lundi 7 avril 2014

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Le MAK n’est ni BARAKAT ni l’ex-FIS

De Tizi-Ouzou, Saïd Tissegouine
Il se trouve justement que ce mouvement BARAKAT ne s’attaque qu’au quatrième mandat d’Abdelaziz Bouteflika et à rien d’autre. Par ailleurs, le MAK a treize années d’existence et de lutte bien claires et qui ne souffrent aucune ambiguité alors que BARAKAT est né à l’annonce de l’intention d’Abdelaziz Bouteflika de briguer un quatrième mandat et les instigateurs de ce mouvement étaient bien silencieux lors du viol de la constitution par ce même Bouteflika. Faut-il aussi rappeler que BARAKAT a d’abord péniblement joué du « coude » à Alger avant de tenter vainement de s’implanter en Kabylie, alors que le MAK n’a jamais considéré la capitale algérienne comme son espace géographiqueet que pour lui il s’agit de sauver la kabylie.
07/04/2014 - 09:41 mis a jour le 07/04/2014 - 10:54 parSaïd Tissegouine
L’empêchement du meeting d’Abdelmalek Sellal à Béjaia par les citoyens, samedi, a suscité une grande panique au sein du directoire de campagne du candidat Abdelaziz Bouteflika. Etre paniqué ne relève d’aucune honte. Car, c’est le subconscient de l’individu qui dicte et ordonne le geste réactionnaire face au danger. En revanche, se servir de la « panique » comme prétexte pour justifier son échec relève de la malhonnêteté. Il est aussi connu dans le monde des sciences psychologique et psychanalytique que l’être humain ne peut admettre la vérité absolue le concernant lorsqu’elle lui indique ses propres tares.
Le cas du responsable de la campagne électorale du camp Abdelaziz Bouteflika qui, dans son communiqué rendu public, a accusé les membres de la famille militante et patriotique du Mouvement pour l’Autodétermination de la Kabylie (MAK) d’être des nervis à la solde du mouvement BARAKAT est venu rappeler que cette théorie scientifique sur le rejet de la vérité absolue sur le négativisme est plus que jamais de rigueur. Sinon, l’auteur de ce communiqué, aussi diffamatoire et insultant, aurait tout simplement admis que « Bouteflika, l’homme providentiel » ne fait pas recette en Kabylie ; c’est le moins que l’on puisse en dire.
A moins que cet homme qui vient d’agresser le MAK dans son honneur soit, bien au contraire, un génie puisqu’il a trouvé une occasion, même peu exploitable, de s’attaquer au courant politique le plus authentique et le plus porteur des valeurs du congrès de la Soummam. En effet, comment serait-il possible qu’un homme évoluant au niveau des plus hautes sphères du pouvoir d’Alger semble ignorer que la famille militante et patriotique du MAK n’a non seulement pas la moindre corrélation avec ce Mouvement BARAKAT mais n’arrête pas non plus d’informer le peuple kabyle – lequel d’ailleurs est très mûr politiquement et idéologiquement – que le seul choix dans l’honneur est le rejet des élections algériennes.
Il se trouve également que la devise du MAK est le rejet pur et simple de toutes les élections algériennes et pas seulement celle du 17 avril ; autrement dit, les communales, l’APW, les législatives, les sénatoriales et les présidentielles. Cela veut dire donc, que le candidat Abdelaziz Bouteflika n’est pas plus adversaire du MAK que ses autres concurrents au fauteuil d’El Mouradia et même de tous les élus, y compris et même surtout ceux de la Kabylie puisqu’ils cautionnent par leur participation un régime et son système.
Il se trouve justement que ce mouvement BARAKAT ne s’attaque qu’au quatrième mandat d’Abdelaziz Bouteflika et à rien d’autre. Par ailleurs, le MAK a treize années d’existence et de lutte bien claires et qui ne souffrent aucune ambiguïté alors que BARAKAT est né à l’annonce de l’intention d’Abdelaziz Bouteflika de briguer un quatrième mandat. Faut-il aussi rappeler que BARAKAT a d’abord péniblement joué du « coude » à Alger avant de tenter vainement de s’implanter en Kabylie, alors que le MAK n’a jamais considéré la capitale algérienne comme son espace géographique et que pour lui il s’agit de sauver la kabylie.
Faut-il aussi préciser que le combat du MAK est résolument pacifique et, par conséquent, a proscrit toute forme de violence ? Qualifier donc les honorables militants et patriotes du MAK de nervis relève de l’absurdité. Ignorer réellement que le MAK n’entretient aucune corrélation avec BARAKAT relève d’une autre absurdité. Ignorer cette réalité et l’affirmer à travers la presse relève tout simplement d’un manque d’éducation et de culture de la part de son auteur.
Sachez Monsieur l’auteur de cette insulte que les militantes et militants du MAK sont toutes et tous issus de familles qui ont combattu la France coloniale, comme la plupart des familles kabyles. Et aujourd’hui encore, les militantes et les militants du MAK combattent la France néocoloniale et son groupe d’Algériens, partisans de l’Algérie-France dont apparemment vous faîtes partie.
L’erreur d’Abdelaziz Bouteflika est d’avoir accepté dans ses rangs des gens dont les parents ont, de toute leur âme, combattu le Front de Libération Nationale (FLN) pendant toute cette période de la guerre d’indépendance de l’Algérie. Sachez, monsieur l’auteur de l’insulte que, nous au MAK, nous connaissons pas mal de gens issus de familles de harkis et qui prétendent aujourd’hui venir en aide à l’Algérie. Et jusqu’à preuve du contraire, les nervis de la France néocoloniale sont parmi votre camp monsieur l’auteur de l’insulte.
Le MAK est suffisamment mâture et surtout bine plus honorable que vous ne pourrez jamais l’être pour accepter d’être le nervi de quiconque. Le nervi n’est autre que vous, monsieur l’auteur de cette insulte. C’est vous le nervi dans la mesure où vous avez accepté de jouer le mauvais rôle.
« Vos maîtres d’Alger », et qui sont à leur tour les nervis de la France néocoloniale, sont dérangés par l’existence du MAK et la sympathie que lui témoigne le peuple kabyle. Car c’est bien le MAK qui constitue la menace pour les biens qu’ils ont acquis au prix de la trahison de leur patrie et du fleuve de sang qu’il fait couler pour que l’Algérie reste la chasse gardée de leurs maîtres de Paris.
Il se trouve monsieur l’auteur de l’insulte que c’est l’homme à qui vous faites campagne électorale contre des sommes colossales d’argent qui a autorisé les avions de guerre français à survoler le ciel algérien pour aller massacrer le peuple touareg dont le seul « tort » est d’avoir demandé à être le propriétaire de ses propres biens.
C’est encore l’homme pour qui vous avez accepté de jouer le rôle de nervi qui a autorisé la France à faire l’exploitation de Gaz de schiste sur le territoire kabyle, ce territoire que vous ne voulez pas lâcher.
Non, monsieur l’auteur de l’insulte, les nervis, ce sont vous et ceux qui vous emploient. Cependant, même en étant de dangereux nervis, vous ne pourrez pas arrêter le cours de l’histoire du peuple kabyle.

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