dimanche 3 novembre 2013

Acharnement contre le MNLA et les Touaregs... - TAMAZGHA le site berbériste

Acharnement contre le MNLA et les Touaregs...
Deux journalistes français assassinés par des terroristes islamistes à Kidal.
lundi 4 novembre 2013
par Masin
Acte barbare, lâche, crapuleux, odieux, abjecte… difficile de qualifier un tel acte commis par les ennemis de la vie humaine, les semeurs de la tyrannie, de la barbarie et de l’obscurantisme dont les premières victimes sont les Touaregs et les citoyens de l’Azawad.

Les deux journalistes assassinés : Ghislaine Dupont et Claude Verlon.


Ce samedi 2 novembre 2013, ce sont Ghislaine Dupont, journaliste-reporter à RFI et Claude Verlon, technicien à la même radio, qui ont été les victimes de ces barbares. Ils ont été d’abord enlevés à la sortie de la maison d’un responsable du MNLA qu’il venaient d’interviewer avant que leurs corps sans vie soient retrouvés une dizaine de kilomètres plus loin. Les ravisseurs les ont assassinés. Les auteurs de cet acte ignoble, commis dans la région de Kidal, ceux-là ont un nom : les terroristes islamistes. Ils sévissent dans la région depuis plusieures années. L’expression de cette lâcheté qui a ôté la vie à deux journalistes est rendue possible grâce à la complicité de certains Touaregs, ennemis de leur peuple. Il est fort probable que l’enlèvement et puis l’assassinat des deux journalistes soient l’œuvre de Touaregs ou de mercenaires qui parlent la langue des Touaregs (Tamachek). A Kidal rien ne peut se faire sans l’implication de Touaregs ; même l’armée française ne peut se passer de la collaboration de Touaregs pour accomplir sa mission. Il s’agit de savoir qui sont véritablement ces Touaregs. Seraient-ils ceux d’Ansar-Dine d’Iyad ag Ghaly avec qui la France aurait négocié la libération des quatre otages d’Arlit ?
En effet, les partisans d’Iyad ag Ghaly parlent effectivement Tamachek mais ne sont, aux yeux de la majorité touarègue, que des mercenaires au service du terrorisme islamiste dont les premières victimes sont les Touaregs et les populations de l’Azawad.
Imputer aux Touaregs un tel acte relèverait d’une volonté délibérée de créer la confusion et montrer du doigt un peuple dont la culture et les valeurs sont à mille lieux de faits pareils ; l’histoire ne leur a jamais connu de tels actes. Les Touaregs sont les victimes de cette horreur et ce depuis plus d’un demi-siècle. Les raccourcis et les propos à l’emporte-pièce ne font jamais l’histoire.
A travers ces nombreuses gesticulations sur les plateaux de télévision, depuis l’annonce de l’enlèvement et puis de l’assassinat des deux civils, qui ont tendance à accuser le peuple touareg s’exprime, en effet, la haine du Touareg.
En vingt-quatre heures, nous avons tout entendu. Des hypothèses invraisemblables aux propos mensongers, des journalistes et des chercheurs mettent en accusation le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). Est-ce une volonté de préparer psychologiquement à un plan machiavélique, dont seront victimes les Touaregs, afin que la France puisse, parachever sa "nord-mali-sation" de l’Azawad ? Y-a-t-il une volonté unanime des gouvernements malien, algérien, nigérien et français d’accuser, à tort, les Touaregs pour satisfaire des intérêts inavoués ?

Dans un reportage sur France 2 consacré à Kidal (diffusé lors du Journal de 20 heures du 3 novembre 2013), le commentateur affirme que ce n’est ni l’armée malienne, ni les français qui patrouillent dans les rues de Kidal mais les rebelles touaregs du MNLA. Le même documentaire montre un jeune Touareg, du nom d’Ikenan, confirmant le contrôle de Kidal par les rebelles du MNLA. Mais il convient d’apporter, ici, la preuve irréfutable d’une tentative de manipulation et celle de propos mensongers : en effet, ce jeune homme avait été interviewé durant l’opération SERVAL, ses propos datent de février de cette année. Et il faut surtout faire remarquer que depuis les accords préliminaires de Ouagadougou (juin 2013), les combattants du MNLA sont cantonnés et c’est la MINUSMA, sous l’égide de la France, qui assure le contrôle et la sécurité de Kidal. Pour mieux se vendre, France 2 met en scène un "chercheur" du non de Mathieu Guidère qui, au mépris de l’éthique universitaire, se hasarde dans des supputations effarantes " [...] la sécurité dans cette ville est censée être assuré par les Touaregs, car cette ville est leur fief historique, mais cet enlèvement et cet assassinat montrent qu’ils ne peuvent pas le faire et il faut absolument une intervention de l’armée française pour pouvoir le faire".

Un soldat de la mission de l’ONU assurant la sécurisation de Kidal depuis juillet 2013

Heureusement que des voix, même si elles ne sont pas nombreuses, viennent nuancer cette cette avalanche d’analyses approximatives visant uniquement à salir le MNLA et les Touaregs et à les montrer du doigt. C’est ainsi que Pierre Boilley, directeur du Centre d’études des mondes africains (CEMAf), en répondant aux questions de Christophe Carré sur les ondes de la radio Europe 1, le dimanche 3 novembre 2013, déclare que l’assassinat ne peut être commis par les "mouvements rebelles" de l’Azawad, car ce n’est pas l’intérêt de ces mouvements et ce n’est pas le mode opératoire de ces groupes. Pour lui, l’acte peut venir d’une frange de groupes islamistes, des éléments d’Aqmi. Pierre Boiley évoque également une autre hypothèse, même s’il la qualifie d’audacieuse, qui ferait attribuer l’acte à des individus qui n’auraient pas envie qu’un reportage expliquant les raisons du MNLA puisse se faire ; il pourrait donc tout simplement s’agir de petits groupes dépendants de l’armée malienne, selon lui.
Une autre intervention ayant apporté un autre son de cloche est celle de Lagha Chegrouche, chercheur en géopolitique nord-africaine, expert d’Afrique du nord et du Sahel. Intervenu sur le plateau de France 24 (en arabe), le dimanche 3 novembre 2013, Lagha Chegrouche affirme que "cet assassinat est un acte barbare sans précédent ! Des journalistes qui payent pour des sombres calculs. Ils sont morts à Kidal, ville considérée comme capital de l’Azawad, un centre urbain de 30000 habitants, contrôlée, après l’accord entre le MNLA et BAMAKO, par une unité de 200 militaires maliens, 200 militaires sénégalais, l’armée française contrôlant quant à elle les accès à la ville. La responsabilité de la sécurité à Kidal incombe de fait à la mission de l’ONU". Pour l’assassinat des deux journalistes, il y aurait, selon le chercheur, deux pistes crédibles. "La première serait que les putschistes maliens et les mouvements racistes parmi les populations noires seront tentés par ce crime de salir le MNLA et le peuple touareg. Ils sont les perdants de l’intervention française au Mali et à l’Azawad !". L’autre piste que le chercheur évoque est celle des islamistes : il estime que "dans le cas où les conditions de la libération des quatre otages d’Arlit n’auraient pas été respectées par la France ou les intermédiaires, Ansar-Dine, Ansar Achria et le MUJAO pourraient, par cet acte, adresser à la France un message ; disons qu’il s’agirait d’une riposte de leur part à un non-respect d’un éventuel engagement !"

Les acteurs de ce crime barbare de Kidal ne peuvent être que des terroristes islamistes et les plus éligibles parmi eux sont ceux d’Ansar-Dine qui sont les mieux placés pour accomplir la mission. Quant aux accusations pointant du doigt le MNLA et les Touaregs de Kidal, elles sont dénuées de toute crédibilité, et cela ne dénote que la haine du Touareg et laisse présager un plan anti-MNLA et anti-touareg à Kidal et à travers l’ensemble de l’Azawad.

A la Rédaction de Tamazgha.fr, nous ne ménagerons aucun effort pour dénoncer cette mobilisation qui vise à faire échouer la lutte de libération de l’Azawad qui demeure l’objectif des femmes et des hommes de ce pays qui tiennent à en finir avec la barbarie, l’injustice et l’humiliation aussi bien du terrorisme islamiste que de l’Etat malien. C’est ce projet de libération de l’Azawad qui gêne tellement que ses ennemis sont prêts à tout pour venir à bout des hommes et femmes libres de l’Azawad.


La Rédaction.


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