mardi 25 février 2014

Saïd Sadi à propos du 4e mandat : « la question ne se pose pas puisque la Constitution le permet »

Saïd Sadi à propos du 4e mandat : « la question ne se pose pas puisque la Constitution le permet »

25/02/2014 - 18:50


ALGER (SIWEL) — En retrait de la vie politique algérienne, Saïd Sadi, l’ancien président du RCD, a fait une apparition, ce matin, au forum du quotidien Liberté, où il a traité de la situation politique du pays, à propos de laquelle, il a estimé qu’elle est dangereuse.


Saïd Sadi appelle à un boycott massif des élections.

Saïd Sadi, ce matin, à Alger. PH/Liberté
Saïd Sadi, ce matin, à Alger. PH/Liberté
Dans une longue déclaration préliminaire, l’ancien patron du RCD souligné que concernant la crise actuelle, « donne toute la mesure de cet immense malentendu qui veut que c’est dans la catégorie où prolifèrent les responsables de l’échec que doivent se recruter les artisans de son dépassement ». Ceci pour se positionner vis-à-vis des différents appels à un consensus où le régime doit être au cœur de l’équation. « L’Algérie est en péril », a-t-il martelé tout au long de son intervention pour expliquer que le débat en Algérie est « délibérément biaisé ». 

Plus loin il a ajouté que « ce qui fait qu’au lieu de participer à sérier les enjeux, dévoiler les positions de chacun et distinguer les causes des effets, la logique reptilienne du système impose des paliers de discussion qui interdisent de sortir du champ clos des slogans fossilisés, de la manipulation et de la soumission ». Ce système reptilien, explique encore Saïd Sadi « est connu, est incapable d’évolution. Programmé pour des fonctions primaires, il est animé par la satisfaction immédiate de besoins élémentaires et réagit par la violence contre tout ce qui peut contrarier la prédation ou inciter à une adaptation des conduites et comportements ». 

A propos de le semblant différend qui a opposé Bouteflika au patron des services secrets et de la police politique, Sadi estime que cette « guerre » est dictée par « le simple souci de partage de la rente ». Ciblant Bouteflika et le général Toufik, Saïd Sadi, a déclaré qu’avant, « ils allument le feu en Kabylie pour régler leur différends ». Et comme le procédé est usité, ils ont choisi un autre terrain pour la polémique. Interrogé sur l’alliance tissée par son ancien parti avec des partis islamistes à qui ils a de tout temps dénié même jusqu’à l’existence, Saïd Sadi a justifié ce choix par la nécessité de faire participer toutes les tendances à un « débat national » où « même le pouvoir sera convié », mais « en qualité de simple partenaire » et « non pas de tuteur ou d’arbitre ». 

Il a plaidé pour la dissolution de la police politique du DRS. Pour lui, elle est responsable du marasme et partage même l’échec de Bouteflika, puisque « c’est le DRS qui l’a placé à la tête de l’Etat » et « c’est elle qui lui avait ouvert la voie pour un 3e et puis pour un 4e mandat ». A propos d’un autre mandat pour Bouteflika, Saïd Sadi estime que la question ne se pose pas pour cet aspect puisque « la Constitution est violé pour justement assuré cette présidence à vie », mais « dans les conditions dans laquelle se tiendra l’élection ». Il a appelé à un boycott massif des élections présidentielles. Interrogé sur les attaques du SG du FLN contre le DRS, Dr. Sadi a estimé que Saâdani a le droit de parler et qu'il faut s'intéresser sur la véracité de ses propos. Quant aux attaques de Hicham Aboud contre Saïd Bouteflika, en révélant son homosexualité, Sadi se dit contre ces attaques. Il na pas manqué de s'en prendre à Ali Benflis, son ancien allié en 2004 et à Mouloud Hamrouche. 
A signaler que durant le forum, Saïd Sadi a refusé de répondre aux questions des journalistes d'Ennahar et il a informé que le procès qui l'oppose à Smail Mira et Ennahar se déroulera le 04 mars. Pour rappel, Smail Mira avait traité, sur la chaîne d'Ennahar, le père de Saïd Sadi de Harki. 

dm 
SIWEL 25 1850 FEV 14 

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