni. Lors de son intervention télévisée, Ferhat M’henni a d’abord posé ses conditions quant à la reprise du chemin de l’école. Lors de l’opération de montage du produit filmique, les techniciens, probablement des agents de l’ex-Sécurité Militaire, ont coupé le passage portant sur les conditions de reprise pour ne garder que « nous reprendrons l’école ». Par ce stratagème diabolique, les téléspectateurs ont naturellement compris que Ferhat M’henni a appelé à la reprise de l’école ; ce qui était complètement faux. Bouaziz Aït-Chebib a expliqué aux lycéennes et lycéens de l’établissement Chahid Ammar Khodja Mehenna d’Iloula-Oumallou que ferhat M’henni a apporté un démenti sur les ondes de radio chaîne 2 mais beaucoup ne l’ont pas entendu et beaucoup ont feint de ne pas l’entendre. Par ailleurs, le président du MAK a expliqué à l’assistance les enjeux politiques d’alors et qui étaient justifiés pour certains par les élections présidentielles d’alors. De même, Bouaziz Aït-Chebib a saisi cette occasion pour expliquer à l’assistance qui écoutaient religieusement que non seulement les enfants de Ferhat M’henni ont raté leur année scolaire comme tous les enfants de Kabylie mais aussi les conditions qui ont contraint Ferhat M’henni à faire fuir sa famille en France. Il s’agissait effectivement pour Ferhat M’henni de mettre sa famille à l’abri d’un danger réel. Le dilemme était de faire de faire fuir sa famille ou l’exposer à une mort certaine. Donc, Ferhat M’henni a agi comme n’importe quel père de famille à travers le monde entier aurait agi. Le talon d’Achille de tout homme est sa progéniture. L’assistance a très bien compris cette leçon d’histoire contemporaine de Bouaziz Aït-Chebib. Et pour preuve, il fut remercié par des ovations et des cris « vive Ferhat M’henni ! ».
Quant à la question qu’il posa directement au conférencier est la suivante : « Ne pensez-vous pas qu’une langue a besoin d’un Etat pour son développement ? » Le Pr Saïd Doulmane répondit que oui. D’ailleurs, auparavant il fit entendre que qu’avec seulement un statut, l’avenir de tamazight n’est pas garanti. « Dans ce cas, intervint encore Bouaziz Aït-Chebib, ne trouvez-vous pas que tamazight a besoin d’un Etat kabyle ? » « Pourquoi pas un Etat », répondit le conférencier. Et il poursuivit : « la question portant sur un Etat kabyle n’est pas tabou. Toutefois, il faut lancer au préalable un débat sur cette question ».
Sur ce, la conférence prit fin. C’est aussi le moment de se rendre au Carré des Martyrs où repose le défunt Meziani M’henni. Cependant, avant d’ordonner le coup d’envoi de la marche, les invités d’Illoula-Oumallou furent inviter à une collation. Celle-ci – il faut bien le souligner – a été faite avec l’argent des lycéennes et lycéens de l’établissement éducatif Chahid Ammar-Khodja Mehenna d’Illoula-Oumallou.
S’agissant de la procession, force est de reconnaître qu’elle mérite d’être inscrite dans les pages d’histoire de la Kabylie. En carrés bien ordonnés, les manifestants se sont lentement dirigés vers le lieu énuméré ci-dessus (le Carré des martyrs). Les slogans ont été nombreux. Certains ont été hostiles au pouvoir et d’autres pour mettre en valeur la Kabylie et ses héros. Et d’autres encore pour rappeler que la Kabylie est kabyle et non arabe.
Arrivés à destination, un groupe de filles déposa les gerbes de fleurs sur la tombe du Martyr Meziani M’henni, fauché par une balle criminelle un certain 28 avril 2001. Le défunt n’avait que I9 ans. Il était en 3e année secondaire et se préparait à affronter les épreuves du baccalauréat. Après le dépôt des gerbes de fleurs, les pèlerins et pèlerines ont observé une minute de silence en sa mémoire.
Ensuite, il y eut une prise de parole laquelle a été assurée respectivement par le président de l’APC d’Illoula-Oumallou, le président du comité lycéen Chahid Ammar-Khodja Mehenna, Farès Meziani, Bouaziz-Aït-Chebib et Larvi Tayeb. Chacun des intervenants a pu rendre un vibrant hommage au défunt et rappelé avec vigueur la noble cause pour laquelle le martyr, à l’instar des 127 autres, a donné sa vie.
Le président du MAK a démontré que les 128 personnes tuées lors de ce printemps 2001 sont bel et bien des martyrs, contrairement à la thèse du régime d’Alger qui ne les reconnaît pas comme tels mais considérés seulement comme des « victimes ». « Ils ont affronté d’une façon délibérée et réfléchie les balles meurtrières des gendarmes et non pas qu’ils ont été touchés accidentellement par des balles », a insisté le président du MAK.
Quant au premier magistrat de la commune d’Illoula-Oumallou, suite à une question qui lui a été posée par le jeune Farès Meziani et portant sur la non baptisation de la bibliothèque communale au non du Martyr Meziani M’henni, il a expliqué que les élus APC ont voté une délibération allant dans ce sens mais a été refusée par la tutelle. A notre question de savoir quelle autorité exactement a rejeté cette délibération suggérant que la bibliothèque communale soit baptisée au nom de Meziani M’henni, le Président d’APC répondit que c’était la daïra. La question qui reste posée est de savoir si c’est ce refus est venu de la simple autorité du chef de daïra où il n’a fait qu’exécuter un ordre venu d’en-haut. Il est connu cependant que les responsables civils à l’échelle régionale ne sont que de pauvres agents exécutifs. A parier donc que c’est Alger qui n’a pas voulu rendre justice à la mémoire du Martyr car baptiser un édifice public en son nom c’est le reconnaître officiellement comme un Martyr. Chez le peuple kabyle, cette question est tranchée depuis l’année 2001.
Concernant la deuxième partie de la mission du président du MAK, qui, devons-nous rappeler, l’a conduit jusqu’à Naciria, elle a été traduite par une visite auprès d’un blessé nommé Kamal Belkacemi. Celui-ci souffre d’un traumatisme cérébral à la suite de coups que les policiers lui ont infligé le 20 avril dernier à la tête. Dès le lendemain, ont témoigné son père et ses amis, Kamel Belkacemi fut sujet à de terribles hallucinations. « Il croit, témoigne son père, qu’une bombe est collée à son ventre et prête à exploser sur lui ». Selon son paternel et ses amis, les signes du début de la crise se manifestent ainsi : la victime se bouche les oreilles d’abord avant de pousser un râle indiquant la « bombe prête à exploser sur lui. La crise frappe la victime à n’importe quel moment de la journée ou de la nuit, avons-nous appris auprès de nos interlocuteurs.
Bouaziz Aït-Chebib, après avoir reçu toutes les explications dont il avait besoin a rassuré aussi bien la victime que son paternel qu’ils jouiront de toute l’aide nécessaire de la part du MAK. Le premier responsable du MAK leur a même déclaré la disponibilité du MAK à leur indiquer une compétence psychiatrique pour assurer le suivi médical. Notons enfin que la victime, âgée de 24 ans, était en 4e année à la faculté de psychologie de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou.

lundi 28 avril 2014

Le MAK rend visite à un blessé

Le MAK rend visite à un blessé

28/04/2014 - 21:53


LAAZIV (SIWEL) - Dans l'après midi, le président du MAK, à la tête d'une délégation, s'est déplace à Laâziv (ex Naciria) dans le département de Boumerdes, pour rendre visite à un blessé nommé Kamal Belkacemi. Celui-ci souffre d’un traumatisme cérébral à la suite de coups que les policiers lui ont infligé le 20 avril dernier à la tête. Dès le lendemain, ont témoigné son père et ses amis, Kamel Belkacemi fut sujet à de terribles hallucinations.


Le MAK rend visite à un blessé
« Il croit, témoigne son père, qu’une bombe est collée à son ventre et prête à exploser sur lui ». Selon son paternel et ses amis, les signes du début de la crise se manifestent ainsi : la victime se bouche les oreilles d’abor avant de pousser un râle indiquant la « bombe prête à exploser sur lui. La crise frappe la victime à n’importe quel moment de la journée ou de la nuit, avons-nous appris auprès de nos interlocuteurs. Bouaziz Aït-Chebib, après avoir reçu toutes les explications dont il avait besoin a rassuré aussi bien la victime que son paternel qu’ils jouiront de toute l’aide nécessaire de la part du MAK. Le premier responsable du MAK leur a même déclaré la disponibilité du MAK à leur indiquer une compétence psychiatrique pour assurer le suivi médical. Notons enfin que la victime, âgée de 24 ans, était en 4ème année à la faculté de psychologie de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou. 

cdb 

SIWEL 282058 042014

27 avril 2014 : La Kabylie plébiscite le MAK et désavoue publiquement le mensonge, la manipulation et l’usurpation

28/04/2014 - 20:13 par SIWEL - Agence kabyle d'information
TIZI-OUZOU (SIWEL) — Malgré le black-out médiatique, le sabotage, la désinformation, la récupération et les manipulations en tous genres, le MAK a réussi le formidable pari de s’imposer à tous ses ennemis et détracteurs, malgré l’unanimité des médias qui s’étaient évertués à nier son importance au sein du peuple Kabyle en publiant des articles purement mensonger sur la paternité des 3 marches de Kabylie le 20 avril. A l’inverse de tous ceux qui prétendaient récolter le fruit de son investissement, de sa loyauté et de son engagement exclusif envers la Kabylie et peuple kabyle, le MAK a définitivement démontré qu’il était, et de très loin, la seule force politique en laquelle le peuple kabyle avait placé sa confiance : une confiance acquise par 10 années de dur labeur dans des conditions déplorables avec à ses trousses un régime pervers et criminel.
 27 avril 2014:  La  Kabylie plébiscite le MAK et  désavoue publiquement le mensonge, la manipulation et l'usurpation
Les médias algériens et même l’inénarrable AFP, ont cette fois, bien été obligés de reconnaitre la force de présence du MAK sur le terrain. Ainsi, la théorie qui voulait que les 3marches auxquelles avaient appelées le MAK soient attribuée à une poignée d’anciens animateurs d’un mouvement mort depuis 20 ans et à des formations politiques qui, soit n’avaient même pas appelé à célébrer le 20 avril, soit qui l’avaient déjà célébré quelques jours avant, a fait un tonitruant ...FLOP !

La presse algérienne, secondée par l‘AFP ont eu beau publier des articles réducteurs et mensongers pour déposséder le MAK du fruit son dur labeur, le mensonge, la manipulation et le hold-up médiatique ont été vertement désavoué par le peuple Kabyle lui-même. 

D’autre part, malgré les dates contradictoires diffusées par certains journaux pour semer la confusion, les uns donnant la date du 29 avril ou du 5 mai, pendant que d’autres affirmaient que malgré « l’interdiction », la marche était quand même maintenue et que d’autres encore, dans les campus universitaires, faisaient courir le bruit de « l’annulation » pure et simple de la riposte du MAK, la marche du 27 a été un franc succès, une victoire éclatante sur la répression, le mensonge et la manipulation. 

A Tizi-Ouzou, ce 27 avril, le peuple kabyle a apporté un démenti fracassant aux mensonges de la presse en reprenant à gorge déployés les slogans de l’autodétermination du peuple kabyle, un peuple qui, depuis des millénaires porte en lui ce formidable trésor qu’est la LIBERTÉ ! 

zp,
SIWEL 281902 AVR 14

Lyazid Abid, vice-président du GPK : " 70 % des effetifs de l'ALN étaient kabyles"

Lyazid Abid, vice-président du GPK : " 70 % des effetifs de l'ALN étaient kabyles"

28/04/2014 - 15:05


LAUSANNE (SIWEL) — Invité par la diaspora kabyle pour donner une conférence sur le 20 avril, M. Lyazid Abid, vice président du GPK, a fait le tour de la question kabyle depuis le mouvement national algérien. Il a révélé que 70 % des effectifs de l'Armée de libération nationale (ALN) étaient tous kabyles et venaient de la wilaya III historique.


"Si l’Algérie est indépendante, c’est essentiellement grâce à la Kabylie qui avait fourni à l’armé de libération national (ALN) plus de 70% de ses effectifs", a révélé M. Abid.

M. Abid, vice-président du GPK. PH/DR
M. Abid, vice-président du GPK. PH/DR
« Ce qui vient de se passer en Kabylie et en Algérie la semaine passée (répression des manifestants du 20 avril) suffit pour comprendre la tragédie du peuple kabyle et la déliquescence de l’Algérie post-coloniale », a dit le vice président de l’Anavad. "C'est un pouvoir qui a reconduit pour un 4e mandat, un président mort-vivant avec un score à la Brejnev, qui réprime violemment les marches pacifiques du 20 avril (printemps amazigh) en Kabylie", a-t-il relevé en ajoutant qu'un fait grave, le même pouvoir "précède cette répression de la Kabylie, le jour de la marche du 20 avril, par un acte “ terroriste“ le 19 avril, où des dizaines de militaires sont assassinés en haute Kabylie par des terroristes islamistes". "En Algérie ce genre d’actes terroristes à des lieux et dates précis sont planifiés et exécutés à partir des bureaux des services de renseignement installés à Alger", a dit M. Abid, en insistant que l'objectif est de montrer la Kabylie, aux yeux du monde, " comme région abritant Al-Qaida Maghreb", et ce dans le cas où il nous pourrons contenir la contestation kabyle. Selon lui, c'est l’engrenage mortel que réserve l’Algérie aux pays des Kabyles. 

abordant le printemps amazigh, le vice-président du GPK s'est interrogé si la révolte du printemps amazigh est l’acte de naissance de la nation kabyle ? " Il est un repère incontournable dans l’histoire de la Kabylie", a-t-il dit, avant de donner un aperçu historique sur les événements. "Tout a commencé, le 10 mars 1980, lorsque le pouvoir algérien interdit à l’illustre écrivain et anthropologue kabyle, Mouloud Mammeri, d’animer une conférence à l’université de Tizi Ouzou sur “La poésie kabyle ancienne“. Parler de la poésie kabyle, évoquer la force de la culture kabyle et amazighe avaient suffi pour ébranler les fondements de la nation algérienne. Cette “dangereuse“ conférence devait être interdite par tous les moyens. Quelques semaines plus tard, le 20 avril, toute la Kabylie se retrouva dans la rue pour revendiquer la reconnaissance de la culture amazighe et la démocratie pour toute l’Algérie. Depuis, chaque 20 avril, les Kabyles rappellent au pouvoir algérien par des marches pacifiques qu’ils ne renoncent pas à leur identité et à leur liberté", a-t-il relaté. 

A propos du Printemps noir, le conférencier a souligné que le 20 avril 2001, " le pouvoir algérien commit l’irréparable. 128 jeunes manifestants ont été tués par les forces de gendarmerie et de police algériennes, qui ont utilisé des balles réelles". Il a rappelé qu'un ministre d’Etat, ministre des affaires étrangères (A. Belkhadem), qui deviendra par la suite chef du Gouvernement, proposa, en plein conseil des ministres, un bombardement de la Kabylie. A ces massacres de jeunes kabyles et à ces appels au génocide, les Kabyles non compromis avec l’Etat algérien créèrent le Mouvement pour l’Autonomie pour la Kabylie qui deviendra en décembre 2011 le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie. Depuis, le MAK exige un Referendum sur l’autodétermination de la Kabylie. 

"Allant plus loin dans la recherche de sa souveraineté perdue en 1857 contre la France coloniale, la Kabylie se dote aussi d’un Gouvernement provisoire installé à Paris le 1 juin 2010 et présidé par Ferhat Mehenni", a-t-il ajouté. 

Après un aperçu historique sur la dé"marche de la Kabylie au sein du Mouvement national, il a mis en avant les dissensions nées au sein du mouvement pour aboutir à la crise anti-berbéristes de 1949. "Les Kabyles posèrent clairement la question de l’identité culturelle de l’Algérie. C’est alors que débuta une chasse aux cadres du PPA/MTLD issus de la Kabylie. Beaucoup d’entre eux furent emprisonnés ou abattus. Des militants d’une très grande valeur comme Amar Ould Hammouda, Ouali Bennai et Embarkek Aït Menguellet ont été sacrifiés parce qu’ils n’acceptaient pas la confusion idéologique du mouvement national, qui niait l’existence même des Imazighen", a-t-il dit. 
Cette suspicion maladive à l’égard des Kabyles s’érigera en axe fondateur de l’Algérie arabo-musulmane autour duquel toutes les alliances anti-kabyles se construiront. 
La stigmatisation qu’allait vivre la Kabylie n’a pas d’égale. Même l’écrivain Mouloud Mammeri que nous avons cité plus haut sera traité de régionaliste et par conséquent de collaborateur après la publication de son roman la Colline oubliée, en 1952, sous prétexte que son livre ne parle pas de l’Algérie mais de Kabylie. 

Ensuite le conférencier a traité de l'Algérie indépendante où il a relevé l'antikabylisme de l'etat algérien, soutenu par les pays arabes, notamment l'Egypte. 

" En 1963, la Kabylie, sous la houlette de Hocine Ait Ahmed, se rebella contre la dictature de Ben Bella. Bilan 400 morts non reconnus à jour", a-t-il souligné, en ajoutant que "50 ans après l’indépendance, les même réflexes refont surface. La Kabylie est géographiquement inexistante et la reconnaissance de son identité n’est reconnue que pour mieux l’étouffer. Bien que meurtrie, stigmatisée et isolée, elle retrouve les ressorts qui forgent son identité millénaire et aspire aujourd’hui à sa liberté par l’organisation d’un referendum d’Autodétermination". 

" A l’image des Catalans, des Écossais et des Flamands, les Kabyles aspirent à leur souveraineté par des processus politiques démocratiques reconnus par l’Onu. La charte des Nations Unis souligne l’importance de cette démarche dans ses textes. Cette légitimité est d’abord affirmée par l’article 1 de la charte des Nations Unies qui consacre le principe de l’égalité de droits des peuples et de leur droit à disposer d’eux-mêmes. En vertu de ce droit, les peuples déterminent librement leur statut politique et assurent librement leur développement économique, social et culturel. En plus de ces principes qui fondent un État, à savoir, une population, un territoire et un gouvernement, nous avons aussi une histoire commune et une communauté de destin", a plaidé M. Abid, en précisant que la République kabyle sera démocratique et laïque. La Suisse, à qui la Kabylie ressemble beaucoup par son organisation politique traditionnelle, reconnaitra certainement en elle, un partenaire fiable et durable, du coté sud de la méditerranée". 

Il faut rappeler que M. Abid était en Afrique du sud, à Johannesburg où il avait plaidé la cause kabyle auprès de l'ANC du défunt Mandella. Cette action a permis la médiatisation de la question kabyle. 

aai 
SIWEL 28 1405 AVR 14 

Halal/Haram : le binaire tragique du monde que je subis « tamoudre

Halal/Haram : le binaire tragique du monde que je subis

Kamel Daoud
Le chroniqueur l’avait déjà écrit un jour: les deux plus grands partis politiques dans le monde dit « arabe» sont le Halal et le Haram. Tout le reste est fiction, désormais. Deux colonnes, deux mondes, deux univers et de deux cosmos et rien de plus. Curieusement, la liste Halal focalise sur la nourriture : égorgée, assommée, mâchée, écrasée ou empoissonnée. Le centre du halal n’est pas le bonheur mais la viande. On y parle de ce qui entre dans l’estomac et pas de ce que fabrique la main. Le halal est gastronomique, alimentaire, du stade oral collectif. Il ne partage pas la nourriture entre ce qu’on produit et ce qu’on achète, mais entre ce qu’on égorge et ce qu’on assomme. Halal est une carte, un menu, un caprice, un repli, un tracé de frontière, une affirmation du rite, pas une mesure du poids.
En face le Haram. L’autre monde. Celui de l’empiétement, de la transgression et de l’Altérité refusée. Ceci en définition. La liste des Harams (interdits), dans le texte du Coran, est très courte. Mais la liste Haram, dans la bouche des « Arabes » désœuvrés, est infinie et s’allonge chaque jour, cheikh après cheikh : on y parle de vin, de sanglier mais aussi du corps, de la cuisse, du bonheur, de la danse, du rire, de la joie, de l’Autre. C’est une façon de refuser l’autre, ses rites, calendrier, manières de table, vêtement, fêtes et noces. Dans les faits, Halal/Haram est un tracé de frontière. Ce sont les deux pôles de la terre sacrée, plate mais arrondie. On parle de la viande halal en Occident et de Boko Haram au Nigeria. Au Nord on ne veut pas manger la viande assommée et au Sud on assomme la viande de l’Occidental. Le mouton n’est pas halal s’il n’est pas égorgé et l’Occidental n’est pas Haram à égorger. Tout est dans l’usage du corps, du cadavre, de la viande. La liste des produits halal s’allonge en Occident et la liste des produits haram s’allonge dans la planète d’Allah. Le halal est un fion commercial en Occident. Le haram est une intolérance, une différence, chez nous. Le halal est un investissement confessionnel chez les spécialistes du commerce.
Le haram est chez nous dicté par n’importe qui, enfant du temps que l’on perd, signe extérieur de repli intérieur, affirmation du refus par l’exclusion et l’amputation. La liste des produits, faits, gestes et mets haram est plus longue dans la bouche du musulman que dans la parole de Dieu qui s’est contenté de quelques produits sur l’étalage de la création.
En plus secret, Halal concerne l’alimentaire, comme dit plus haut. Et le Haram concerne en gros la joie, l’ivresse, le plaisir, le désir. L’un est à l’affût de la viande et l’autre de la chair. Le Halal est un commerce et le Haram un refus de commercer avec l’humanité et ses cultures. Les deux catégories marquent aujourd’hui les objets du monde, les nuances du plaisir, les produits, les tons et les arômes, les corps et les danses, les pays et les peuples. Tout le reste s’est effondré de ce que nous avons arraché à l’Occident comme modernité après ses douteuses décolonisations. Dans le vaste désert que l’on promène et que l’on propose, il n’y a rien que l’infini et le tracé d’une ligne unique entre deux mondes et deux façons. Le monde binaire des «Arabes» : Halal/Haram. Zéro et un. Au choix. Mais sans aboutissement, ni saut informatique.
Juste une binarisation, en attendant la fin du monde qui, en vérité, est déjà fini. Une longue conversation maladive entre un homme qui recule et un désert qui avance. Et qui aujourd’hui pénètre nos familles, nos jours, nos mets, nos gestes et nos vies avec son mauvais sable.

Rassemblement devant le Parlement canadien à Ottawa (photos+video)

Rassemblement devant le Parlement canadien à Ottawa (photos+video)

28/04/2014 - 05:14


OTTAWA (SIWEL) — Rassemblement à Ottawa, sur la colline du Parlement canadien, à l'appel du Comité d’Amérique du Nord pour le Soutien aux Amazighs de Kabylie (CANSAK), ce dimanche 27 avril à 15h00, pour dénoncer la violence et les intimidations dont sont victimes les Kabyles notamment lors de la répression sauvage de la marche du 20 avril à Tizi-Wezzu durant laquelle des jeunes manifestants kabyles avaient été lynchés par la police du pouvoir algérien.


wbw/Racid At Ali Uqasi 
SIWEL 280514 AVR 14

Rassemblement devant le Parlement canadien à Ottawa (photos+video)

Rassemblement devant le Parlement canadien à Ottawa (photos+video)

Rassemblement devant le Parlement canadien à Ottawa (photos+video)

Rassemblement devant le Parlement canadien à Ottawa (photos+video)

Rassemblement devant le Parlement canadien à Ottawa (photos+video)

Rassemblement devant le Parlement canadien à Ottawa (photos+video)

Rassemblement devant le Parlement canadien à Ottawa (photos+video)

Duduc



Publiée le 28 avr. 2014
Asmuḥyet n tezlit "Félicie aussi" -- Fernandel -

Sεid At Mεemmer (Essaid Ait Maamar)

La télévision Catalane parle du nouvel an Amazigh 2964 2014

dimanche 27 avril 2014

Rassemblement des Amaziɣs de France devant l'AFP



Publiée le 27 avr. 2014
Amaziɣs de France qui dénoncent le silence des médias Français par rapport à la Kabylie et qui soutiennent son autodétermination.

Algérie : grandiose marche de la Kabylie pour son autodétermination

Algérie : grandiose marche de la Kabylie pour son autodétermination

27/04/2014 - 21:43


TIZI-WEZZU (SIWEL) — Plusieurs milliers de personnes ont rejoint, aujourd'hui, la marche du Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK).


Les Kabyles dans les rues pour leur destin. PH/DR
Les Kabyles dans les rues pour leur destin. PH/DR
Venues de toutes les régions de Kabylie, plusieurs milliers de personnes se sont donnés rendez-vous, ce matin, à Tizi-Wezzu pour une marche historique pour exiger le respect du droit du Peuple kabyle à son autodétermination. 

Initiée par le Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK), des enfants, des hommes, des femmes, des vieilles et des vieux ont battu le pavé à Tizi-Wezzu pour dénoncer aussi la répression du régime qui s'est abattue violemment sur la manifestation pacifique organisée par le même mouvement à l'occasion du 20 avril dernier, date anniversaire du Printemps amazigh de 1980 et du Printemps noir de 2001. 

Une bandrole et un message. PH/DR
Une bandrole et un message. PH/DR
10 h45: Alors que les premiers militants du MAK ont déjà pris place devant le portail de l'université vers 8 h, au fur et à mesure que le temps passe, des centaines, voir des milliers arrivent sur la place. Les premiers carrés se constituent et le président du MAK donne ordre de déployer les banderoles pour donner le là à l'action. Vers 10 h45, la marrée humaine s'ébranle avec comme slogans: "Kabylie mon pays", "Pour l'autodétermination" "pouvoir assassin, "ulac smah ulac", "vive le MAK", "vive le GPK". Tels sont entre autres slogans des marcheurs de ce matin à Tizi-Wezzu. 

Bouteflika brocardé 

Lors de la marche, un groupe de militants qui ont constitué le premier carré ont brandit une banderole sur laquelle il est écrit "Bouteflika n'est pas le président du peuple kabyle". Un message plein de sens, puisque le chef de l'Etat algérien prêtera serment pour son 4e mandat demain lundi. Les militants du MAK qui ont rejeté l'élection qui a porté Bouteflika à la tête de l'Etat algérien, "est le responsable de la mort de 128 jeunes kabyles en 2001". Ils ont appelé au jugement des criminels du pouvoir qui ont tiré sur les jeunes kabyles entre 2001 et 2003. 

M. Mehenni présent malgré l'exil forcé. PH/DR
M. Mehenni présent malgré l'exil forcé. PH/DR
"Vive le GPK, représentant du peuple kabyle" 

Lors de la marche, les militantes et les militants du MAK ont réaffirmé leur attachement au Gouvernement provisoire kabyle (GPK), que préside M. Ferhat Mehenni à Paris. "Le GPK est le seul digne représentant du peuple kabyle", "M. Mehenni est notre seul président", "Le GPK est notre miroir diplomatique", tels sont les propos des marcheurs qui ont tenu à réaffirmer que le GPK et le MAK sont des instruments politiques de la Kabylie et seuls aptent "à assurer à la région sa liberté", loin, ont-ils dit "des compromis avec le pouvoir".

Pour dénoncer la répression. PH/DR
Pour dénoncer la répression. PH/DR
"Dans la rue contre la répression du régime" 

Les milliers de citoyennes et citoyens kabyles qui déferlé sur les rues de Tizi-Wezzu, ont tenu aussi à dénoncer "avec fermeté", la violence policière qui s'est abattue sur les manifestants du 20 avril. "Par cette action, nous avons libéré la rue kabyle d'un pouvoir assassin", a dit un militant, avant qu'une militante n'ajoute que "la Kabylie est désormais en divorce prononcée avec le pouvoir". A signaler que dans l'appel du MAK, il était souligné que la marche sera aussi une occasion pour dénoncer la violence de la police algérienne contre les Kabyles lors de la marche du 20 avril écoulé.

MM. Boumekla, Ait Chebib et Tayeb, ce matin à Tizi-Wezzu. PH/DR
MM. Boumekla, Ait Chebib et Tayeb, ce matin à Tizi-Wezzu. PH/DR
"Une marche dans la fraternité" 

Plusieurs anciens militants du MAK et d'autres partis politiques ont pris part à la marche d'aujourd'hui. Mohand Larbi Tayeb, ex-président du MAK par intérim et Mouloud Boumekla, ancien délégué des Aarch ont tenu par leur présence affirmé la justesse du combat que mène le MAK. M. Tayeb a salué la relève assurée par l'actuel président du MAK, M. Ait Chebib, auquel il a rendu un vibrant hommage. Il a souligné que "l'avenir est le MAK et le GPK", sous les applaudissements des jeunes manifestants.

Kamira Nait Sid, responsable au sein du CMA. PH/DR
Kamira Nait Sid, responsable au sein du CMA. PH/DR
Le CMA aux cotés du MAK et de la Kabylie 

Le Congrès mondial amazigh, CMA a, à travers ses responsables en Kabylie, pris part à la marche du MAK. Ses militants et responsables, dont Kamira Nait Sid, a exprimé le soutien des Amazighs du monde entier à la cause de la Kabylie.

jeudi 24 avril 2014

La Kabylie seule face au régime - rezki.net : actualité kabyle et amazighe

La Kabylie seule face au régimeLa Kabylie seule face au régime

jeudi 24 avril 2014par Nadia Mechiche
A chaque fois que la Kabylie s’embrase c’est toujours l’échec. Pour produire un changement politique, un mouvement doit s’inscrire dans la durée.
Le mouvement ne s’inscrit pas dans la durée. Depuis des décennies les forces de l’ordre algériennes sont habituées à manier la provocation ou la violence. Ces agressions ont provoqué des émeutes en 1980, en 1981, en 1998, en 2001-2002 et en 2014. L’émeute est une réaction normale quand une population est en colère, mais à long terme que reste-t-il ? Depuis plus de trente ans toutes les révoltes kabyles se sont terminées par des échecs, faute d’un processus politique. Quand une population se retrouve avec des blessés lourds, des morts, des dégâts on peut parler d’une situation d’échec. En 2001, la coordination des Archs [1] a encadré les manifestations et proposé une plateforme, une partie des représentants de ce mouvements sont ensuite allés négocier avec le gouvernement pour ne rien obtenir. Pour qu’une protestation de rue aboutisse à un changement politique, il faut que les acteurs soient en mesure de se mettre d’accord avant ou pendant la crise politique, pour que la révolte s’inscrive dans la durée et mette l’Etat en échec.
Le régime algérien a massacré les élites. Des milliers de militants, d’intellectuels, d’artistes kabyles ont été assassinés depuis l’indépendance de l’Algérie, privant la Kabylie de ses têtes pensantes. L’Etat a aussi acheté des complices pour encadrer la population dans tous les domaines, on les appelle les Kabyles de service. Les intellectuels qui n’ont pas été tués ou achetés ont fini par prendre leurs distances avec la politique. C’est dans les moments de crise que l’on constate à quel point la Kabylie manque d’une autorité morale, c’est à dire une ou plusieurs personnalités capables de rassembler l’opinion, faire des propositions et amener les autres à discuter.
Une société fragmentée. L’Etat a introduit l’islamisme jusque dans les villages les plus reculés pour créer une rupture entre les génération les plus anciennes (plus tolérantes) et une minorité d’arabisants fanatisés par l’endoctrinement religieux. Les partis politiques kabyles tels que le FFS [2] et le RCD [3], ils ont été laminés par l’absence de propositions aux problèmes de la Kabylie dont qu’ils sont censés représenter.
Les Kabyles rêvent de l’Algérie. Ce constat n’est ni une provocation ni un sentiment sectaire. La Kabylie a joué un rôle de premier plan pendant la guerre d’Algérie, mais elle s’est retrouvée dans une République algérienne qui ne reconnaît ni sa langue ni son droit coutumier, ni son modèle de société. La population s’est soulevée lors du Printemps berbère en 1980, elle a boycotté l’école algérienne en 1994-1995 pour dénoncer l’arabisation, les révoltes de 1998 et 2001 ont été réprimées dans le sang et dans la quasi-indifférence du reste de l’Algérie. On peut se demander jusqu’où ira le dévouement des Kabyles pour un pays qui n’adhère ni à sa colère ni à ses idées. Depuis la dernière décesse, les idées autonomiste et indépendantiste ont commencé à progresser dans l’opinion kabyle.
Dans notre prochain article nous parlerons justement des différentes options possibles concernant le statut de la Kabylie.

"Ce régime est d'essence fasciste" | Tamurt.info - Votre lien avec la Kabylie

Nafa Kireche à Tamurt.info :
Nafa Kireche, ministre de l'Anavad
Nafa Kireche, ministre de l’Anavad
"Nous sommes solidaires des autres peuples amazighs, nous souhaitons qu’ils suivent le même chemin que la Kabylie. Mais pour nous, la Kabylie algérienne c’est déjà de l’histoire ancienne. La Kabylie sera kabyle ou ne sera pas."
24/04/2014 - 13:37 mis a jour le 24/04/2014 - 15:56 par Nafa Kireche, Ministre du GPK
M. Kirèche, vous êtes Ministre au sein du Gouvernement provisoire kabyle, vous avez participé au rassemblement qui a eu lieu au Trocadero pour la commémoration de la date du 20 avril. Qu’en retenez vous ?
La formidable mobilisation ! Les kabyles de France ont répondu présent, poussés par leur attachement à l’identité kabyle mais également par la colère de la mascarade présidentielle et la répression des marches en Kabylie. Les kabyles, qui ont été tentés par la résignation, supportent de moins en moins cette situation. Ferhat Mehenni a rappelé l’importance de la date du 20 avril, un repère essentiel. Mais nous avons aussi insisté sur la solidarité avec les autres peuples amazighes d’Algérie et d’ailleurs. La présence des leaders mozabite et chaoui vient montrer qu’un nouveau chemin, celui de la liberté des peuples, vient de s’ouvrir.
Justement, la marche de Tizi-Ouzou a été interdite et violemment réprimée par la police algérienne...
Les images qui circulent concernant l’attitude des forces de sécurité algériennes contre le peuple kabyle sont terrifiantes et révoltantes. Qui peut aujourd’hui douter qu’on est, en Kabylie, en présence d’une force ennemie d’occupation, d’un régime colonial ? Plus personne. Ce pouvoir est d’essence fasciste. Il n’y a pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir !
Je pense même que les Kabyles qui défendent encore l’option "algérianiste" se refusent à regarder ces images d’un autre âge afin de ne pas voir leur "fierté d’Algérien" en prendre pour son grade. Ce qui s’est passé est un tournant dans l’histoire de la Kabylie.
A ce titre, je dénonce avec vigueur l’infâme communiqué du FFS, qui n’a condamné les agissements de la police que parce que "cela faisait le jeu d’extrémistes en tout genre !". C’est terrible ! Cela veut dire que pour eux ce n’est pas le régime qui est extrémiste mais ses opposants et en particuliers les patriotes kabyles ! C’est à vomir ! Les seuls interlocuteurs que le FFS considère comme raisonnables sont les islamistes et le pouvoir lui-même ! C’est à dire les massacreurs de femmes et d’enfants et d’ignobles corrompus qui sont prêts à tuer leurs parents pour garder le pouvoir et l’argent !
D’anciens animateurs du printemps berbère d’avril 1980 et du MCB avaient également appelé à une marche, en même temps que celle du MAK. Cela augure-t-il d’une future unité du mouvement kabyle ?
Notre seule aspiration et notre seul mot d’ordre sont l’autodétermination de la Kabylie. Toute organisation qui s’oppose à cela n’a rien à faire aux côtés du MAK. L’officialisation de tamazight par le régime algérien, c’est le dernier de nos soucis, et le dernier des soucis du peuple kabyle. Nous avons répété maintes fois que jamais plus nous ne quémanderons quoi que ce soit à un régime illégitime et fasciste. A fortiori le droit d’être nous-mêmes. La seule négociation que nous mènerons sera celle qui définira les conditions de l’accession de la Kabylie à son autodétermination. Nous sommes solidaires des autres peuples amazighs, nous souhaitons qu’ils suivent le même chemin que la Kabylie. Mais pour nous, la Kabylie algérienne c’est déjà de l’histoire ancienne. La Kabylie sera kabyle ou ne sera pas.
Nous ne partageons pas les options de certains anciens militants de la cause amazighe, du RCD et du FFS. Ils ont des points communs entre eux mais aucun avec nous. Libre à eux de défendre leurs options. Pour ma part, désormais, je suis un étranger quand je suis en Algérie.
En tout état de cause, ces sigles n’ont appelé du bout des lèvres à la marche du 20 avril que pour mieux servir de prête-noms à une marche à laquelle la Kabylie n’aurait jamais adhéré de manière aussi massive s’il n’y avait pas derrière elle l’appel du MAK et celui du Gouvernement Provisoire Kabyle.
Le MAK, par la voix de son président Bouaziz Ait-Chebib, a décidé de riposter par une marche contre la répression le 27 avril 2014 à Tizi-Ouzou. Est-ce la réponse appropriée ?
C’est une excellente réponse, cet épisode ne peut rester sans suite. Nous interdire de marcher chez nous, c’est attenter à notre liberté, c’est une insupportable provocation. La Kabylie en a assez de se faire dicter ce qu’elle doit faire par les voyous qui sont au pouvoir. Il faut faire comprendre aux gens qui gouvernent, ainsi qu’à leurs agents de répression, que la Kabylie, ce n’est pas n’importe où. Ils n’y sont pas chez eux. La Kabylie appartient au peuple kabyle et à personne d’autre.
J’appelle tous les Kabyles à aller marcher à Tizi-ouzou ce dimanche 27 avril. Cette date est déjà inscrite en lettres de sang dans notre histoire. En effet, après l’assassinat de Guermah Massinissa le 18 avril 2001, c’est le 27 avril que l’ordre de tirer sur nos enfants fut donné. Nous en connaissons le macabre bilan. C’est cette même date qui, étrangement vient d’être choisi par le plus grand ennemi de la Kabylie pour se faire ré-introniser comme président de l’Algérie. Il veut souiller le sang de nos héros. La Kabylie lui montrera ainsi qu’il peut présider le monde entier, mais jamais la Kabylie.
Paris, le 24 avril 2014, Tamurt.info

CRI DE DÉTRESSE À TOUS LES KABYLES DU MONDE !



Publiée le 23 avr. 2014
Cri de détresse en Kabylie ! Kabyles du monde entier, vos frères de kabylie ont besoin de vous, de nous pour les soutenir !!! Ils nous appellent à les soutenir !!!

Répression de la Marche du 20 avril 2014 à (...) - Kabyles.Net

Marche du 20 avril 2014 à Tizi-Ouzou

Répression de la Marche du 20 avril 2014 à Tizi-Ouzou

lundi 21 avril 2014par Allas Di Tlelli 34  commentaires
La marche du 15 avril n’a pas été empêchée pour la simple raison qu’elle arrangeait la mise-en-scène de la mascarade du 17 avril et pour cause, les communiquants du pouvoir n’ont pas hésité à présenter, sur les plateaux de chaînes de télévisions occidentales, cette marche comme la preuve de son ouverture démocratique comme ce fut d’ailleurs le cas de « Sant’Egidio bis » de la salle Harcha. En même temps, le RCD a appelé à marcher uniquement en Kabylie pour s’opposer au 4ème mandat, ce qui est en soi et au minimum une débilité politique mais tant que cela arrangeait les affaires du même régime qui a démontré par là, que la contestation de Bouteflika est circonscrite en Kabylie, anyway.
Or, la marche du 20 avril est foncièrement différente et n’arrangeait en aucune façon le système en place puisqu’il est question de rupture totale et brutale avec le pouvoir en place dans sa globalité et de l’affirmation d’une Kabylie majeure qui n’aura plus besoin de tuteur arabo-islamiste.
Ainsi donc,quatre jours seulement après avoir toléré la marche du 15 avril dernier, le pouvoir algérien empêche violemment la marche traditionnelle du 20 avril d’avoir lieu…
Le film des événements :
La marche à laquelle ont appelé le MAK et les signataires de l’appel de Tighremt (Vgayet) du 11-04-2014, a drainé une foule impressionnante qui s’est formée dès les premières heures de la matinée devant l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou. La célébration traditionnelle des printemps 1980 et noir (2001) qui coïncide chaque année le 20 avril, s’est voulue pacifique comme toutes celles qui l’ont précédée et pour cause ; on a remarqué la présence des familles, des enfants et même quelques handicapés moteurs. Les milliers de personnes scandant des slogans anti-pouvoir et pour l’indépendance de la Kabylie, pensaient battre les artères principales de la ville pour marquer l’événement et réaffirmer leur attachement aux symboles que représentent les deux printemps ainsi que leur fidélité au combat des victimes de la lutte de la Kabylie. Le drapeau amazigh est le seul emblème présent en force à côté des portraits de Matoub Lounès et des pancartes et autres tee-shirts frappés du logo du MAK.
JPEG - 49.5 ko
10 h : La montée de l’université est bourrée de monde. Il y a très longtemps que Tizi-Ouzou n’a pas connu pareille effervescence populaire. La marche annonçait une journée commémorative à la hauteur de l’événement, mais c’était compter sans le machiavélisme du pouvoir algérien qui, dès les premières heures de la matinée, a assiégé la ville par des barrages de CRS, coupant plusieurs fois l’itinéraire prévu pour la marche.
La présence de Zedek Mouloud, venu, comme d’habitude, participer à cette manifestation du 20 avril n’est pas passée inaperçue puisque une nuée de fans s’est ruée sur lui pour le remercier d’être là et pour se faire photographier avec lui, histoire d’immortaliser l’événement. Tenna est l’autre artiste qui a tenu à marquer de sa présence cette marche traditionnelle de la Kabylie à laquelle se sont joints des étudiants et même un représentant du peuple Mozabite.
JPEG - 58.8 ko
11 h : Des dizaines d’éléments de la machine anti-émeute se dressent devant le peloton de tête conduit par le président du MAK tandis que les représentants de l’appel de Tighremt, entourés d’une centaine de personnes, sont positionnés loin derrière, à proximité d’une dizaine de membres du RCD regroupés sur le trottoir, au bas du portail de l’université. Barricadant le passage, les policiers armés comme il se doit pour affronter une émeute des grands jours que personne n’avait prévu, semblent décidés à empêcher, pour la première fois, la marche du 20 avril. La provocation était trop grave pour être tolérée par les marcheurs et c’est déjà les insultes qui fusent de part et d’autres. Les marcheurs tentent de parlementer avec les officiers, en leur expliquant que la marche était pacifique, il n’y avait donc pas lieu de l’empêcher sauf s’ils ont reçu des ordres pour transformer une action pacifique en un bain de sang. Les officiers, dans un arabe imperceptible, répondent par la même ritournelle : « la marche n’est pas autorisée et elle n’aura pas lieu ».
JPEG - 32.3 ko
11 h 30 un premier carré a réussi à passer entre les mailles de ce premier blocage pour être arrêté net au niveau du stade du 1er novembre où un autre barrage impressionnant de CRS était placé, produisant ainsi et déjà, deux foyers de tension qui montaient en puissance. Celui-ci éclate après que les policiers aient chargé les premiers marcheurs et c’est la confusion partout. Des projectiles hétéroclites sont échangés entre les 02 camps.
La foule retenue au niveau du campus Hasnaoua bouillonnait devant des éléments antiémeutes qui font des gestes obscènes à des jeunes qui sont, quasi face-à-face avec eux et scandant des slogans anti-pouvoir (« pouvoir assassin », « achetez des couches à Bouteflika », « nous ne sommes pas des Arabes », « Bouteflika-Ouyehia, pouvoir terroriste »…) pour tenter de se frayer un passage afin de tenir leur marche. Soudain, une pierre est lancée dans la direction des marcheurs par un jeune qui était avec les policiers et c’est la provocation de trop qui a mis le feu aux poudres. Des centaines de manifestants, notamment des étudiantes, des femmes et des enfants ont trouvé refuge dans l’enceinte du campus, tandis que des pierres de toute dimension traversaient le ciel dans les deux directions. Les échauffourées ont éclatées à différents endroits de l’itinéraire prévu pour la marche, mais le foyer principal s’est installé devant le campus de l’université, point de départ de la marche avortée.
JPEG - 63.1 ko
Les provocations se multiplient de la part des policiers : gestes obscènes, insultes, jets de pierres… Avec quelques marcheurs, on a tenté d’approcher une autre fois les officiers en leur disant qu’ils n’auraient pas dû empêcher une marche pacifique et surtout celle du 20 avril mais en même temps, il suffisait qu’ils disparaissent du champ de vision des marcheurs pour que le calme revienne et la marche puisse avoir lieu dans le calme. Un officier kabyle nous lance : « nous ne sommes que des instruments ».
JPEG - 62.1 ko
Il est 13 h, le soleil mâchonne les esprits, les projectiles se sont diversifiés et les premiers blessés tombent. On évoque déjà des arrestations et plus d’une dizaine de blessés dont un cas grave, tous admis au niveau des urgences du CHU de Tizi-Ouzou. L’arène des hostilités s’est déplacée plus bas, au niveau du carrefour du 20 avril et les bombes lacrymogènes font leur apparition. Les signataires de l’appel de Tighremt ainsi que la dizaine d’éléments du RCD ont abandonné les lieux, juste après les premières assauts tandis que Bouaziz Ait-Chebib et d’autres adultes tentaient vainement de canaliser la furie d’une jeunesse décidée d’en découdre avec les forces répressives qui ont commis l’affront d’interdire une marche, un 20 avril et, s’il vous plait, à Tizi-Ouzou !
JPEG - 47.1 ko
14 h : Les hostilités ont atteint leur paroxysme et les camions antiémeutes, dépêchés en renfort devant la détermination des manifestants, n’ont fait qu’exacerber l’excitation et la colère de ces derniers. Repoussés sur le boulevard Amyoud menant vers Ihesnawen et l’université de Bastos, les manifestants se dispersent en groupent compacts à travers les rues adjacentes, essaimant les quartiers de la nouvelle ville et empêchant les éléments de la police de progresser car ne sachant plus quel groupe devraient-ils charger. Cernés de part et d’autre, les policiers se sont cantonnés au niveau du rez-de-chaussée de la Tour de la nouvelle ville et du pont qui surplombe le carrefour où ils subissent la pluie de cailloux et de bouteilles de verre qui leur tombent du ciel.
JPEG - 63.8 ko
C’est pendant ce moment crucial des affrontements que le jeune Gacem Rafik, touché à la tête, est transporté par ses amis au niveau de la clinique privée El Djouher où il est admis à 14 h 37 mn. Une heure plus tard, c’est autour du jeune Lounis Barki, touché gravement à l’œil droit par une cartouche à blanc tirée à bout portant selon ses amis qui l’ont transporté à la même clinique avant d’être évacué vers le CHU. A 16 h, ce sont trois autres blessés qui y sont admis.
JPEG - 53.9 ko
JPEG - 71.8 ko
Dans un climat de guérilla urbaine, il est quasi impossible de se déplacer d’un endroit à l’autre et donc, de pouvoir recenser le nombre de blessés, estimé à une trentaine, dont deux policiers, qui se trouvent aussi bien au CHU qu’au niveau des cliniques privées de la ville de Tizi-Ouzou.
Scènes insupportables :
Fin de la journée, 17 h 30 environs : on parle de 60 cas d’arrestations qui seraient libérés et c’est à ce moment précis que les échauffourées ont cessé avec l’odeur des gaz lacrymogènes qui empeste encore l’axe jonché de barricades de fortune et de cailloux, allant de l’hôpital jusqu’au bout du boulevard Amyoud. La tension est encore perceptible et c’est le round d’observation entre des policiers qui restent postés dans différents endroits et des groupes de jeunes épuisés qui rassemblent des galets, caillasses et autres objets durs pour parer à toute éventualité.
Tard dans la soirée, les émeutes continuent au niveau du boulevard Krim Belkacem. La manipulation tendant à monter les habitants de la ville de Tizi-Ouzou contre les mouvements kabyles et les provocations des "CRS" se poursuivent en nocturne, l’exaspération et la colère des résidents de ces quartiers se font sentir...
Cette répression et ses travers, marquent-ils la fin de nos "illusions algériennes" ? Le temps nous le dira.
Allas DI TLELLI