dimanche 13 avril 2014

L'armee et les elections 2014



Il s’appelle Hacine Haroun. C’est un capitaine dissident du DRS et l’une des figures marquantes du fameux Mouvement des Officiers Algériens Libres (MAOL), un mouvement qui a fait dissidence depuis les années 90 pour militer contre l’establishment militaire algérien. Vendredi, sur le plateau de la chaîne de télévision Al-Magharibia, une télévision privée basée à Londres, cet ancien capitaine du DRS a fait des révélations à propos des réseaux de lobbying dont bénéficie Bouteflika à l’extérieur du pays.



Et à ce sujet, Hacine Haroun a certifié que l’ancien ambassadeur français à Alger, et l’actuel directeur général de la sécurité extérieure,  Bernard Bajolet a exercé un lobby significatif dans le but d’appuyer la réélection d’Abdelaziz Bouteflika en 2009 lorsque ce dernier avait brigué son 3e mandat. Selon ce représentant du MAOL, qui affirme détenir des rapports confidentiels prouvant ses propos, Bernard Bajolet a convaincu les partenaires américains de l’Algérie de soutenir le 3e mandat de Bouteflika. L’ancien ambassadeur français à Alger de 2006 à 2008 avant d’être nommé 23 juillet 2008 coordinateur national du renseignement auprès du Président français, Nicolas Sarkozy, aurait même fait du lobbying à l’intérieur de l’Algérie pour porter favoriser Bouteflika lors de la dernière élection présidentielle.



“La France est pragmatique. Elle avait compris que son intérêt était avec le clan Bouteflika. Et d’ailleurs, la France n’a jamais décroché autant de contrats en Algérie que sous l’ère Bouteflika”, insiste Hacine Haroun qui n’a pas manqué de lancer d’autres graves accusations à l’encontre du général Ali, Abdelhamid Bendaoud de son vrai nom, l’ex-attaché militaire à l’ambassade d’Algérie à Paris, et l’actuel responsable de la Direction de la sécurité intérieure (DSI). Ce dernier aurait “recruté” et “corrompu” de nombreux responsables de la Mosquée de Paris en France et des associations franco-algériennes pour plaider la cause du régime algérien et défendre les intérêts du “clan de Bouteflika”.

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