samedi 15 mars 2014

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Le fascisme environnemental

Amar Benhamouche pour Tamurt.info





Le régime algérien a délaissé
cette région en essayant de la salir et de l’appauvrir. Un projet d’aide
à l’environnement et à la gestion des déchets a été accordé par un
organisme québécois le « PNUD » à la Wilaya de Tizi Ouzou en 2010. Le
financement de ce projet a été bloqué, volontairement, par l’Algérie,
via, son ministre des Affaires Etrangères.


16/03/2014 - 00:05 mis a jour le 15/03/2014 - 22:00 par



AMAR BENHAMOUCHE, étudiant en psychologie, Montpellier III


En été 2012, la Kabylie
a été incendiée. Des milliers d’hectares de végétations sont partis en
fumée. Les maquis qui constituaient les champs de batailles contre le
colonialisme français sont dévastés par les feux. La complicité du
régime algérien est incontestable. Il s’agit d’un fascisme
environnemental à l’encontre de la Kabylie qui possède un vaste
territoire forestier.


Le régime algérien a délaissé cette région en essayant de la salir et
de l’appauvrir. Un projet d’aide à l’environnement et à la gestion des
déchets a été accordé par un organisme québécois le « PNUD » à la Wilaya
de Tizi Ouzou en 2010. Le financement de ce projet a été bloqué,
volontairement, par l’Algérie, via, son ministre des Affaires
Etrangères.


Les déchets des grandes usines et les décharges d’ordure ont
considérablement augmenté la pollution des eaux de la rivière de la
Soummam et des côtes de
Bgayet.
Face, à cette situation désastreuse, les autorités sont restées
indifférentes au drame qui se joue depuis des années. Au contraire, le
régime algérien a voulu polluer la Kabylie et même l’exterminer, en
accordant un contrat d’exploitation de gaz de schiste à une entreprise
Française à Bgayet.


La France a interdit l’exploitation du gaz de schiste sur son
territoire, à cause de sa nocivité et des menaces que représentent son
exploitation sur l’environnement et sur les populations. Mais, en
décembre 2012 l’Algérie a accordé à une société française CGG-Veritas un
contrat d’exploitation du gaz de schiste sur le littoral côtier de
Kabylie (Bgayet).


La France est, toujours, attachée aux idéaux ségrégationnistes qui
stipulent la supériorité d’une race sur l’autre et l’exploitation du
dominé par le dominant. Une attitude digne d’un charognard qui met en
exergue les enjeux d’un monde capitaliste, hypocrite et sans respect de
la valeur humaine qui dépasse, en réalité, la valeur matérielle.


En instaurant des régimes politiques serviles à la France et avares à
l’égard de leurs peuples, l’Elysée a pu garder ses ex-colonies. C’est
une forme de colonialisme travestie, plus facile et moins coûteuse à la
France.


Augmentation de risque sismique, émission de gaz à effet de serre,
pollution des nappes phréatiques, de l’air, contamination des sols et de
la végétation. Autant de risques auxquels la Kabylie doit faire face.
C’est pour cette raison que les efforts doivent être multipliés pour
arrêter ce désastre annoncé.

Une autre opération JUMELLE est, encore, lancée par la France, mais cette fois-ci sur mer.

Le respect de l’être humain et de l’environnement constitue les
substratums d’une culture Kabyle très ancienne. L’homme vivait en
symbiose avec la nature et participait à sa sauvegarde. L’idéal Kabyle
est celui de toutes ces personnalités qui ont lutté pour un monde
meilleur. La Kabylie incarne le rêve de Dian FOSSEY, de Che GUEVARRA, de
Nicolas HULOT, de Nelson MANDELA...


La Kabylie et l’Afrique ouvrent les bras à la France et à tout
l’occident pour un partenariat équitable, bénéfique pour les deux
parties. Nous sommes favorables, à la collaboration en matière
d’énergies renouvelables et de la recherche scientifique. On est
d’accord, pour l’échange culturel et la promotion de notre patrimoine
universel. On est prêt à mener une lutte contre l’obscurantisme
religieux et toutes les formes de racisme et de radicalisme pour
survivre dans un monde décomplexé. Mais, on n’acceptera jamais une telle
démarche néocoloniale.


Amar BENHAMOUCHE, étudiant à Montpellier



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